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INCUNABLES
INCUNABILA
INKUNABLE
初期刊本
N° 8 - Rolewinck
OSLO RARE BOOKS
Kirkegata 20 Postboks 191 Sentrum 0102 OSLO – Norway
Tlf : 0047 908 58 415 or 0033 607 27 53 32 Email : [email protected]
RARE INCUNABILA
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1-‐ THOMAS D AQUIN (SAINT). Catena aurea super quattuor Evangelistas. Nuremberg, Anton Koberger, 8 août 1475; fort in-folio (410 mm) de 431 ff. sur 433; reliure germanique du XVIIe siècle, peau de truie estampée sur ais de bois biseauté, 5 gros clous de laiton rivetés sur les plats, restes de fermoirs. 15'500 € Imposant volume imprimé à Nuremberg par Koberger, disciple de Gutemberg.Impression incunable gothique à deux colonnes de 57 lignes par page de la Chaîne d or des quatre Evangélistes. Saint Thomas d Aquin y compile les commentaires des principaux Pères de l Eglise sur les évangiles. Le volume sort des presses d Anton Koberger, le fameux éditeur de la Chronique de Nuremberg, le deuxième imprimeur - et le plus prolifique -installé dans cette ville à la période incunable, qui a possédé jusqu à 24 presses en même temps. Nombreuses lettrines ornementées avec 4 encres de couleurs différentes, 3 grandes lettrines enluminées et initiales rehaussées de bleu et de rouge. Les deux premières pages refaites anciennement à la plume. Ex-libris à l encre noire sur le plat supérieur: Philippi Jaczwang, a[nn]o 1699.
Hain-Copinger, 1331*.- Pellechet, 935.- Polain, 3693 (un seul exemplaire, Maredsous).- Goff. T-227 (5 exemplaires seulement).- BMC, II, 413.- Aucun exemplaire au Japon, deux à Paris (BNF),
un seul aux Pays-Bas (Heerenberg).
Thomas d’Aquino, Catena (détail)
Thomas d’Aquino
2- POGGIO FIORENTINO Historia fiorentina di messer Poggio. Tradocta di latino in nostra lingua. Da Jacopo suo figliuolo. Venise, Jacques Le Rouge, 8 mars 1476. In-folio (32.1 x 22,5 cm), de (115) ff. sur 116 (le dernier blanc, absent) : demi-basane fauve, dos à nerfs orné, tranches mouchetées (reliure du XIXe siècle). 12’000 € PRECIEUX INCUNABLE VENITIEN, A LA DATE DE 1476. Edition princeps. La traduction de Jacopo Poggio, troisième fils de l’auteur, est dédiée à Federico da Montefeltro, duc d’Urbino. Pour avoir été mêlé à la conspiration des Pazzi, Jacopo fut pendu deux ans plus tard à Florence. LES DEBUTS DE L’HISTORIOGRAPHIE MODERNE. Auteur des piquantes Facéties, Poggio Bracciolini (1380-1459), dit le Pogge, fut à la fin de sa vie chancelier de la République de Florence. L’histoire de la cité couvre les années 1350-1455. Il avait pu consulter les archives qui étaient sous sa garde. Les Florentins reconnaissants lui firent ériger une statue. DEUX MAITRES CHAMPENOIS A VENISE. Magnifique édition. Elle est imprimée en « lettres rondes ». D’abord nommé « vénitien », puis « romain », le nouveau type de caractère devait bientôt supplanter en Italie la lettre gothique traditionnelle. Originaire de Chablis, Jacques Le Rouge en est l’imprimeur. Il adopta d’emblée ces caractères romains, agréables à l’œil et bien lisibles ; on les tient encore aujourd’hui pour des chefs-d’œuvre. Ils ont été gravés par son compatriote Nicolas Jenson avec qui il travaillait et dont il fut l’un des héritiers. BEL EXEMPLAIRE, GRAND DE MARGES. Il est orné d’une initiale dorée sur fond tricolore et de huit grandes initiales peintes en bleu. Marginalia de différentes mains. Légères rousseurs par endroits. Galeries de vers marginales sur les cinq derniers feuillets. Ex-libris de la bibliothèque John Francis Neylan.
