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Morale fondamentale
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U.C.M
MORALE FONDAMENTALE
Jorge Tomás Garcia nº 49
6/12/2012
SUJET A
COMPRENDRE
La lettre de Paul est un acte de communication dans lequel interviennent : Un
émetteur (Paul), un message transmis à travers un canal (une lettre), dirigé à des
récepteurs (communauté à Corinthe) dans un code (écriture), et le référent (Lieu et
moment concret et aussi tous les éléments auxquels fait référence le message de Paul).
Avant tout on devrait exposer la réalité sociale de cette époque et de cet endroit
spécifique, c’est-à –dire, le contexte :
Corinthe était une ville grecque où Paul avait vécu pendant dix-huit mois lors de son
deuxième voyage missionnaire, il fonda une communauté formé par d’anciens païens
qui appartenaient à des milieux modestes.
En ce moment-là Corinthe connaissait une grande prospérité dû au commerce, et aussi
en elle se développait une vie culturelle intense à travers les différents mouvements
philosophiques et religieux. Mais en même temps l’immoralité y était grande.
Cette communauté était fortement influencée par l’entourage social et elle se vu obligé à
demander à Paul comment devaient-ils agir dans les différentes circonstances de leur
vie quotidienne.
Paul répond aux questions proposés avec des lettres. Dans le septième chapitre de la
première lettre, celui qui nous concerne, il fait référence à manière de vivre
chrétiennement la sexualité dans le mariage ou dans la vie consacrée.
I. MORALISTE
Du le point de vue d’un moraliste du XXIe siècle la première question critique
serait :
Est-ce qu’un texte écrit par un juif à Ephèse (Orient) vers la années cinquante-trois, en
réponse aux dilemmes moraux d’une petite communauté de Corinthe, peut être
aujourd’hui pour nous ici à Madagascar ou dans n’importe quel autre pays dans le
monde une référence, guide pour nous indiquer de quelle façon nous devons agir par
rapport à la sexualité ?
Initialement nous avons deux facteurs très importants : le temps et l’espace. Ont-ils une
répercussion dans le jugement morale ? On doit prenne en compte les valeurs
d’autrefois ou est-il mieux de recommencer à zéro ?
A ces facteurs nous devons ajouter aussi le code du message de ce texte, c’est-à-dire, le
langage écrit utilisé. L’idéal serait de lire le texte dans son lange original (grec) pour
avoir une référence directe de la source.
Enfin nous pouvons entrevoir que la question qui se pose au fond est : Existe en morale
un fondement immuable et universel, y-a- t- il un roc sur lequel l’homme puisse
s’appuyer pour s’assurer une bonne conduite ?
D’une autre part nous avons remarqué que l’auteur affirme que Dieu les a
appelles dans la paix (verset 15), et cette affirmation est confirmé à travers les
concepts: réconciliation (versets 11, 13, 27), du commun accord (verset). De ce fait on
peut déduire que leur Dieu veut des bonnes choses pour eux.
Mais nous devons analyser le texte pour être objectives. Et pour montrer d’une manière
plus claire la composition du texte, nous allons voir dans les différents éléments d’une
réflexion éthique un tableau remplit de mots qui apparaissent dans le texte et qui ont
un rapport direct avec ces éléments.
Ensuite nous allons exposer tous les concepts et repères rationnels que l’auteur
a utilisé dans sa lettre.
LES ELEMENTS FONDAMENTAUX DE LA REFLEXION ETHIQUE ET
DE LA VIE MORALE.
LA CONSCIENCE
La conscience est un jugement provenant de notre raison singulière qui nous permet de
classifier un acte humain comme moralement bon ou mauvais. Notre conscience
cherche toujours le bien et le bonheur. Dans le texte nous avons trouvé plusieurs mots
qui ont une relation directe avec le bonheur et son antonyme le malheur.
