1
ÉDITORIAL / EDITORIAL Congrès SOFFCOMM 2012 D. Nocca © Springer-Verlag France 2012 Chers collègues Cest avec un grand plaisir que léquipe du CHRU de Mont- pellier vous accueille à Montpellier pour le congrès annuel de la Société Française et Francophone de Chirurgie de lObésité et des Maladies Métaboliques. Pour la première année, la SOFFCOMM a décidé dinviter tous les professionnels de santé impliqués dans la prise en charge de lobésité sévère ou morbide à participer à ces jour- nées déchanges et de formation consacrées à un des fléaux sanitaires actuels de notre société. En effet, vous nêtes pas sans savoir que lobésité morbide touche plus de 600.000 per- sonnes en France et que les conséquences socio-économiques inhérentes aux comorbidités liées à lobésité (diabète type 2, HTA, syndrome dapnées du sommeil, problèmes articulaires, cancer (eh oui!)sont dramatiques. La chirurgie est elle le traitement idéal de cette vraie maladie chronique quest lobé- sité? Surement pas! Cependant, cest à lheure actuelle, le seul traitement efficace pour traiter les patients atteints dobésité sévère. Quon soit pour ou contre, des milliers de patients sont opérés dans les services de chirurgie bariatrique chaque année et notre devoir est dassurer une qualité de soins irré- prochable. Pour ce faire une prise en charge pluridiscipli- naire est incontournable. Chaque professionnel de santé (endocrinologue, médecin nutritionniste, diététiciennes, psy- chologues, psychiatres, infirmières, kinésithérapeutesun rôle thérapeutique important et doit être impliqué dans léquipe bariatrique. Le rôle du médecin généraliste est encore obscur. Etant le praticien qui connaît le mieux le patient à traiter, il devrait être au centre de la réflexion sur lindication opératoire. Cependant, pour des raisons dinfor- mation souvent erronée sur la chirurgie bariatrique (ce nest pas de la chirurgie esthétique!!!) ou demploi du temps sur- chargé leur implication est trop faible à lheure actuelle dans nos réseaux de soins. A nous de travailler sur des proposi- tions (télémédecine, formation médicale continue) pour leur faire une place privilégiée. Concernant la SOFFCOMM, je voulais souligner lévo- lution extraordinaire de cette jeune société savante qui est en plein essor. Plus de 140 abstracts ont été reçus pour lorganisation du congrès 2012, ce qui prouve un vif intérêt de nos collègues chirurgiens mais aussi médecins. De plus notre société a, grâce à linvestissement de ses dirigeants (merci Pr Mouiel et Pr Chevallier notamment!) contribué àlorganisation nationale de cette nouvelle discipline médico-chirurgicale. Les nombreuses réunions à la HAS, à la CNAM, au ministère ont permis de valider des recom- mandations de bonnes pratiques qui doivent (si elles sont respectées!) éviter les abus du passé. Temps de préparation trop court, IMC trop bas et absence de concertation pluri- disciplinaire doivent être bannies de nos pratiques pour que notre discipline soit crédible! De plus, le plan national pour lutter contre lobésité, édité récemment, devrait permettre daider à mieux gérer la filière de soins, ainsi quà favoriser la recherche et la prévention dans ce domaine. Il paraît évident que ce plan obésité ne peut se concevoir que par, encore une fois, une collaboration pluridisciplinaire dans laquelle tous les professionnels de santé travailleront de concert. Enfin, je voudrais finir par un mot pour remercier léquipe pluridisciplinaire de chirurgie bariatrique du CHRU Montpel- lier, récemment élue centre spécialisé pour la prise en charge de lobésité sévèrepar lARS Languedoc Roussillon. Merci donc à Patrick, Charles, Jean Michel, Eric, Medhi, Marius, Sylvie, Frédérique, Virginie, Laurence, Nathalie, Valérie, Florence, Brigitte (oui même toi), Moez, Sophie, Samir, Carole, Marie Christine, Elizabeth et à notre doyen le Pr Jacques Bringer (un des fondateurs de la chirurgie bariatrique au CHU Montpellier) qui a compris, il y a plus de 15 ans, lintérêt dune collaboration médico-chirurgicale dans ce domaine. Bon congrès! D. Nocca (*) Président du congrès SOFFCOMM 2012 e-mail : [email protected] Directeur du comité scientifique SOFFCOMM Coordinateur de léquipe de chirurgie bariatrique du CHRU Montpellier Obésité (2012) 7:61 DOI 10.1007/s11690-012-0332-y

Congrès SOFFCOMM 2012

  • Upload
    d

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

ÉDITORIAL / EDITORIAL

Congrès SOFFCOMM 2012

D. Nocca

© Springer-Verlag France 2012

Chers collègues

C’est avec un grand plaisir que l’équipe du CHRU de Mont-pellier vous accueille à Montpellier pour le congrès annuelde la Société Française et Francophone de Chirurgie del’Obésité et des Maladies Métaboliques.