• De Bure, n° 5082 : « Edition très belle & recherchée des curieux. Les exemplaires ne s’en trouvent pas communément. » - Scholderer, The first editions of Jacques Le Rouge, in Gutenberg-Jahrbuch, 1952, p. 48 : on relève qu’à la date de 1476, aucun atelier typographique florentin n’était à même de produire un
ouvrage de cette ampleur.- Monceaux, Les Le Rouge de Chablis I, 1896, p. 33 et n° 17.- Goff, P-873.- BMC V, 215.
3-‐ SIMON DE GÊNES. Synonima medicinae, seu clavis sanationis. In-‐folio de 162 ff.n.ch. ; cartonnage du XVIIIème siècle. Padoue, Pierre Maufer, 20 avril 1474. 22’000 € Rarissime édition incunable du premier dictionnaire médical. Cet ouvrage est l'un des premiers dictionnaire de thérapeutique. Il renferme un grand nombre d'observations originales. Rédigé à la fin du treizième siècle, cet inventaire des termes médicaux va bien au delà d'un simple dictionnaire, il tend à véritablement clarifier la terminologie médicale. "Médecin et chapelain du pape Nicolas IV, Simon de Gênes appartenait à ce milieu de la cour pontificale où la recherche de livres était particulièrement active. Terminé sous le pontificat de Boniface VIII, avant septembre 1296 -‐ date de la mort de son dédicataire, le savant mathématicien et astronome Campanus de Novare -‐ , le lexique de termes de la botanique, de la médecine et de la minéralogie que constitue la Clavis sanationis s'appuie sur un vaste travail préalable d'érudition qui a pris une trentaine d'années, au cours desquelles furent rassemblées de multiples sources, énumérées dans la préface. Le De Medicina de Celse est au nombre de ces sources, mais Simon de Gênes s'en sert essentiellement pour expliciter des mots grecs, déjà présent dans l'ouvrage du savant romain". Danielle Jacquart, Vestiges Romains dans la science médiévale in Médiévales, 1994, pp. 5-‐16. "Muni de rudiments d'arabe et de grec, Simon de Gênes se livra à une importante recherche de manuscrits ; il bénéficia pour la mener à bien des facilités qu'offrait alors la cour pontificale, peu avant le départ de celle-‐ci pour Avignon. Lieu de rencontres de savants d'origines diverses, la curie abrita des entreprises de traduction, à la fois du grec et de l'arabe, et suscita un intense rassemblement de livres. Simon de Gênes voyagea beaucoup, il dit, dans sa préface de sa Clavis sanationis, avoir même herborisé en Crète en compagnie d'une anicula." Danielle Jacquard, Du Moyen Age à la Renaissance, Pietro d'Abano et Berengario da Carpi, lecteurs de la préface de Celse in Guy Sabbah, Philippe Mudry. La médecine de Celse, pp. 343-‐345 Ce rare volume a été réalisé sous les presses italiennes de l'imprimeur normand Pierre Maufer, natif de Rouen. Parti pour l'Italie vers 1472, Maufer fut l'un des premiers imprimeurs à exercer à Padoue, avant de s'installer à Vérone en 1480 et à Modène en 1491. Goff, S-‐527 (2 exemplaires) ; Klebs, 920.3; Garrison-‐Morton, 6788 (édition de 1473) ;
Wellcome, 5977 (pour l'édition de 1486).
3- Simon de Genes
3 – Simon de Genes
4- AUGUSTINE OF HIPPO (Aurelius). De la Cita d’ Dio. Venice, Antonio di Bartolomeo da Bologna [Miscomini], circa 1476-1478. Folio, dark-blue grain gilt morocco, ribbed spine, all edges gilts, all edges gilt.
