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OCT. / 2010

Gip littoral stratégie plan plage

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STRATEGIE REGIONALE
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Sommaire

PREAMBULE ......................................................................................... 3

Rappel du contexte de l’étude ............................................................................................ 3

La zone d’étude ................................................................................................................. 4

Rappel historique sur l’aménagement de la Côte Aquitaine ............................................... 5

La notion « historique » de plan plage ............................................................................... 7

La définition d’un plan plage « années 1980 » ................................................................ 7

Les actions mises en œuvre dans les 3 départements aquitains de 1980 à 2009 ........... 8

SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ET DES ENJEUX ................................ 13

Les principaux enjeux et conclusions du diagnostic ..........................................................13

Une typologie des sites issue du diagnostic ......................................................................16

Conclusion ....................................................................................................................20

Bilan politique des plans plages existants .........................................................................21

LES EVOLUTIONS TENDANCIELLES ................................................ 24

Les évolutions démographiques........................................................................................24

Les évolutions démographiques de l’Aquitaine ..............................................................24

Les évolutions démographiques du littoral .....................................................................25

Les conséquences sur le tourisme ................................................................................28

Les évolutions sociologiques ............................................................................................30

La réduction du temps de travail ....................................................................................30

La transformation des valeurs et des comportements ...................................................31

Les évolutions technologiques majeures ...........................................................................31

L’évolution des transports ..............................................................................................31

Les nouvelles technologies de l’information ...................................................................31

Le changement climatique ................................................................................................32

Conclusion ........................................................................................................................33

UN NOUVEAU SCHEMA DES PLANS PLAGES DU LITTORAL AQUITAIN ...................................................................................... 34

Les orientations stratégiques pour un nouveau schéma des plans plage aquitains ...........34

Un socle de base qui a fait ses preuves ........................................................................34

Une ambition renouvelée ...............................................................................................34

Une organisation régionale des sites ................................................................................38

Les déclinaisons locales de la typologie issue du diagnostic .........................................38

Organisation régionale ..................................................................................................40

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Les orientations thématiques, prescriptions et recommandations .....................................42

Thème : Assurer la sécurité des sites et la protection des personnes ............................43

Thème : Garantir la préservation des espaces naturels, de la biodiversité et des caractéristiques paysagères du site .................................................................49

Thème : Assurer la gestion environnementale du site – gestion de l’eau et des déchets .........................................................................................................................54

Thème : Développer et encourager les modes de déplacements doux et la mise en place de solutions alternatives à la voiture – maîtriser les flux ..........................59

Thème : Améliorer la qualité de l’accueil du public – Améliorer l’accueil du public handicapé ........................................................................................................65

Thème : Gérer les pratiques et animer les activités sportives et pédagogiques .............72

Synthèse stratégie régionale et thématique ......................................................................76

Synthèse des actions stratégiques fortes à mettre en œuvre et valoriser ......................76

Organisation du schéma à l’horizon 2030 ......................................................................79

ACTIONS COLLECTIVES .................................................................... 81

Une image partagée .........................................................................................................81

Valoriser une image nature ...........................................................................................81

Mettre en place une charte architecturale et paysagère ................................................81

Mettre en œuvre une promotion collective, information du public ..................................82

Animer et faire vivre le schéma .........................................................................................83

Mettre en place un groupe technique plan plage ...........................................................83

Décliner le schéma plans plages dans les documents d’urbanisme...............................83

Travailler sur les sites à risques ....................................................................................84

Observer les pratiques ..................................................................................................84

Suivi financier ................................................................................................................86

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Préambule

Rappel du contexte de l’étude La politique d’aménagement et d'organisation de l'accueil du public des « plans plages » sur le littoral aquitain constitue l’héritage d’une politique d’aménagement et de développement initiée au début des années 1970 par la Mission Interministérielle d’Aménagement de la Côte Aquitaine (MIACA) visant à favoriser l’accès au littoral aquitain tout en préservant l’environnement. C’est dans ce contexte qu’a été conçu, dans les années 1980, le principe des « plans plages », projets concertés d’accueil du public sur le littoral, visant à concilier accueil, sécurité et environnement. Après plus de trente années d’aménagement et d’actions d’entretien des sites littoraux « plans plages », la fréquentation des plages s’étant diversifiée, les attentes des différents usagers ainsi que leur comportement ayant également évolué, le financement des projets ayant pu connaître des difficultés, il est apparu indispensable, pour les aménageurs et gestionnaires du littoral aquitain, de réaliser un état des lieux et une analyse prospective de cette politique afin de pouvoir en envisager le devenir à moyen et long terme. De plus, dans le cadre des axes prioritaires du Programme Régional-FEDER 2007-2013, le littoral aquitain a été identifié comme un des « territoires spécifiques à développer durablement ». Plus précisément, dans le cadre de l’objectif 4.1 « soutenir le développement durable du littoral aquitain », le FEDER prévoit le soutien financier du dispositif des plans plages littoraux « destiné à concilier l’accueil du public et la préservation des milieux naturels. Il s’agit aujourd’hui de réhabiliter certains sites, de décliner et de réactualiser ce concept en l’étendant à l’ensemble du linéaire côtier, en fonction des nouvelles exigences en matière de pratiques éco touristiques, mais aussi au regard des nouvelles attentes des néo-résidents et de la multifonctionnalité de ces espaces ». Le critère de priorité défini pour la sélection des dossiers éligibles au financement FEDER est le suivant : « concernant les plans plages, seront retenus les projets respectant un cahier des charges type». Dans ce contexte, l’étude confiée par le GIP Littoral Aquitain au groupement d’études « ICABE-CEMAGREF-ONF » se décline en trois phases :

- Phase 1 : état des lieux de l’existant. Cette phase, qui a duré 10 mois, a été validée en comité de pilotage le 19 janvier 2010 et présentée à l’ensemble des acteurs concernés en comité de pilotage élargi le 2 février 2010 ;

- Phase 2 : stratégie régionale comportant des éléments de prospective et proposition d’un nouveau schéma d’aménagement des plans plages sur le littoral aquitain ;

- Phase 3 : guide d’action locale avec élaboration d’un « cahier des charges-type » d’étude et d’aménagement d’un plan plage.