BONHEUR MALHEUR
Mot Versets Mot Versets
Bon 1, 8,26 Impudicité* 2
Bien 37,38 Incontinence 5
Heureuse 40 Bruler 9
Mieux 9,38 Répudier 11
Paix 15 Infidélité 13
Sauver 16 Rompre 27
Bienséant 35 Afflictions 28
Tiraillements 28
*Non-respect des règles de bienséance et des normes sociales couramment
acceptées en matière sexuelle.
L’auteur souligne plusieurs fois l’exigence du respect de la conscience individuelle.
« Que chacun se conduise » verset 17. « Si quelque juge qu’il….qu’il fasse comme il
veut » verset 36. Ces versets indiquent l’énorme respect que l’auteur concède à la
conscience unique de chaque personne en sa liberté singulière, et pour tant à la dignité
de la personne humaine.
Il laisse à la personne la liberté d’agir selon sa conscience, mais en même temps il ne se
lasse pas de dire ce qu’il considère bon pour la personne.
« C’est grâce à la raison que nous pouvons choisir librement en fonction de ce qui nous
dicte notre conscience »1
1 Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 62
La conscience individuelle se voit instruite et dirigé par la loi, non pas comme
une oppression qui nous empêche d’être libres, mais comme un appui pour elle. Aussi
avons-nous trouvé plusieurs mots lies au mot loi :
LA LOI
Mots Verses
Devoir 3, 36
Ordre 6, 10
Règle 17
On doit faire la différence entre la loi en tant que expression des normes et
préceptes admises par l’ensemble de personnes dans une société, et la loi naturelle, « La
loi naturelle équivaut à la loi intérieure de l’être humain et déclare la dignité universelle
de toute personne »2 La loi naturelle oblige à la raison à travailler, à chercher la vérité,
le sens des choses. « Cette raison dicte une loi nommée loi naturelle parce que
conforme à la nature humaine »3. Loi naturelle et dignité ne s’opposent pas, mais se
complémentent. Il existe la personne humaine unique et irrépétible et la nature humaine
que toutes les personnes partagent.
Le langage c’est le moyen, produit par la raison qui rend communicables et intelligibles
les normes morales.
Dans le document annexe (une copie complète du chapitre sept complète de la lettre de
Saint Paul) se trouvent soulignés les différentes emplois du langage pour la transmission
des normes (Formes impératives affirmatives: Obligations) marqués en rouge, et
(Formes impératives négatives : interdictions) en couleur jaune.
Nous pourrons avec un simple coup d’œil constater que la plupart du texte est plein
d’interdictions et d’obligations qui portent connotations péjoratives et qui semblent
initialement une coercition pour notre liberté.
Dans le troisième verset l’auteur énonce le devoir du mari envers sa femme,
devoir qui comprend d’une part la satisfaction du besoin essentiel de sécurité (matériel),
et de l’autre le respect et l’amour (affectif) qui donne un équilibre à la personne. Mais
aussi il remarque que la femme a de la même façon des responsabilités envers son mari,
en soulignant le caractère de symbiose dans le couple.
2 Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 79-84
3 Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 63
LA LIBERTÉ
Comme nous l’avons vu dans la partie dédiée à la conscience, l’auteur a un
profond respect pour la conscience personnelle et pour la liberté de la personne. Ce
respect pour la liberté se voit reflété aussi dans tous les conseils. Mais aussi nous ne
pouvons pas négliger le fait que la majorité du texte est rempli d’obligations et des
interdictions. Comment comprendre la liberté si en fin c’est une loi qui me commande
et m’impose ce que je dois faire ? Quelle serait la place pour l’auto-détermination de la
personne ?
CONSEILS ET FORMES CONDITIONNELLES
Mot Versets
Je voudrais 6, 28,32
Conseil 25
Mon avis 40
L’auteur fait référence non seulement à la liberté extérieur (verset 21) mais aussi
à la liberté intérieure (Verset 37, 8) « étant maître de faire ce qu’il veut » et la non
maîtrise de soi (Verset 5), « incontinence ».
Il y a différents niveaux dans un concept si complexe comme la liberté. Le premier
niveau est celui de l’autodétermination, c’est-à-dire, l’indépendance pour choisir sans
aucune coercition extérieur ou intérieur. « Que chacun se conduise….. » verset 17.