22'500 € FIRST ISSUE OF THE FIRST EDITION IN VERNACULAR ITALIAN. Attributed to Jacopo Passavanti Florentinus, the original Italian translation of De Civita Deo was printed for the first time by Antonio da Bologna Miscomini, son of the famed composer Bartolomeo da Bologna. The work initially appeared undated and without printer’s name, adding to the mystery surrounding this book. An inscription in the Bodelian copy however proves that the first edition was issued before 1483, and Proctor (No. 6145) initially believed that the book had been printed in Florence, where Miscomini achieved most of his work. Watermarks and other evidences however led BMC (VII, 1136 ) to determine that this first issue is the result of an earlier press operating between 1476 and 1478 in Venice. Among the only six books Miscomini ever produced in his Venetian years, this work is the only one without date or printer’s name.Very fresh condition, with only few light stains, in a modern but splendid vellum. Printed in two columns of 47-48 lines in small Antiqua. Plain initials inserted by a contemporary hand. TOUTE PREMIERE EMISSION DE L’EDITION ORIGINALE EN LANGUE VERNACULAIRE. Attribuée à Jacopo Passavanti Florentinus, la traduction originale de la Cité de Dieu fut imprimée pour la première fois par Antonio da Bologna Miscomini, fils du célèbre compositeur Bartolomeo da Bologna. Bien que l’exemplaire de la Bibliothèque Bodliènne renferme une note manuscrite prouvant que l’ouvrage est antérieur à 1483, l’origine de cette première édition demeura longtemps incertaine. Proctor et GW, en effet, crurent y reconnaitre la marque de la presse florentine que Miscomini utilisa à partir de 1481. Une analyse approfondie donnée par BMC démontre toutefois que ce premier tirage provient en vérité d’une presse plus ancienne encore, mise en œuvre entre 1474 et 1476 à Venise. De cette presse dont Miscomini ne tira que six ouvrages, le présent travail demeure le seul connu à avoir été publié sans date ni nom de l’imprimeur. Exemplaire d’une remarquable fraicheur, dans une reliure de très belle facture. Imprimé sur deux colonnes en 47-48 lignes, en petits caractères gothiques. Lettrines insérées par une main du temps BMC, VII, 1136 and VI, p. XV ; Proctor 6145; Peilechet 1564; IGI 982; Goff A-1248; GW 2892 ; Polain
(B) 370A; IDL 500.
4 – Augustinus Hiuppon
5-‐ VALERIUS MAXIMUS (Gaius). Facta et dicta memorabilia. [Venise], Vindelinus de Spira, 1471. In-‐folio de (123) ff. (le dernier blanc). Reliure XIXe siècle demi-‐maroq. brun à coins. 24 ‘500 € Superbe impression en caractères romains par Vindelin de Spire dont les premières impressions datent de 1470. Il était le frère de Jean de Spire qui a introduit l’imprimerie à Venise en 1469, mais mourut en 1470. C’est à Rome que Valère Maxime a composé ce livre des Faits mémorables dédié à l’empereur Tibère. L’ouvrage est divisé en neuf livres comportant chacun plusieurs chapitres dont la table est dressée au début de l’ouvrage. Pour une raison inconnue, il y a un espace blanc à la fin du chapitre 1 et au début du chapitre 2 du livre V. (Le livre a peut-‐être été composé et tiré sur deux presses simultanément et les compositions ne se sont pas raccordées). Le livre est entièrement rubriqué en rouge et bleu et la première page de texte est décorée d’une lettrine et de bandeaux qui ont été miniaturés à l’époque. Le verso de la dernière page contient les annotations manuscrites d’un ancien possesseur. Au verso de la page de garde, signature de Alfred J. Norwood Temple. Exemplaire grand de marges, on distingue encore de nombreuses signatures manuscrites en bas de pages. Vindelin introduira la pratique des réclames imprimées, pour la première fois dans l’histoire de l’imprimerie, en cette même année 1470. Exemplaire non lavé, petits trous de vers, surtout à la fin.
De la bibliothèque du Comte Bocca.
BMC V 156, Goff V 24, BnF V 16.
5- Valerius (détail)
5- VALERIUS MAXIMUMS
6-‐ DENYS HALICARNASEUS. Antiquitates Romanae. Trevise, Bernardin Celerius, 25 février 1480.
In-‐folio, 300 ff., 37 lignes par page. Lettres romaines. Veau tabac du temps, les plats décorés de motifs poussés ç froid, dos à nerfs, refait anciennement, fermoirs en bronze. La traduction est de Lapus Biragus.
22'000 € Premier livre daté imprimé à Trévise. L’atelier de Celerius exerça seulement un an dans cette ville, retournant à Venise des la fin
de 1480. Le traducteur, Lampo Birago, était originaire de Milan. Dans sa postface, il déclare qu'il a produit sa version de ce qui survit de l'histoire romaine de Denys, écrit dans le premier siècle avant JC, à partir de deux manuscrits détenus par le pape Paul II (1464-‐1471), à qui il a consacré le travail. La traduction a été probablement faite par 1469, l'année où Paul II a payé un scribe de faire une copie de Denys Exemplaire entièrement et très finement rubriqué. Toutes les capitales dans des encadrements et décor de feuillages divers, à l’encre rouge et bleue. Grandes marges, intéressante reliure du temps.