Les phases 2 et 3 de l’étude sont menées concomitamment et doivent se terminer en juin 2010, le schéma sera ensuite soumis à la validation du Conseil d’Administration du GIP Littoral Aquitain, suite à une nouvelle consultation du comité de pilotage élargi.

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La zone d’étude La zone d’étude concerne tout le littoral aquitain : ° du nord au

sud : de la Pointe de Grave jusqu’à la frontière espagnole, sur près de 280km de linéaire côtier, englobe l’échancrure du Bassin d’Arcachon

° d’ouest en est : du littoral océanique aux lacs rétro littoraux, sur environ 10 à 15km de profondeur

° sur 50 communes,

° 10 communautés de communes,

° 2 communautés d’agglomération.

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Rappel historique sur l’aménagement de la Côte Aquitaine C’est à partir des années 1960, que des Plans d’Aménagement du Territoire furent élaborés par l’Etat sous la responsabilité du Commissariat Général au Plan, et sous la maîtrise d’œuvre de la Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale (DATAR : créée en 1964 et rattachée aux services du Premier Ministre). Parmi tous ceux mis en place dans les années 1960, le VIème Plan reste l’un des plus importants en matière d’aménagement touristique, son objectif était double : � Maintenir, sur le territoire, la clientèle française en lui proposant sur place les

équipements et les hébergements nécessaires, tout en étant capable d’attirer une clientèle étrangère à revenus élevés ;

� Relancer certaines économies régionales en difficulté grâce à l’apport d’emplois touristiques nouveaux et à la mise en place d’infrastructures nécessaires à l’activité saisonnière comme à la vie économique permanente.

Tous ces projets nécessitèrent la création de 3 Missions Interministérielles sous la tutelle de la DATAR : en 1963 pour le Languedoc-Roussillon, en 1967 pour la Côte Aquitaine (la MIACA), en 1970 pour la Corse. Outils puissants destinés à définir, réaliser et contrôler les aménagements touristiques des régions concernées, ces Missions sont intervenues pour élaborer les Schémas d’aménagement, mettre en place une politique foncière et participer, grâce à leur budget propre, à la mise en place d’équipements d’infrastructures. En ce qui concerne l’Aquitaine, la MIACA, créée par décret du 20/10/1967, était chargée : � de définir le programme général d’aménagement de la Côte Aquitaine, � de coordonner cet aménagement, � d’en déterminer les moyens d’exécution et d’en suivre la réalisation. De 1967 à 1984, la MIACA est alors une mission interministérielle et ses directives émanent du CIAT (Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire) ; elle permet de définir le schéma d’aménagement adopté en 1972 qui concilie développement et préservation et qui sera appliqué pendant près de 20 ans. En 1983, les lois de décentralisation modifient profondément les compétences en matière d’aménagement régional et de développement économique qui vont alors être partagées entre l’Etat et les Régions dans le cadre de Plans Etat-Région ; de même, les communes vont acquérir des compétences et responsabilités nouvelles en matière d’urbanisme et d’aménagement du littoral. C’est pourquoi la MIACA est remplacée en 1985 par la Mission d’Aménagement de la Côte Aquitaine, toujours présidée par l’Etat mais avec, pour la première fois, la présence de représentants de services et d’organismes régionaux. Les principes d’aménagement définis par la MIACA s’articulaient ainsi : � Maîtriser le développement touristique et rechercher un équilibre entre tourisme et

nature, � Définir un produit touristique spécifiquement aquitain : image de marque donnée par le

triptyque « Océan, Lac, Forêt », � Assurer aux aquitains la maîtrise de leur aménagement : par le biais de SEM (Sociétés

d’Economie Mixte), par les ZAC (Zones d’Aménagement Concerté), � Développer un tourisme social : 30% des hébergements touristiques nouveaux réalisés

sur la côte aquitaine doivent être réservés aux clientèles à revenu modeste, l’hôtellerie de plein air doit être développée, un « plan-camping » est alors élaboré (décision du CIAT du 23/02/1976).

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Le Schéma d’aménagement de la Côte Aquitaine ainsi défini s’appuyait sur : � la création d’Unités Principales d’Aménagement (U.P.A.) avec comme objectif la

concentration et l’organisation en profondeur des équipements et de la fréquentation à venir,

� ces unités étant séparées par des Secteurs d’Equilibre Naturel (S.E.N.) dont la vocation est d’assurer la préservation et l’intégrité des milieux naturels et des forêts. Les S.E.N. correspondent à des zones à vocation « naturelle » où n’étaient prévus que des aménagements dits « légers » tels que campings, camps naturistes, centres équestres, …

Ce schéma d’aménagement de la Côte Aquitaine est alors décliné en 2 schémas interdépartementaux : � le schéma Gironde-Landes : basé sur l’alternance entre zones à urbaniser (9 UPA :

Unités Principales d’Aménagement) et zones naturelles à préserver (7 SEN : Secteurs d’Equilibre Naturel) de l’Océan à la forêt en intégrant les lacs. A titre d’exemples, c’est dans ce cadre que sera véritablement créée la station de Lacanau Océan (Gironde) ou celles de Biscarrosse ou de Port d’Albret (Landes).

� le schéma Pays Basque et Basse Vallée de l’Adour : axé sur l’organisation urbaine, de l’Adour à la frontière espagnole en sauvegardant les derniers espaces naturels littoraux (en particulier la corniche basque non construite qui sera ensuite acquise par le Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres) et en assurant un développement touristique plus rapide du secteur de la basse vallée de l’Adour.