C’est ici que commence un autre niveau, celui de la délibération, verset 36« Si
quelqu'un juge qu’il……. » La personne grâce à la raison est capable de surmonter son
instinct en devenant ainsi l’auteur de l’action (verset 37) « étant maître de faire ce qu’il
veut » et le verset 37 « et a décidé ». La raison ne s’impose pas mais propose à la
personne, laquelle devra choisir de suivre cette proposition ou la refuser. « C’est là le
mystère et aussi la fragilité de la liberté » 4
4 Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, Pg 86
II. MORALISTE CHRETIEN
La théologie morale est une réflexion des actes humains à la lumière de la
révélation, manifestation que Dieu a faite de lui-même à travers son Fils Jésus Christ,
« Emmanuel » Dieu au milieu de nous. En lui : «La VERITÉ qui vient de Dieu et qui
donne forme à la liberté de l’homme »5 (Don de soi) est l’accomplissement parfaite de
la loi « Tu aimeras le seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton
esprit : Voilà le plus grand commandement. Le second est semblable : Tu aimeras ton
prochain comme toi-même »6 Cette loi, cet amour est inscrit dans le cœur de toute
personne pour préserver leur bien, et la morale des commandements se synthétise dans
l’amour du prochain comme une « réponse d’amour à cet AMOUR »7.
L’apôtre Saint Paul éclaircit et élimine toute possible confusion ou doute provoqué pour
la forte influence qu’exerçait l’immortalité pratiqué par les helléniques pour que la
communauté puisse répondre à cet appel d’amour. Il prit le rôle de moraliste :
« dialogue entre la culture actuelle et le message éthique enraciné dans l’Evangile »8
Ces deux conceptions du monde provoquaient et provoquent une « tension dialectique
entre les deux mondes »9 en raison de quoi Paul corrobore le message évangélique en
exposant les deux façons de vivre : le mariage et le célibat. Le mariage comporte des
responsabilités et obligations vers le conjoint et la conjointe. « L’homme doit aimer sa
femme comme le Christ a aimé l’Eglise : il s’est livré pour elle »10
. L’homme et la
femme sont en même temps semblables en tant que personnes et complémentaires en
tant que genres : masculin et féminin. « L’homme découvre dans la femme un autre
« je », de la même humanité »11
Dans le verset 4 Paul fait référence au sacrement du mariage dans lequel Dieu unit
l’homme et la femme en faisant d’eux une seule chair visant la procréation en leur
donnant une participation avec Lui dans sa œuvre de création, et manifestant au monde
l’Amour de Dieu.
5 Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 36
6 Bible de Jérusalem, Evangile de Saint Mathieu 22, 37-39
7 Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 62
8 Ibid.pg 18
9 Ibid. pg24
10 Bible de Jérusalem, Épître aux Ephésiens 5, 25
11 C.E.C nº371
Dans le verset suivant Paul conseil aux conjoints de ne pas s’abstenir l’un de
l’autre trop longtemps pour éviter l’infidélité, sachant la difficulté de la maîtrise de
l’instinct sexuel.
Mais Paul remarque que l’abstention sexuelle devra se faire seulement de commun
accord -et non comme un refus-, ayant pour fin la prière commune. Cette partie a un
rapport étroit avec le verset 32 dans lequel Paul explique que la maîtrise de l’instinct
sexuel est possible pour ceux qui ont été consacrés par et pour Dieu et qui n’ont pas
souci des choses du monde. « Les sacrements de l’ordre et du mariage contribuent à
leur propre salut, mais le font à travers le service pour les autres »12
, en manifestant au
monde la vraie liberté (le don de soi comme réponse d’amour).
Paul recommande le célibat non d’une façon taxative mais plaçant la personne en
premier lieu. Pour éviter un plus grand mal et connaissant la faiblesse des hommes et
des femmes reflétée dans les versets (2, 5,9) il propose de vivre dans le mariage sans
dévaloriser aucun des différents dons, vocations que Dieu distribue aux personnes.