D250 Goff; HC 6239 *; BMC vi 895; Bod-‐inc D-‐096; GW 8423
6- Denys
"One of the most influential books ever published" (Sarton)
7- PLINE. Historia naturalis. Grand et fort in-folio de (265) ff. : basane maroquinée brune richement décorée à froid, dos à nerfs (reliure moderne). Parme, Andrea Portilia, 8 juillet 1481 9'800 € Imprimeur itinérant, le Turinois Andrea Portilia se dit "forensis et vagabundus". On lui doit l'introduction de l'imprimerie à Parme (1472-1482). Il se déplaçait au gré des commandes, celles de l'Université de Bologne par exemple ou à l'instigation des citoyens de Reggio en 1484. L'Historia naturalis est un de ces grands textes dont le succès commercial était quasi assuré pour un tirage moyen de 450 exemplaires, malgré les impressions multiples : on dénombre 18 éditions incunables en latin et 46 pour le seizième siècle. Le premier feuillet blanc manque; le dernier feuillet est doublé. Petite mouillure claire en tête des premiers et derniers feuillets.
• Horblit, 100 Books famous in science, n° 84, pour l'édition princeps de Venise, 1469 : "The first important printed book in science, an encyclopedia of many subjects, revered for over fifteen centuries".
Une encyclopédie chronologique 8- ROLEWINCK (Werner). Fasciculus temporum omnes antiquorum cronicas complectens. In-folio gothique de (6) et 90 ff. : demi-peau de truie ivoire estampée à froid sur ais de bois, traces de fermoir (reliure de l'époque). Sans lieu ni date [Strasbourg, Johann Prüss, pas avant 1490] 16'500 € Edition illustrée de 21 compositions gravées sur bois provenant de 9 blocs différents dont un à pleine page où l'auteur offre son ouvrage à un monarque. Chronique universelle, imprimée pour la première fois en 1474. L'auteur en est un moine chartreux au couvent de Sainte Barbe à Cologne, mort en 1502. "Véritable encyclopédie aux multiples détails concernant surtout les personnages qui eurent une influence décisive sur le destin de l'humanité, de même que les événements essentiels" (W. Hellinga). Best-seller incunable, le Fasciculus est une habile compilation qui devait transmettre à des générations d'étudiants et de lettrés les rudiments d'histoire générale, depuis la création du monde jusqu'en l'an 1484. La table alphabétique renvoit à plus de 1200 noms. La mise en page à visées didactiques est des plus ingénieuses avec ses pavés typographiques, ses chaînes généalogiques, scandés de petits bois assez primitifs. Margaret B. Stillwell a souligné combien la conception typographique est à la fois complexe et créatrice de sens. Le verso du folio 89 suscite l'intérêt car le témoignage du Chartreux a valeur de document : il est fait mention de l'invention à Mayence de "l'art très subtile d'imprimer des livres (…) Grâce à sa rapide diffusion, le monde a été doté d'un magnifique trésor de sagesse et de science jusque-là enfoui,…" Exemplaire conservé dans sa première reliure.
• HC 6916.- Goff R 276.- Schreiber 5119.