Les moyens d’intervention de la MIACA pour la mise en œuvre de cet aménagement vont s’appuyer sur : � une politique foncière, avec la mise en place de pré ZAD (180 000 ha) puis de ZAD

(Zones d’Aménagement Différé) définitives de 40 000 ha, qui seront ensuite (1984) remplacées par des zones de préemption,

� un programme d’équipements généraux : génie sanitaire, moyens de transport avec une desserte routière en « peigne », la création d’un réseau important de pistes cyclables, des équipements de protection des massifs forestiers contre l’incendie, la contribution à la création de l’aéroport de Biarritz-Parme, etc.,

� les mesures pour la protection des espaces naturels : projet d’inventaire de 19 sites « zones de Protection Biologique », de création de 8 Réserves Naturelles, le classement de 2 sites naturels, la création de 3 Parcs Naturels Régionaux (PNR), etc.

Après 20 ans d’existence, la MIACA disparaît le 31 décembre 1992, la Délégation Régionale au Tourisme prend le relais, la programmation et l’instruction des dossiers lui sont alors transférés.

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La notion « historique » de plan plage

La définition d’un plan plage « années 1980 » La politique d’aménagement et d'organisation de l'accueil du public des plans plages sur le littoral aquitain constitue donc l’héritage d’une politique d’aménagement et de développement du littoral aquitain initiée par la MIACA au début des années 1970. Cette politique visait à favoriser l’accès au littoral aquitain tout en préservant l’environnement. Mais, dès 1976, on constata que certaines plages du littoral, situées en secteur naturel, donc nullement équipées pour recevoir un grand nombre de personnes et de véhicules, étaient soumises à une fréquentation intensive pendant les week-ends et à fortiori pendant la saison estivale. Cette fréquentation mal contrôlée causait des dégradations importantes aux milieux dunaires et forestiers - piétinement de la dune hors des chemins aménagés, dépôt de détritus, etc. - d’où des difficultés d’aménagement et de gestion de ces sites. Après 8 ans d’application du « Schéma MIACA », au début des années 1980, le constat d’une fréquentation de plus en plus anarchique et la dégradation de certains sites dans les SEN (en forêt domaniale notamment) conduisent alors les responsables locaux, sous l’égide de la MIACA et de l’ONF, à mettre en place un programme visant à définir plus précisément les règles d’organisation des sites de baignade en milieu littoral « naturel » aquitain. C’est ainsi qu’a été conçu le programme d’action intitulé « Plan plage » : projet concerté d’accueil du public sur le littoral, visant à concilier : - accueil du public, - sécurité (baignade et incendie) - et protection de l’environnement, comportant une aire de stationnement, un cheminement piéton, un poste MNS…

Conception générale des sites aménagés dans le cadre des « plans plages » - Extrait « l’ONF et l’espace littoral » ONF

mars 1996 La démarche classique d’élaboration d’un projet d’aménagement « plan plage » est la suivante :

- Une phase de diagnostic - Un choix des objectifs de protection, d'accueil, de sécurité aboutissant à un zonage

(zones à soustraire à la fréquentation pour des raisons de sécurité ou de protection, zones à ouvrir en canalisant, zones d'accueil à aménager en retrait du système de protection).

- La traduction en termes d'actions concrètes : plans d'interventions sur les milieux, restructuration d’aménagements existants plus projets d'équipements et d'aménagement nouveaux (parking, cheminements piétons, voies cyclables, aires de pique-nique, voies et équipements de sécurité dont Drop Zone, aires destinées à accueillir des pôles de service - commerces, information -, équipements de confort tels que douches, etc.) avec un chiffrage et un planning de réalisation, et des propositions de plans de financement.

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Les actions mises en œuvre dans les 3 départements aquitains de 1980 à 2009 De 1980 au début des années 2000, 31 sites ont bénéficié de la politique plan plage au sens strict et/ou, par extension, d’actions du type plan plage. � Les politiques mises en place pour l’aménagement des sites plan plage � Gironde : Politique d’accompagnement par les financeurs

Etat : accompagnement des collectivités en application CPER Région : accompagnement dans le cadre d’un règlement d’intervention pour les plans plages Département : politique plan plage pour les aménagements (financement via taxe TDENS)

Les financements :

Limités aux sites bord d’océan Europe en fin de programme (1) Etat : 25% Région : 25% Département : 25% Communes : 25% (2) (1) Europe : environ 6% globalement (2) Nota pour les sites domaniaux, appui de l’ONF auprès des communes : - rôle d’ensemblier pour montage du projet - à la réalisation des travaux, l’ONF étant maître d’ouvrage (sites non concédés aux communes), autofinancement de la maîtrise d’oeuvre représentant environ 9% du coût des travaux Le tout sur la base des montants hors taxes, le maître d’ouvrage (Commune, O.N.F) prenant en charge en plus la T.V.A pour les travaux le concernant.

Maîtres d’ouvrage Communes en terrain communal ; O.N.F. en domanial Nombre de sites mis en place

16 sites aménagés dont ° 15 plages océanes (dont 6 domaniaux ou mixtes domaniaux-

communaux) sur 8 communes ° 1 site lacustre (étude préalable et réalisation des travaux

d’aménagement). Plus 4 sites en projet (étude préalable n’ayant pas encore abouti à des aménagements) : St Nicolas (Le Verdon), le Gurp-Euronat (Grayan), le Pin Sec (Naujac) et le Petit train (Lège cap Ferret).

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� Landes Politique d’accompagnement par les financeurs

Etat : accompagnement des collectivités en application CPER Région : accompagnement dans le cadre d’un règlement d’intervention pour les plans plages Département : politique plan plage pour les aménagements (financement via taxe TDENS)

Les financements :

Sites bord d’océan et sites lacustres Etat : 25 %, Région : 25 %, Département : 25 %, Commune : 25 % Nota pour les sites domaniaux : - à la réalisation des travaux, autofinancement ONF de la maîtrise d’œuvre représentant environ 9% du coût des travaux pour les zones non concédées aux communes où l’ONF reste maître d’ouvrage. Le tout sur la base des montants hors taxes, le maître d’ouvrage (Commune, O.N.F) prenant en charge en plus la T.V.A pour les travaux le concernant.