Dans le verset 10 Paul nous rappelle l’indissolubilité du mariage en tant que
prescription du Seigneur, sacrement de la nouvelle loi instituée par Christ. Lui qui nous
a pardonné nos péchés et nous confère le pouvoir de nous pardonner les uns les autres, a
porté dans toute relation humaine la paix. Voir aussi verset 15.
À continuation Paul transmit à ceux qui ne sont pas mariés le pilier du christianisme :
La réponse chrétienne à l’amour de Dieu se manifeste dans l’amour au prochain, comme
dit Saint Jean « Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est Amour »13
, et
aussi « Si quelqu'un dit: "J'aime Dieu" et qu'il déteste son frère, c'est un menteur: celui
qui n'aime pas son frère, qu'il voit, ne saurait aimer le Dieu qu'il ne voit pas »14
. Ainsi
Paul exauce à ne pas répudier à personne même s’elle ne croit pas, manifestant ainsi
l’amour et donnant au non croyant un exemple de vie en lui emmenant plus proche de
Dieu. Au même temps Paul affirme que l’indissolubilité du mariage n’affecte pas à ceux
qui ne sont pas croyants, manifestant ainsi le respect pour la conscience de la autre
personne.
12
C.E.C nº1534 13
Bible de Jérusalem 1Jean 4,8 14
Ibid. 4-20
La phrase du verset 17 « Que chacun demeure dans l’état où l’a trouvé l’appel
de Dieu » se répète trois fois, Versets (17. 20 et 24) et souligne que l’état extérieure de
la personne : circoncis ou incirconcis, esclave ou homme libre est accessoire et nous
invite à être livres des apparences ; ce qui est importante et vital c’est l’état intérieur, la
disposition de notre cœur à aimer Dieu au-dessus de tout et à nos prochaines à cause de
Lui. Dès le verset 25 Paul jusqu’au 29 Paul recommande aux célibataires de rester dans
le célibat en raison de l’attente de la deuxième venue de Jésus Christ.
Ensuite du verset 29 jusqu’au 32 Paul nous rappelle que notre véritable patrie ne se
trouve pas ici, mais au ciel. Nous somme pèlerins, et la question que nous devons nous
faire est la même que le jeune riche à fait à Jésus « Maître que dois-je faire de bon pour
obtenir la vie éternelle ? »15
La réponse que donne Jésus à cette question est valide pour
ceux qui sont mariés et ceux qui sont consacrés, et elle est la même qui écrit Paul : se
détacher des choses de ce monde pour s’attacher sans partage au Seigneur, parce que ce
monde passe. Peu après comme dans le verset 28 Paul souligne la difficulté pour les
personnes que sont mariés d’avoir souci pour les choses de Dieu comme nous pouvons
constater dans l’évangile de Luc: « Celle-ci avait une sœur appelée Marie, qui, s'étant
assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe, elle, était absorbée par les
multiples soins du service. Intervenant, elle dit: "Seigneur, cela ne te fait rien que ma
sœur me laisse servir toute seule? Dis-lui donc de m'aider." Mais le Seigneur lui
répondit: "Marthe, Marthe, tu te soucies et t'agites pour beaucoup de choses »16
Du verset 36 jusqu’au 38 il y a deux interprétations, la plus ancienne y voit le cas de
conscience d’un père qui se demande s’il va ou non marier sa fille et une autre que
interprète le texte comme un dilemme dans une couple de fiancées. Paul expose deux
comportements : le premier dans le quel
Finalement Paul expose que même le sacrement de mariage finit ici dans ce monde et
que le compromis des époux est jusqu’à la mort. Pourtant si la femme après avoir mort
son mari décide librement se marier de nouveau, elle pourra le faire mais avec un
homme chrétien. Paul affirme avoir la pensée du Christ et il la recommande de ne pas se
remarier.