9-‐ TERENTIUS AFER, Publius. [Comoediae]. In-‐4 de 319 pp.ch. (sans le dernier feuillet blanc), 47 lignes, texte encadré par le commentaire (deux corps), sign. a-‐z, A-‐Q8 ; vélin ancien, titre à l'encre au dos, traces de lacets. Lyon, Jean Trechsel, 29 août 1493. 120’ 000 € Première édition illustrée de Térence, fleuron de l'imprimerie lyonnaise du XVe siècle. Établi par les soins de Josse Bade (1462-‐1535), alors correcteur et conseiller littéraire de l'imprimeur lyonnais Jean Trechsel († 1498), ce volume contient le texte des six comédies de Térence augmenté des commentaires composés au IVe siècle de notre ère par le grammairien latin Ælius Donatus, le précepteur de saint Jérôme, publiés pour la première fois à Venise en 1473 (ils contiennent d'intéressants parallèles entre les pièces de Térence et celles de son modèle grec Ménandre). L'annotation contemporaine, œuvre de l'humaniste Guy Jouenneaux (en latin Guido Juvenalis, v. 1450-‐1507), fut d'abord imprimée par Wolf, à Paris, en 1492. Le texte des pièces, composé en lettres rondes (107R), est encadré par le commentaire imprimé dans un plus petit corps (78R). Les annotations de Guy Jouenneaux comportent des mots imprimés en grec : d'après Hugh W. Davies (cat. Fairfax Murray), ce Térence est le deuxième livre lyonnais présentant des types grecs anciens, employés par Trechsel dès 1492. Dans son adresse au lecteur, Badius précise qu'il a révisé le commentaire de Guy Jouenneaux avec l'autorisation de l'auteur, ajouté quelques notes de son cru (marquées "ascen." dans le texte) et divisé, suivant Ælius Donatus, les pièces en actes. "The remarks on the Andria and Eunuchus follow the address, as these plays had already printed off before permission was received from Juvenalis" (cf. BMC). Enfin, c'est également à Badius que l'on doit l'ajout des figures, destinées à rendre l'accès au texte de Térence plus aisé pour les lecteurs moins érudits. L'illustration, très riche, est un chef-‐d'oeuvre de l'iconographie renaissante. Elle se compose de 161 bois gravés, soit : une figure imprimée au recto du premier feuillet, sous le titre (103 x 120 mm.), montrant un scribe (l'auteur ?) travaillant à son lutrin ; une grande planche (f. a4v, 203 x 133 mm.) représentant un théâtre antique sur deux niveaux, la scène entourée de colonnes, les spectateurs, la loge des aediles et les fréquentateurs des fornices (voûtes) ; et 159 figures à mi-‐page (env. 103 x 120 mm.), dont 8 seulement répétées, montrant des scènes de comédie avec les éléments de décor portant le nom des personæ. "The costume of the characters and general arrangement of the stage as shown in these pictures are probably quite characteristic of dramatic representations in the middle ages. The stage is a platform probably exposed to the view of the audience on
three sides, the back being occupied by curtains forming four compartments, each with the name of a character above. From sig. o7 verso the stage is represented rather differently, the background appearing as three sides of a hexagon, having two compartiments in front and one each side. From x4 verso an additional "wing" is added each side, thus forming six compartments. From sig. D6, the platform would appear to be hexagonal, but showing only three compartments. There would be appear to be a suggestion of scenery behind the curtains [sig. d4]". Cf. Hugh W. Davies, in : Fairfax Murray, p. 781. Cette remarquable suite théâtrale, sans doute gravée par plusieurs artistes mais d'une grande homogénéite, révèle une forte influence germanique. On a d'ailleurs supposé que la publication du Térence de Badius-‐Trechsel avait entraîné l'arrêt d'un projet d'édition bâloise du même corpus illustrée par Dürer, dont les 139 blocs achevés se trouvent aujourd'hui au Kunstmuseum de Bâle. Les illustrations du Térence de Lyon furent employées à nouveau dans Le Grant therence en françoys imprimé à Paris en 1539 par G. de Bossozel (cf. Brun). L'une des figures illustrant l'Andrienne a été remplacée (comme dans l'exemplaire Otto Schäfer) par un cancel collé directement sur la gravure fautive (f. d7v). Le dernier feuillet porte, à la fin du colophon (Q7v), la grande marque de Jean Trechsel imprimée en rouge. Le Térence de Trechsel est universellement considéré comme l'un des plus beaux livres illustrés de la Renaissance. Pour Hind, il s'agit de "the high-‐water mark of book-‐illustration at Lyon in the XVth century", alors que Natalis Rondot, qui le qualifiait sans hésiter de chef-‐d'œuvre, affirmait : "Le dessin est simple et large ; la diversité des tailles excite la surprise, on est en présence d'une technique savante. Les artistes, dessinateurs et graveurs, encore inconnus, ont montré un rare talent et une originalité puissante" (cité par Hugh W. Davies). Le premier Térence illustré a toujours été un livre extrêmement rare et recherché. Aucun exemplaire complet et en bon état n'est apparu sur le marché depuis celui qui avait appartenu au grand bibliophile allemand Otto Schäfer, défraîchi et incomplet d'une partie du colophon. Cf. The Collection Otto Schäfer, III, 1er novembre 1995, n° 201. Bel exemplaire, habilement placé dans un vélin souple du XVIIe siècle. Quelques taches, très éparses et sans gravité ; le premier et le dernier cahier sont légèrement salis ; le dernier feuillet a été remonté ; les marges supérieures sont un peu courtes et le couteau du relieur a entamé les annotations marginales de l'époque à l'encre brune. Goff, T-‐91 ; HC, 15424 ; Pell (Ms), 11016 ; CIBN, T-‐82 ; Coq, 510 ; Polain (B), 3666 ; BMC, VIII, 295 ; GW, M-‐45397 ;
Claudin, IV, 67-‐77 ; Fairfax Murray (French), II, 528
Brunet, V, 709 : "on rencontre rarement des exemplaires de ce livre bien conservés" ; voir aussi R. Brun, Le Livre français illustré de la Renaissance, p. 299.