Maîtres d’ouvrage Sites sur océan : Communes en terrain communal ; O.N.F. en domanial pour les zones non concédées ou commune pour les zones concédées (généralement zones de commerces) Sites lacustres : Syndicat mixte « Géolandes »

Nombre de sites mis en place

12 sites aménagés dont ° 8 sites bord d’océan sur 8 communes ; ° 4 lacustres de baignade Plus ° 1 site en bord d’océan (Les Casernes, commune de Seignosse) en

projet (étude préalable partielle) ° 3 sites lacustres non liés à la baignade.

� Pyrénées Atlantiques Politique d’accompagnement par les financeurs

Etat : accompagnement des collectivités en application CPER Région : accompagnement dans le cadre d’un règlement d’intervention pour les plans plages Département : pas de politique plan plage sur le département mais actions dans le cadre de contrats de station - pôles de tourisme, programme particulier littoral.

Les financements

UE (FEDER obj. 2) : 0 à 20% Etat : 20 à 25% Région : 20 à 25% CG64 : 18 à 25% Communes : 25 à 40% Nota : pas de sites domaniaux

Maîtres d’ouvrage Communes, syndicats intercommunaux, Communauté d’agglomération Nombre de sites mis en place

2 sites aménagés : ° Plage centrale de Bidart ° Cénitz, situé sur les communes de Guéthary et Saint-Jean de Luz Plus des aménagements de front de mer et/ou de liaison vélo (axe vert) et/ou piéton sur plusieurs plages urbaines à Anglet et Biarritz.

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De 1980 au début des années 2000, 25 sites de baignade ont bénéficié de la politique plan plage au sens strict et 6, par extension, d’actions du type plan plage, soit 31 sites au total.

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� Les politiques mises en place pour l’entretien des sites plans plages � Gironde : Politique d’accompagnement des maîtres d’ouvrage mise en place par les financeurs

Etat : non Région : non Département : politique plan plage pour le soutien à l’entretien (financement via taxe TDENS)

L’entretien des sites plans plages

Forêt domaniale : Entretien périodique : CG33/50% ramené depuis 20001 à 40% ; ONF/10% ; Communes /40% porté depuis 2000 à 50% Entretien courant : CG33/25% ramené depuis 2000 à 20% ; ONF/25% ; Communes/50% porté depuis 2000 à 55% Hors Forêt domaniale : Entretien périodique : G33/40% ; Communes/60% Entretien courant : CG33/20% ; Communes/80%

� Landes Politique d’accompagnement des maîtres d’ouvrage mise en place par les financeurs

Pas de politique d’accompagnement des communes

L’entretien des sites plans plages Forêt domaniale et hors forêt domaniale : Communes 100% du coût des travaux

� Pyrénées Atlantiques Politique d’accompagnement des maîtres d’ouvrage mise en place par les financeurs

Pas de politique d’accompagnement des communes

L’entretien des sites plans plages Communes 100% � Les politiques mises en place pour le nettoyage des plages � Gironde : Politique d’accompagnement des maîtres d’ouvrage mise en place par les financeurs

Etat : non Région : non Département : politique en faveur des plages du CG33, budget TDENS et hors TDENS. Aide conditionnée au respect d’une charte qualité signée par le maître d’ouvrage

Bénéficiaires : communes, communautés de communes, communautés d’agglomération et syndicat intercommunal

CG33 : 80% sur un plafond de 4000F/km/an (#600€/km/an) sur budget TDENS Nettoyage mécanique : 50% sur même plafond hors budget TDENS

1 Modification des taux d’aide du CG 33 à la suite de la tempête de 1999.

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� Landes : Politique d’accompagnement des maîtres d’ouvrage mise en place par les financeurs

Etat : non Région : non Département : pas de règlement mais politique initiée en 1991 relevant de la clause de compétence générale : partenariat technique et financier avec les 15 collectivités littorales et le CELM

Bénéficiaires : communes, communautés de communes, communautés d’agglomération et syndicat intercommunal

Via des conventions renouvelées tous les 7 ans (= durée des marchés), maîtrise d’ouvrage du Conseil Général, budget de fonctionnement #2M€ par an pour l’ensemble du littoral landais

� Pyrénées Atlantiques : Politique d’accompagnement des maîtres d’ouvrage mise en place par les financeurs

Etat : non Région : non Département : Programme particulier littoral : nettoyage des plages, règlement départemental du 1/02/1999

Bénéficiaires : communes, communautés de communes, communautés d’agglomération et syndicat intercommunal

7 communes littorales, groupements de communes via le Syndicat mixte Kosta Garbia. CG64 : 20% sur plafond d’intervention d’environ 300 000€/an

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Synthèse du diagnostic et des enjeux

Les principaux enjeux et conclusions du diagnostic La phase diagnostic (enquête auprès des communes et description de 91 sites visités) a permis une analyse robuste de la situation. Les tableaux suivants résument le éléments principaux du diagnostic.

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Enjeu x Forces Faiblesses

° Assurer la sécurité des sites et la protection des personnes

� Nombreux sites de baignade surveillée � Crainte de retrait des CRS de la surveillance des plages remplacés par les MNS civils

� Persistance de conflits d’usages au niveau des zones de baignade de la plage

° Garantir la préservation des espaces naturels et les caractéristiques paysagères des sites

� Milieu naturel généralement bien protégé et préservé � Dans certains cas, montée des pressions sur les milieux : effets directs et indirects de la fréquentation

° Assurer la gestion environnementale des sites : gestion de l’eau et des déchets

� Bonne qualité globale des eaux de baignade � Mise en œuvre lente de la directive qualité des eaux de baignade (2006/7/CE) objectif 2015

° Développer et encourager la mise en place de solutions alternatives à la voiture et maîtriser les flux

� Multiplication des modes d’accès aux sites � Bonne prise en compte de la gestion des flux

� Indices de saturation sur certains sites à certaines périodes

° Améliorer la qualité de l’accueil – Améliorer l’accueil du public handicapé

� Capacité d’accueil adaptée sur une partie des sites � Développement de commerces et de services

(écoles de surf)