15
Bible de Jérusalem, Evangile Saint Mathieu 19, 16-22 16
Bible de Jérusalem, Evangile Saint Luc 10, 39-41
III. LES SAINTES ECRITURES GUIDE DE NOTRE CONDUITE.
La Bible est pour nous révélation de Dieu sur Dieu. « Car ce qu'on peut
connaître de Dieu est pour eux manifeste: Dieu en effet le leur a manifesté ».17
Dieu Amour, Père qui corrige ses enfants et qui veut nous indiquer le chemin du
bonheur. Lui qui respecte notre liberté et ne s’impose pas à nous, Dieu patient et
miséricordieux qui attend une réponse libre à son amour « la morale est réponse de
amour à celui qui est Amour »18
, mais Elle aussi nous montre la réalité plus dramatique
de l’humanité, arrosé par les guerres, la haine, l’égoïsme….
Ce drame nous dévoile une chose : L’agir de la personne se voit menacé par les
mensonges du diable qui cherche à détruire la plus belle des créations de Dieu. Nous en
tant que chrétiens devons défendre et annoncer la Vérité et pour accomplir cette
mission Dieu nous a donné - « une ville forte pour nous protéger, il a mis mur et avant-
mur »19
- l’Eglise qui nous protège et nous invite à utiliser des outils pour affermir ce
mur pour arrêter les attaques du diable, et un de ces outils est scruter les Saintes
Écritures.
Et voici que les Saintes Ecritures viennent à notre aide en nous dévoilant la Vérité qui a
pour nous « Un sens existentiel et relationnel »20
. C’est en voyant ma vie, mon histoire
à la lumière de cette révélation d’Amour où je puisse affirmer que Dieu est Bon et
proche à nous sur tout dans les moments plus difficiles de notre vie.
« C’est Dieu qui est la source de bonheur de l’homme et la fin ultime de l’agir
humaine »21
.
« Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais
aura la lumière de la vie »22
.
La lumière est symbole de vie, de bonheur et de joie, lumière qui éclaire le chemin vers
Dieu. Jésus Christ est la VERITÉ parce que ses paroles se réalisent avec ses actes.
Suivre Jésus Christ signifie suivre ses paroles et ses actes.
« Suivre le Christ est le fondement essentiel et original de la morale chrétienne » 23
17
Bible de Jérusalem, Épître aux romains 1,19 18
Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 32 19
Bible de Jérusalem, Prophète Isaïe 26,1 (Première lecture d’aujourd’hui) 20
Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 37 21
Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 32 22
Bible de Jérusalem, Evangile Saint Jean 8, 12
DISCERNER
Nirina vole de l’argent dans la entreprise où il travail et il n’a pas de remords dans sa
conscience parce que :
La compagnie lui paie mal et fait de gros profits.
Améliorer l’instruction de ses enfants.
Son action est justifié parce qu’il est généralisé.
Personne ne sait pas qu’il vole.
Ma responsabilité en tant que chrétien et pour le bien de Nirina serait lui
expliquer qu’il est en train de faire un acte immoral. Respecter sa conscience n’implique
pas qu’on doit accepter comme bon un acte mauvais.
La première justification que la raison de Nirina lui propose détruit sa liberté
parce que il se obligé lui-même à faire le mal pour remédier un autre mal.
« La dévalorisation de la liberté se manifeste dans la négation pure et simple de son
existence en mettant l’emphase sur les conditionnements qui l’affectent »24
Sa raison juge son acte juste, mais parfois une bonne action ne suive pas la voie de la
raison. « La personne libre peut toujours suivre ou ne pas suivre ce que lui propose la
raison » « le sujet prend des risques, et parfois choisit de contredire ce que lui propose
la raison » 25
Toute personne est toujours libre de faire le bien.
Et quelle réponse puis-je donner à Nirina ?
Je lui dire qu’il y a une seule manière pour arrêter une injustice et faire le bien: Accepter
la injustice comme à fait notre seigneur Jésus Christ, lutte contre le mal avec le bien.
La deuxième justification c’est plus subtile puisque la finalité est bonne et aussi
altruiste parce que le bénéfice de son action ne retombe pas sur lui par opposition au
première.