9- Terentius
10- - RICHARDUS DE SANCTO VICTORE. Richardus de duodecim patriarchis.- Richardus de Arca mystica. Bâle, Johann Amerbach,1494; 2 ouvrages en un vol. in-8 (132 mm) de a-i8, [1] f; 1 f. bl., (soit 74 ff.) et a-r8, s4, t8 (soit 148 ff), reliure bâloise du milieu du XVIe siècle vélin estampé, dos à nerfs, restes d attaches . 4'800 € Joli incunable bâlois imprimé en lettres gothiques sur 27 lignes, rubriqué à l encre bleue ou rouge. Le premier possesseur a peint son blason au bas de la page de titre: d azur à un branchage de fleurs d or.
Hain-Copinger, 13912*.- Pellechet, 10134.- Polain, 3356.- Indice dei incunabuli, 8367, 8368.- Proctor, 7603.- Brit. Mus., cat., III, 756.- Goff, R-194.- Aucun exemplaire au Japon, un seul exemplaire aux Pays-
Bas (La Haye), un seul à Paris (BnF).Tres beau livre, condition irreprochable.
11- SIDOINE APOLLINAIRE. Poema Aureum. Milan Scizenzeler, 1498. In-4. Maroquin rouge, filet d'encadrement sur les plats, dos à nerfs orné, filets sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure du XVIII siècle. 20'000 € Homme politique, évêque et écrivain gallo-romain, Sidoine Apollinaire fut sans doute le meilleur poète chrétien de sa génération (Goldberg). Ses poèmes, tous écrits avant 469 sont toujours l’une de principales sources romaines du Ve siècle et un témoignage unique pour l’historien s’intéressant aux derniers temps de la poésie latine classique. À la fois littéraire, social, politique et philosophique, l’oeuvre de Sidoine représente un témoignage à la fois raffiné et mondain sur la mutation du monde gallo romain à l’aube des temps médiévaux. MAGNIFIQUE INCUNABLE ET PARFAIT EXEMPLAIRE DU DUC DE LA VALLIERE, en beau maroquin du XVIII siècle. Il est orné de lettrines dont les 12 premières sont rehaussés d'or et de bleu.
11- Sidoine Apollinaire (détail)
12- (Aldes) EPISTOLARUM Graecum Collectio. EPISTOLARUM Graecum Collectio. Venetiis, apud Aldum, 1499. 2 vol. in-4, maroquin noir janséniste, dentelle intérieure et tranches dorées. (Ateliers Laurenchet). 12'000 € Edition princeps. On y trouve une épitre latine d’Alde à Antonio Urceo Codro, professeur de grec et de latin à Bologne, et une épitre grecque de Marcus Musurus, éditeur de ce recueil de lettres d’auteurs grecs, tels Demosthenes, Platon, Hippocrate, Aristote, Philippe de Macédoine, Alexandre le Grand, etc. Pour l’impression de cet ouvrage, Alde a utilisé son deuxième caractère grec, « practically a reduced copy of the larger type, it shows a firmer and more practised hand, and avoids many of the extravagances of the earlier type, while still full of minute variations and elaborate contractions »
(Proctor. The Printing of Greek in the Fifteenth century). Renouard, p.18; Goff, E-64; Hain-Copinger, 6659; BMC, V, 560; Proctor, 5569; Pellechet, 4613; Polain,
1416; Klebs, 379.1; GW, 9367.