� Niveaux d’équipement et d’entretien très hétérogènes

� Faible prise en compte du handicap � Dégradations et vandalisme au niveau des

équipements � Capacité d’accueil inadaptée sur certains sites

° Gérer les pratiques et animations sportives et pédagogiques

� Nombreux sites potentiels et/ou aménagés � Relative bonne gestion des conflits d’usages � Mise en place d’animations et de manifestations

essentiellement à caractère sportif

� Persistance de conflits d’usages au niveau des zones de baignade de la plage

� Variations saisonnières importantes de la demande

° Tous enjeux � Un bilan économique globalement positif � Contraintes réglementaires nombreuses et pas forcément bien appréhendées

� Un déficit de suivi d’informations (coût, fréquentation, usages hors saison, …)

� « Inégalités » économiques (répartition des coûts et des bénéfices économiques)

� Problèmes de financement (entretien en particulier)

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Enjeux Opportunités Menaces/Risques

° Assurer la sécurité des sites et la protection des personnes

� Risques naturels nombreux et importants pas toujours pris en compte

� Présence de sites fréquentés sans baignade surveillée

° Garantir la préservation des espaces naturels et les caractéristiques paysagères des sites

� Un littoral naturel, peu urbanisé, attractif pour le tourisme et les loisirs

� Niveau de fréquentation stable, voire en hausse avec peu de dégradations du milieu naturel

� Difficultés pour répondre à la demande croissante d’équipements pour camping cars

� Stationnements sauvages sur les sites saturés

° Assurer la gestion environnementale des sites : gestion de l’eau et des déchets

� Possibilité de bien répondre à la nouvelle directive qualité des eaux de baignade (2006/7/CE) objectif 2015

� Persistance de pollutions ponctuelles nécessitant des fermetures temporaires de plages

� Mauvaise réponse à la nouvelle directive sur la qualité des eaux de baignade

� Sites non systématiquement équipés de sanitaires et/ou non connectés à des réseaux adaptés

° Développer et encourager la mise en place de solutions alternatives à la voiture et maîtriser les flux

� De nombreux projets pour adapter les capacités d’accueil aux besoins et développer des modes de déplacements doux

� Volonté de développer les modes de déplacements doux

� Faiblesse des services associés (gardiennage vélo, consigne, information à distance sur l'état de saturation des sites,...)

° Améliorer la qualité de l’accueil – Améliorer l’accueil du public handicapé

� De nombreux projets pour adapter les capacités d’accueil aux besoins et développer des modes de déplacements doux

� Sites non systématiquement équipés de sanitaires et/ou non connectés à des réseaux adaptés

� Risques de dépassement de capacité d’accueil des sites et/ou des parkings

° Gérer les pratiques et animations sportives et pédagogiques

� Thématique des sports de nature

° Tous enjeux � Allongement de la saison � Accroissement démographique � Un littoral accessible (socialement, et physiquement)

� Allongement de la saison � Accroissement démographique � Report de responsabilités

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Une typologie des sites issue du diagnostic Cinq classes basées sur le fonctionnement des sites Une typologie des sites a été établie suite aux éléments de diagnostic. Cette étape est apparue indispensable afin de synthétiser, de façon opérationnelle, les très nombreuses informations collectées sur les sites durant la première phase. Elle constitue de surcroît une base utile en vue du futur schéma, en précisant différents types de sites de plans plages en fonction de leurs objectifs et de leurs fonctions en terme d'accueil du public. La typologie articule plusieurs dimensions de la gestion. Contrairement à de nombreuses autres expériences, elle ne se focalise pas sur un aspect unique2 et vise à dégager les caractéristiques de différents types de plans plages à partir de la description de l’état actuel des plages. Une trentaine de variables ont été sélectionnées à partir de la centaine disponible. Elles abordent les thématiques suivantes : la description physique du site, la qualité de l’accueil, le degré d’usage, la qualité du milieu (et les pressions sur celui-ci), les accès. Cette représentation multidimensionnelle constitue l’originalité de la démarche. L’objet est de décrire à la fois le fonctionnement interne du site et son positionnement dans l’aménagement global de la côte Aquitaine. Le caractère synthétique des variables ne permet pas toujours de détailler toutes les thématiques (notamment sur les activités pratiquées et les usages). Des analyses complémentaires devront donc être développées à l’avenir. La méthode Vu le nombre de variables et de modalités, les méthodes statistiques de traitement des données sont les plus adaptées. Elles permettent de ne pas orienter les choix initiaux et de laisser provisoirement de côté les facteurs les moins pertinents, surtout lorsqu’on vise un nombre limité de classes. Les multiples corrélations entre les variables ont été testées (via des Analyses de Correspondance Multiples ou des tests d’indépendances classiques) avant de procéder à la classification (Classification Hiérarchique). Nous avons toujours confronté l’expérience et la connaissance du terrain aux résultats fournis par l’analyse des données. Principaux résultats Tout d’abord, il faut signaler que plusieurs facteurs importants ne se sont pas révélés discriminants et dessinent plutôt des tendances générales. ° La qualité de la prestation varie finalement peu d’une classe à l’autre. En d’autres

termes, n’importe quel type de site (types E1 - en espace naturel - & E2 - en espace semi naturel - ou E3 - en espace périurbain – tels que définis dans la phase diagnostic), très fréquenté ou non, est susceptible d’offrir un large éventail de services et d’équipements (et inversement).

° Il n’y a pas non plus de différence nette sur l’état général du site, contrairement au niveau de dégradation. Parfois, l’environnement naturel des sites les plus fréquentés semble plus dégradé que celui des plus « petits ».

° Dans près de 80% des cas, la capacité des parkings est atteinte durant l’été. Globalement, les sites les plus fréquentés présentent aussi les capacités d’accueil les plus élevées. Depuis le début de la politique des Plans Plages, il semble donc que la demande se soit plus ou moins adaptée à l’offre (au moins d’un point de vue quantitatif).