Mais en ce cas on pourrait demander à Nirina s’il agirait de la même façon si ses enfants
connaissaient ce qu’il fait. Quelle serait mieux une éducation honnête et modeste ou
malhonnête et riche ?
23
Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 34 24
Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 25 25
Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 86
Voici la mieux éducation que Nirina peut donner à ses enfants :
« Toutes et tous doivent respecter la personne de l’autre, le corps de l’autre, les biens
de l’autre » 26
Est-ce-que cette fin justifie une conduite immorale ?
Nirina considère une action qui est bonne pour lui et pour ses enfants sans considérer si
elle est bonne en soi.
La troisième justification n’est pas acceptable non plus. Aucune mauvaise action n’est
pas bonne parce qu’une autre personne le fait, nous savons qu’il y a des lois qui ne sont
pas morales, par exemple la loi qui permet l’avortement, l’euthanasie, la peine de mort.
La conscience de la personne donne la capacité de discerner, de raisonner le bien et le
mal et non agir d’une façon impulsive poussée uniquement par sa volonté ou par la
généralisation d’un certain comportement. « Certaines spécialistes de l’éthique
peuvent avoir la tentation de considérer et mesurer l’agir à partir d’un tableau
statistique des comportements humains concrets et des valeurs admises par la
majorité » 27
Nous pourrions dire à Nirina aussi qu’il est en train de généraliser un certain
comportement que lui-même ne connaît avec certitude. Normalement toute
généralisation nous emmène à une erreur de jugement.
Nirina continu à voler parce que personne connaît ce qu’il fait, mais personne peut
raisonner, décider et agir en fonction des autres, la Vérité qui est inscrite dans nos
cœurs nous invite à être honnêtes avec nous même en le manifestant après
extérieurement. Comme disait le prophète Jérémie : « Mais toi, Yahvé, tu me connais, tu
me vois, tu éprouves mon cœur qui est avec toi ».
26
Cf. J. Desclos, Une morale pour la vie, Éditions Paulines, Montréal, 1992, pg 90-91 27
C.f. J.Paul II, Veritatis Splendor, Éditions Mame, 1993, pg 75
Première épitre de Saint Paul apôtre aux Corinthiens 7, 1-40
1
Quant aux points sur lesquels vous m'avez écrit, je vous dirai qu'il
est bon pour l'homme de ne pas toucher de femme.
2 Toutefois, pour éviter toute impudicité, que chacun ait sa femme,
et que chaque femme ait son mari.
3 Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et que la femme
agisse de même envers son mari.
4 La femme n'a pas puissance sur son propre corps, mais le mari;
pareillement le mari n'a pas puissance sur son propre corps, mais
la femme.
5
Ne vous soustrayez pas l'un à l'autre, si ce n'est d'un commun
accord, pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis remettez-
vous ensemble, de peur que Satan ne vous tente par suite de
votre incontinence. 6 Je dis cela par condescendance, je n'en fais pas un ordre.
7 Je voudrais, au contraire, que tous les hommes fussent comme
moi; mais chacun reçoit de Dieu son don particulier, l'un d'une
manière, l'autre d'une autre.
8 A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il leur est
bon de rester comme moi-même.
9 Mais s'ils ne peuvent se contenir, qu'ils se marient; car il vaut
mieux se marier que de brûler.
10 Quant aux personnes mariées, j'ordonne, non pas moi, mais le
Seigneur, que la femme ne se sépare point de son mari; -
11 si elle en est séparée, qu'elle reste sans se remarier ou qu'elle se
réconcilie avec son mari; pareillement, que le mari ne répudie
point sa femme.
12 Aux autres, je dis, moi, non le Seigneur: Si quelque frère a une
femme qui n'a pas la foi, et qu'elle consente à habiter avec lui,
qu'il ne la renvoie point;
13 et si une femme a un mari qui n'a pas la foi, et qu'il consente à
habiter avec elle, qu'elle ne renvoie point son mari.
14 Car le mari infidèle est sanctifié par la femme, et la femme infidèle
est sanctifiée par le mari; autrement vos enfants seraient impurs,
tandis que maintenant ils sont saints.