Pour la première année, la SOFFCOMM a décidé d’invitertous les professionnels de santé impliqués dans la prise encharge de l’obésité sévère ou morbide à participer à ces jour-nées d’échanges et de formation consacrées à un des fléauxsanitaires actuels de notre société. En effet, vous n’êtes passans savoir que l’obésité morbide touche plus de 600.000 per-sonnes en France et que les conséquences socio-économiquesinhérentes aux comorbidités liées à l’obésité (diabète type 2,HTA, syndrome d’apnées du sommeil, problèmes articulaires,cancer (eh oui!)…sont dramatiques. La chirurgie est elle letraitement idéal de cette vraie maladie chronique qu’est l’obé-sité? Surement pas! Cependant, c’est à l’heure actuelle, le seultraitement efficace pour traiter les patients atteints d’obésitésévère.

Qu’on soit pour ou contre, des milliers de patients sontopérés dans les services de chirurgie bariatrique chaqueannée et notre devoir est d’assurer une qualité de soins irré-prochable. Pour ce faire une prise en charge pluridiscipli-naire est incontournable. Chaque professionnel de santé(endocrinologue, médecin nutritionniste, diététiciennes, psy-chologues, psychiatres, infirmières, kinésithérapeutes…) àun rôle thérapeutique important et doit être impliqué dansl’équipe bariatrique. Le rôle du médecin généraliste estencore obscur. Etant le praticien qui connaît le mieux lepatient à traiter, il devrait être au centre de la réflexion surl’indication opératoire. Cependant, pour des raisons d’infor-mation souvent erronée sur la chirurgie bariatrique (ce n’estpas de la chirurgie esthétique!!!) ou d’emploi du temps sur-

chargé leur implication est trop faible à l’heure actuelle dansnos réseaux de soins. A nous de travailler sur des proposi-tions (télémédecine, formation médicale continue…) pourleur faire une place privilégiée.

Concernant la SOFFCOMM, je voulais souligner l’évo-lution extraordinaire de cette jeune société savante qui esten plein essor. Plus de 140 abstracts ont été reçus pourl’organisation du congrès 2012, ce qui prouve un vif intérêtde nos collègues chirurgiens mais aussi médecins. De plusnotre société a, grâce à l’investissement de ses dirigeants(merci Pr Mouiel et Pr Chevallier notamment!) contribuéà l’organisation nationale de cette nouvelle disciplinemédico-chirurgicale. Les nombreuses réunions à la HAS,à la CNAM, au ministère ont permis de valider des recom-mandations de bonnes pratiques qui doivent (si elles sontrespectées!) éviter les abus du passé. Temps de préparationtrop court, IMC trop bas et absence de concertation pluri-disciplinaire doivent être bannies de nos pratiques pour quenotre discipline soit crédible!

De plus, le plan national pour lutter contre l’obésité, éditérécemment, devrait permettre d’aider à mieux gérer la filièrede soins, ainsi qu’à favoriser la recherche et la préventiondans ce domaine. Il paraît évident que ce plan obésité ne peutse concevoir que par, encore une fois, une collaborationpluridisciplinaire dans laquelle tous les professionnels desanté travailleront de concert.

Enfin, je voudrais finir par un mot pour remercier l’équipepluridisciplinaire de chirurgie bariatrique du CHRUMontpel-lier, récemment élue “centre spécialisé pour la prise en chargede l’obésité sévère” par l’ARS Languedoc Roussillon.

Merci donc à Patrick, Charles, Jean Michel, Eric, Medhi,Marius, Sylvie, Frédérique, Virginie, Laurence, Nathalie,Valérie, Florence, Brigitte (oui même toi), Moez, Sophie,Samir, Carole, Marie Christine, Elizabeth…et à notre doyenle Pr Jacques Bringer (un des fondateurs de la chirurgiebariatrique au CHU Montpellier) qui a compris, il y a plusde 15 ans, l’intérêt d’une collaboration médico-chirurgicaledans ce domaine.

Bon congrès!

D. Nocca (*)Président du congrès SOFFCOMM 2012e-mail : [email protected]

Directeur du comité scientifique SOFFCOMM

Coordinateur de l’équipe de chirurgie bariatriquedu CHRU Montpellier

Obésité (2012) 7:61DOI 10.1007/s11690-012-0332-y