° Nous n’avons pas noté de corrélation entre les budgets de fonctionnement par plage et la qualité de la prestation ou encore l’état du site (sur l’environnement ou les équipements). Les ressources disponibles (autrement dit « la capacité à payer » de la commune) n’expliquent donc pas à elles seules la qualité de la gestion. Certains facteurs sont probablement exogènes (l’existence d’une plage « s’impose » parfois à la commune, en fonction des accès, de l’histoire ou de la démographie locale) et les choix politiques sont aussi importants. Cela ne signifie pas que les facteurs économiques soient totalement

2 Sur l’Ile d’Oléron par exemple, une typologie des Plans Plages a récemment été proposée. Celle-ci est exclusivement orientée sur la nature de la demande (« station », « loisirs », « nature »).

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négligeables car les coûts, eux, varient, tout comme leur poids dans le budget global de la commune (en fonction de son potentiel fiscal notamment). Les subventions ou l’intercommunalité ont vraisemblablement un impact sur la motivation des communes à entretenir les équipements, bien qu’il reste difficile à évaluer avec précision.

Au final, cinq classes ont été retenues qui permettent de classer les 91 sites du diagnostic. A ces sites s’ajoutent tous les sites urbains situés sur le littoral (océan, bassin, lacs) qui constituent une classe distincte, d’où les classes suivantes :

Classe 1 : stations urbaines du littoral Bien que ces plages n’aient pas été retenues pour la phase diagnostic, il est apparu indispensable d’intégrer les plages urbaines dans la stratégie régionale du schéma plan plage et donc dans la typologie. Ces sites n’ayant pas été sélectionnés dans la définition des plans plages analysés lors de l’état des lieux, nous ne disposons actuellement d’aucune donnée descriptive. Globalement, il s’agit de plages sur lesquelles l’environnement naturel est, sinon absent, du moins très limité. Ces sites sont généralement très fréquentés (entre les niveaux « intermédiaire » et « élevé » précédents). Certaines opérations sont comparables à celles que l’on rencontre sur les sites Plans plages (nettoyage des plages, surveillance de la baignade), ce qui n’exclut pas de trouver des orientations stratégiques communes dans le schéma. A priori, la sécurité est bien assurée. On peut aussi s’attendre à trouver de nombreux équipements ainsi que des services et les infrastructures devraient être aussi développées..

Classe 2 : sites à forte fréquentation et très structurés (10 sites, 11% des sites visités) Cette classe rassemble tous les sites les plus fréquentés avec une majorité de semi urbains (60%). Ces sites sont globalement bien équipés. Ils possèdent de grands parkings3 et des services à la personne (dans 90% des cas). Le nombre de commerces est variable (de 0 à 5). Ces sites sont caractérisés par une bonne gestion (90% sont classés en « bon état général ») avec toutefois quelques exceptions. Tous sont au niveau maximal de sécurité. La mise en défens du milieu semble également être satisfaisante. Vu la fréquentation importante, quelques uns présentent malgré tout des risques incendie de forêt élevés. Ils semblent adaptés à leur fréquentation ce qui n’empêche pas d’atteindre les limites de la capacité des parkings durant les week ends estivaux (dans 70% des cas). L’érosion marine et éolienne est très variable. On ne recense aucun mouvement de terrain. Tous ont des accès voiture excellents, contrairement aux accès piétons (90% en sont dépourvus ou à améliorer). Les accès vélos sont corrects ou adaptés dans 70% des cas. Conclusion : il s’agit de sites à la fréquentation déjà très élevée et à la gestion globalement satisfaisante (à quelque exception près). En tant que tels, ils constituent des éléments structurants du territoire avec des retombées économiques locales potentiellement importantes. Comme nous l’avons déjà évoqué, il serait sans doute risqué de chercher à les agrandir. On peut s’attendre à ce que leurs coûts d’entretien soient particulièrement élevés (surtout les sites en milieu naturel).

Classe 3 : sites moyennement fréquentés semi-urbains (22 sites, 24% des sites visités) Dans cette catégorie figurent exclusivement les sites semi urbains avec une fréquentation « moyenne ». Ces sites offrent un peu moins de commerces que la moyenne et beaucoup plus de services (81% en sont pourvus). Ceci dit, l’environnement urbain assure des prestations qui doivent également être prises en considération. Les accès à la plage sont nombreux, ce qui pourrait constituer un autre effet de la présence de la ville.

3 50% ont une capacité comprise entre 500 et 1000 emplacements et 30% ont une capacité supérieur à 1000 véhicules (le Gressier, le Grand Crohot et le Petit Nice).

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Ils semblent globalement adaptés aux niveaux de fréquentation constatés. La sécurité est bonne puisqu’un seul site est au niveau minimal, à l’exception des risques incendies (82% sont au niveau minimal de sécurité). Les accès voiture sont globalement adaptés et les infrastructures pour les piétons assez courantes (elles sont inexistantes dans seulement 27% des cas). Par contre, les sites sont sous équipés en matière d’accès vélos (absence dans 50% des cas, alors que ce mode de déplacement pourrait être sensiblement développé du fait de la situation périurbaine de ces sites). Conclusion : cette catégorie profite pleinement de la proximité des villes et fonctionne en synergie avec elles. Ceci concerne aussi bien les prestations d’accueil que les accès et autres infrastructures. Sur un plan strictement technique donc, les évolutions et changements de configuration devraient être facilités (exemple : raccordement aux réseaux). Par contre, les stratégies sur les modes de déplacement alternatifs devront être adaptées et l’effet de la régulation par les capacités d’accueil à nuancer (le public continuera facilement de s’y rendre à pied). Rappelons que les niveaux de fréquentation sont potentiellement très variables. D’une certaine façon, il s’agit d’une déclinaison, à taille réduite, des stations balnéaires classiques. La charge financière de ces sites est sans doute moins forte car une partie des aménagements est intégrée aux schémas d’urbanisme et les retombées économiques sont mieux captées par les activités locales (commerces et hébergement).