13- BAPTISTA DE SALIS. Rosella casuum appellantur. Editus per venerandum religiosum fratem Baptistam Trovamala...Venise, Paganinus de Paganinis, 21 décembre 1499; très fort vol. in-8 (156 mm) de [14]-476 ff., mal chiffrés 479 ([2] ff, a10, [2] ff, aa-zz16, -16, AA-CC16, DD12), reliure de l époque veau fauve sur ais de bois, décoré à froid de croisillons réservant des motifs alternés de roses et de fleurs de lys, dos à nerfs défraichi, restes de fermoirs, gardes en vélin de réemploi. Impression incunable en caractères gothiques à 2 colonnes de 49 lignes.
4'500 € Très bel incunable vénitien en reliure du temps. Edition originale de cette somme alphabétique des cas de conscience, plus connue sous le nom de Petite Rose. Elle sera réimprimée à Paris en 1515 et à Strasbourg en 1516. Capitales et titres soulignés aux encres rouge, jaune et bleue. Erreurs de foliotation (la numérotation passe de 393 à 397), mais l exemplaire est bien complet.Quelques ex-libris manuscrits dont celui de la bibliothèque de Dompmartin, daté 1712. Manques au dos et aux fermoirs, cependant exemplaire très pur, sans restauration.-
Hain,14186*.- Copinger, 421.- Polain, 3839.- Indice dei incunabuli, 1207.- Proctor, 5178.- Brit. Mus.,
cat., V, 460.- Gesamtkat. d. w., 3326.- Goff, S-50.- Aucun exemplaire au Japon, un seul exemplaire aux Pays-Bas (La Haye).
14-‐ GRÜNPECK (Joseph)
Speculum naturalis coelestis & propheticae visionis. Nuremberg: Georg Stuchs, 26 October 1508
In-‐4, demi vélin à bande étroite et à coins,. Rel du XVII siècle. 10'000 €
PREMIERE EDITION, avec 13 planches gravées sur bois (dont une répétée) attribués à Wolf Traut, chacune entourée de large bordures également gravées sur bois Humaniste, historiographe, médecin et astronome, Joseph Grünpeck développa au cours de ses recherches un intérêt considérable pour la magie et les sciences occultes. Dans cet ouvrage des plus intrigants l’auteur entreprend d’examiner l’impact de divers corps célestes (Soleil, Lune, planètes) sur le développement de différentes prophéties, visions et humeurs mélancoliques. Sans doute parce qu’il tenta de justifier ses théories par des exemples bibliques, les idées de Grünpeck déclenchèrent une haine profonde à l’encontre de son travail, expliquant que cet ouvrage se trouva immédiatement mis à l’Index. Les bois qui accompagnent le texte semblent avoir été produites alors que Wolf Traut (1485-‐1520) était encore l’assistant d’Albrecht Dürer et Hans von Kulmbach. Bien qu’émeutes et violence religieuses occupent une part importante de ce travail, plusieurs scènes de prière et de communion semblent préfigurer certains des thèmes et motifs abordés au cours des travaux postérieurs de Traut.
FIRST EDITION, with 13 delicate woodcuts [one repeated] attributed to Wolf Traut, each with woodcut borders, and large initial Lombards. Humanist, historiographer, physician and astrologer, Jospeh Grünpeck developed in the course of his life an irrepressible interest for occult sciences and paranormal phenomena. In this most curious and highly intriguing work, he undertakes to examine the impact of different celestial bodies on prophecies, visions and melancholy. Perhaps because Grünpeck aimed to incorporate biblical considerations to his theories, his ideas unleashed furious reactions from religious authorities, causing this book to be placed on the Index, along with most of his other works.The fascinating woodcuts enriching the text were produced as Wolf Traut (1485-‐1520) was still working as an assistant for Albrecht Dürer and Hans von Kulmbach. While riots and religious violence are important themes, several scenes of more peaceful inspiration seem to prefigure recurring patterns of Traut’s later masterpieces. Rare and important for understanding the origins of later works by Grünpeck and Traut. Benzing, Nürnberg, 142;