15 Si l'incrédule se sépare, qu'il se sépare; le frère ou la sœur ne sont
pas asservis dans ces conditions. Dieu nous a appelés dans la paix.
16 Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari? Ou que sais-tu,
mari, si tu sauveras ta femme?
17 Seulement, que chacun se conduise selon la position que le
Seigneur lui a assignée, et selon que Dieu l'a appelé; c'est la règle
que j'établis dans toutes les Eglises.
18 Quelqu'un a-t-il été appelé étant circoncis, qu'il ne dissimule pas
sa circoncision; quelqu'un a-t-il été appelé étant incirconcis, qu'il
ne se fasse pas circoncire.
19 La circoncision n'est rien, l'incirconcision n'est rien; ce qui est tout,
c'est l'observation des commandements de Dieu. 20 Que chacun demeure dans l'état où il était lorsqu'il a été appelé.
21 As-tu été appelé étant esclave, ne t'en mets point en peine; mais
alors même que tu pourrais devenir libre, mets plutôt ton appel à
profit.
Formes impératives négatives : interdictions ou carence
Formes impératives affirmatives: Obligations
Formes positives : Conseils
22
Car l'esclave qui a été appelé dans le Seigneur est un affranchi du
Seigneur; de même, l'homme libre qui a été appelé est un esclave
du Christ.
23 Vous avez été achetés un grand prix; ne vous rendez pas esclaves
des hommes.
24 Que chacun, frères, demeure devant Dieu dans l'état où il était
lorsqu'il a été appelé.
25 Pour ce qui est des vierges, je n'ai pas de commandement du
Seigneur; mais je donne un conseil, comme ayant reçu du
Seigneur la grâce d'être fidèle.
26 Je pense donc à cause des difficultés présentes, qu'il est bon à un
homme d'être ainsi.
27 - Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à rompre ce lien; n'es-tu
pas lié à une femme, ne cherche pas de femme.
28 Si pourtant tu t'es marié, tu n'as pas péché; et si la vierge s'est
mariée, elle n'a pas péché; mais ces personnes auront des
afflictions dans la chair, et moi je voudrais vous les épargner.
29 Mais voici ce que je dis, frères: le temps s'est fait court; il faut
donc que ceux qui ont des femmes soient comme n'en ayant pas,
30 ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent
comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne
possédant pas,
31 et ceux qui usent du monde comme n'en usant pas; car elle passe,
la figure de ce monde.
32 Or je voudrais que vous fussiez sans préoccupation. Celui qui n'est
pas marié a souci des choses du Seigneur, il cherche à plaire au
Seigneur;
33 celui qui est marié a souci des choses du monde, il cherche à plaire
à sa femme,
34
et il est partagé. De même la femme, celle qui n'a pas de mari, et
la vierge, ont souci des choses du Seigneur, afin d'être saintes de
corps et d'esprit; mais celle qui est mariée à souci des choses du
monde, elle cherche à plaire à son mari.
35 Je dis cela dans votre intérêt, non pour jeter sur vous le filet, mais
en vue de ce qui est bienséant et propre à vous attacher au
Seigneur sans tiraillements.
36 Si quelqu'un juge qu'il exposerait sa fille au déshonneur, si elle
passait la fleur de l'âge, et qu'il est de son devoir de la marier, qu'il
fasse comme il veut, il ne pèche point; qu'elle se marie.
37 Mais celui qui, sans y être forcé, étant maître de faire ce qu'il veut,
a mis dans son cœur une ferme résolution, et a décidé de garder
sa fille vierge, celui-là fait bien.
38 Ainsi celui qui marie sa fille fait bien, et celui qui ne la marie pas
fait mieux.
39 La femme est liée aussi longtemps que vit son mari; si le mari
vient à mourir, elle est libre de se remarier à qui elle voudra;
seulement que ce soit dans le Seigneur.
40 Elle est plus heureuse, néanmoins, si elle demeure comme elle est:
c'est mon avis; et je crois avoir, moi aussi, l'Esprit de Dieu.