Classe 4 : sites moyennement fréquentés dans un environnement naturel « préservé » (22 sites, 24% des sites visités) A l’instar des sites de la classe précédente, tous affichent un niveau de fréquentation « moyenne » mais, contrairement à ceux-ci, ils sont situés en milieu naturel. Par conséquent, ils ont une plus large emprise spatiale sur l’environnement (50% font entre 37 et 74 hectares). Comparés à la classe 3, les sites ont des parkings plus gros4, ce qui paraît logique étant donné que le parking constitue la principale infrastructure pour l’accueil des véhicules. Les commerces sont moins nombreux. Par rapport aux sites les plus fréquentés (classe 2), cette classe présente un relativement faible taux de dégradation (55% d’entre eux ne sont pas dégradés). Les sites semblent également avoir une bonne gestion du risque incendie de forêt (41% ont un « bon » système de défense et 36% un système « moyen »). Aucun site n’est affecté par des mouvements de terrain. Contrairement à la classe précédente, les accès piétons sont peu nombreux (73% en sont dépourvus), à l’inverse des vélos (63% ont des accès adaptés). D’une certaine façon, on retrouve le modèle traditionnel des Plans plages aménagés en zone naturelle à distance des bourgs. Conclusion : les Plans Plages de cette classe semblent conserver un milieu naturel préservé qui sera sans doute un atout pour les amateurs de « nature », dans un environnement sécurisé, avec une fréquentation relativement maîtrisée de surcroît. Les outils de régulation ont d’ailleurs plus de chances d’être efficaces puisque la voiture et les vélos constituent les principaux moyens d’accès et que la capacité d’accueil (parking ou camping) peut être modulée. Malgré leur attractivité indéniable, le poids de la gestion est potentiellement plus fort (coûts plus élevés et moins d’opportunités immédiates à capter des revenus, à l’exception des campings ). Enfin, leur évolution (notamment l’agrandissement) devra être considérée avec précaution car ces sites constitueront probablement l’armature « environnementale » du futur schéma.

4 50% ont une capacité comprise entre 200 et 500 véhicules et 16% entre 500 et 1000 véhicules (voire supérieure).

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Classe 5 : sites peu fréquentés dans un cadre moins organisé et potentiellement risqué (15, 17% des sites visités) Ces plages sont situées sur l’océan et sont relativement peu fréquentées. Près de la moitié d’entre elles se trouve dans un environnement urbain (8/15). Elles sont globalement moins équipées que celles des autres classes (y compris de la classe 6 ci-après) avec moins de services (47% en sont dépourvus), moins de commerces (47% n’en ont aucun) et des parkings plus petits (53% ont une capacité inférieure à 50 véhicules et 27% inférieure à 200). Par contre, on trouve des accès à la plage. Sans atteindre des niveaux disproportionnés, on retrouve la plus grande part de sites inadaptés à leur fréquentation (un sur cinq). De plus, cette classe comporte le plus de sites où la sécurité est jugée minimale. C’est aussi le groupe le plus concerné par l’érosion marine (54% en érosion moyenne ou forte). De plus, 87% des sites présentent des risques importants en matière d’incendie de forêt (niveau de sécurité minimal). Enfin, 47% sont localisés sur la côte basque, ce qui explique au moins en partie la présence de mouvements de terrain. L’accessibilité aux sites est également moins évidente, autant en voiture qu’à vélo (27% sont dépourvus d’accès voiture et 80% d’accès vélo). Conclusion : sans porter de jugements de valeur, la classe 5 rassemble indéniablement des plages dont la gestion est délicate. Malgré une fréquentation limitée, les problèmes et les risques sont nombreux. Ces plages attirent certainement les amateurs d’une fréquentation « sauvage » (ce qui n’exclut pas des interventions dans le cas présent), peu nombreux mais probablement très attachés au site. On y accède généralement à pied, ce qui réduit d’autant les possibilités de développement (lesquelles ne sont d’ailleurs pas nécessairement souhaitables). Les formes d’évolution de ces sites sont donc multiples, soit en conservant le caractère relativement « confidentiel » de la fréquentation voire en dissuadant la fréquentation pour les sites non ou mal sécurisés, soit en développant l’accueil et, par voie de conséquence, le nombre de visiteurs sous réserve d’une mise en sécurité adaptée.

Classe 6 : sites lacustres (22 sites, 24% des sites visités) Les sites lacustres font l’objet d’une classe à part. Il est vrai que leur spécificité a été mise en avant à de multiples occasions (tant sur les caractères de fréquentation que sur le cadre naturel). En comparaison des trois premières classes, ils sont relativement peu fréquentés mais ils le sont toutefois un peu plus que les sites de la classe 4. On trouve surtout le type semi urbain (12/22). Ils ont généralement des parkings réduits (63% ont une capacité inférieure à 50 véhicules) et surtout peu d’accès à la plage (58% n’en n’ont aucun !). Ponctuellement, quelques grands parkings sont présents. Par contre, ils offrent fréquemment des services et des commerces (plus que les sites de la classe 4). Les dégradations ne sont pas nécessairement fortes (50% ne sont pas dégradés), même si la mise en défens du milieu est très souvent inexistante (plus de 80% sont au niveau minimal). Ces sites sont peut être moins sensibles que les autres à la fréquentation. En outre, ils sont plus nombreux que la moyenne à ne jamais connaître de dépassement de capacité (27%). En matière de sécurité, ils sont conformes à la moyenne. Certains sites peuvent être concernés par une érosion due au batillage. En termes d’accessibilité, les plages lacustres se situent entre celles de la classe 4 et celles de la classe 3. Elles sont plutôt bien équipées sur les accès vélo (55% des accès vélos sont adaptés). Leur situation en retrait immédiat du littoral leur permet probablement de mieux s’insérer dans les divers schémas de pistes cyclables. Conclusion : la position rétro littorale des lacs leur confère de fait des particularités, sur l’environnement naturel, d’une part, et au niveau des liaisons avec les villes et les infrastructures de transports, d’autre part. Pour le moment, la fréquentation est relativement limitée et les projets d’extension ne semblent pas prioritaires. Ceci dit, la fréquentation des plages lacustres (et son évolution future) reste extrêmement mal connue aujourd’hui encore.

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Conclusion En résumé, les 6 classes issues du diagnostic se caractérisent ainsi : Classe 1 Plages urbaines, souvent très fréquentées (mais pas systématiquement), au

droit des stations Espaces naturels absents ou très limités Services de type urbain

Classe 2 Fréquentation maximum Gestion globale satisfaisante Un niveau de services en général élevé

Classe 3 Proximité ou intégré à la station Fréquentation moyenne à forte Quelques problèmes de gestion à traiter profite des services de la station Accès nombreux

Classe 4 Site emblématique de l’image de « côte sauvage » du littoral aquitain, armature environnementale du schéma plan plage, site des amateurs de « nature » sécurisée Bonne qualité environnementale Niveau de services limité Accès limités

Classe 5 Site en général peu fréquenté, soumis à risques, nécessitant des mesures de sécurisation niveaux de services variables

Classe 6 Sites de bord de lacs, généralement intégrés aux schémas routiers et urbains des villes rétro littorales Fréquentation faible à potentiellement moyenne Enjeux environnement spécifiques aux lacs Quelques dysfonctionnements mais une bonne qualité environnementale en général

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Bilan politique des plans plages existants La consultation des divers acteurs concernés par les plans plages (Communes, Etat, Région, Départements, ONF) fait ressortir à la fois des éléments positifs et négatifs de la mise en œuvre de la politique plan plage des années 1980. Cette politique est née d’un schéma d’aménagement à l’échelle de tout le littoral aquitain, avec une vision d’anticipation à travers la MIACA, c’est ce qui a permis d’avoir une démarche relativement cohérente d’aménagement de l’accueil sur les plages aquitaines, principalement sur les sites naturels. Cet acquis doit être valorisé. Toutefois, la politique plan plage n’a pas été appliquée de façon homogène sur les 3 départements, y compris pour les sites sur foncier domanial : une harmonisation et une clarification sont nécessaires. Pour ce qui concerne les sites domaniaux, en effet, afin de sortir du cadre contraint des concessions et harmoniser à l’échelle de la côte aquitaine, des évolutions peuvent être envisagées : � restreindre les concessions aux équipements lourds (poste MNS, maisons de la glisse...)

où la commune ou l’opérateur tiers souhaitent avoir un usage plutôt « privatif » des équipements et doivent en assumer la gestion juridique ;

� à distinguer de tout ce qui est équipements d’accueil et gestion des milieux naturels environnants ouverts au public, qui peuvent être gérés via un régime de conventions de partenariat plus souples que la concession administrative et par lesquelles seraient bien fixées les responsabilités ONF/collectivités.

De plus, cette politique n’avait pas pris en compte, à l’échelle de la côte, l’accompagnement dans la gestion des sites ainsi aménagés. Les coûts de gestion pour les communes devenant très lourds, les équipements sont vieillissants, y compris en station, des difficultés sont récurrentes pour fédérer les acteurs notamment pour la gestion du nettoyage et l’entretien général des sites. D’autre part, malgré des initiatives locales pour prendre en compte les besoins nouveaux de la société (accueil handicap, par exemple), des demandes de services ne sont pas satisfaites (sanitaires par exemple). Enfin, la politique des plans plages doit être mieux articulée avec des objectifs de développement durable des territoires renouvelés (Grenelle de l'Environnement,...) La consultation des divers partenaires institutionnels et des communes concernés par les plans plages fait ressortir de très nombreux points communs et quelques particularités (observations) locales qui permettent de définir à la fois un bilan de la politique passée et les éléments de base pour un futur schéma plan plage à l’échelle de la côte aquitaine.

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Enjeux en matière de stratégie régionale

Les points communs Observations

Assurer la sécurité des sites et la protection des personnes

Tenir compte du recul du trait de côte océane : - Expertise OCA, - Equipements démontables - Prescriptions : prendre en compte la sécurité

du public : condition d’éligibilité = sites de baignade surveillée ; canalisation du public vers zones sécurisées, et information

Engager une réflexion sur le devenir des sites fréquentés non surveillés

Garantir la préservation des espaces naturels et les caractéristiques paysagères des sites

Protection des espaces et intégration dans le paysage : - Prescriptions : poursuite de la politique passée - Améliorer le confort et la sécurité tout en

préservant l’environnement La question des camping-cars : - Eviter leur présence dans les espaces les plus

proches du rivage - Partenariat avec les campings pour un accueil

durable

Le camping car est une source de retombées économiques.

Assurer la gestion environnementale des sites : gestion de l’eau et des déchets

- Prescriptions : information du public Assainissement : - Question/application législation (loi littoral …) :

attente d’une réponse homogène de l’Etat Nettoyage des plages : - Politiques des Conseils Généraux et des

communes - Recommandations : hors des zones de

baignade surveillée et de forte fréquentation, étendre et déployer le nettoyage manuel

La gestion des déchets : - Problème par rapport à la filière de traitement

et au tri sélectif sur sites

Encourager le retour des déchets chez soi ? Tests à expérimenter en sites domaniaux par exemple.

Développer et encourager la mise en place de solutions alternatives à la voiture et maîtriser les flux

Accès aux sites : Diversifier les modes d’accès - Politique des transports : circulation douce,

navettes, transports en commun pour les sites les plus fréquentés, information à distance sur l'état de saturation des sites

Parkings : - Recommandations : intégrer les parkings rétro

littoraux (parkings relais) - Aide au financement des investissements mais

pas au fonctionnement, suggérer les solutions de parkings « littoraux payants »avec services associés

- Partenariat avec les agglomérations

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Améliorer la qualité de l’accueil – Améliorer l’accueil du public handicapé

Accès aux plages sur sites : - Poursuite de la politique passée Equipements et services de confort - Prévoir des sanitaires sur tous sites y compris

en sites naturels. Harmoniser la réponse de l’Etat/ce thème

La prise en compte du public handicapé : - Permettre l’accès à la baignade à tous publics,

en fonction des contraintes des sites - Intégrer une analyse de faisabilité par site - Afficher la volonté de prise en compte :

communication - Proposer une offre complète et diversifiée au

niveau du réseau des sites d'accueil

Gérer les pratiques et animations sportives et pédagogiques

Commerces et animations : - Améliorer le niveau de services, développer les

animations sur les sites familiaux, en fonction des objectifs et contraintes de chaque site

- Ne pas intégrer leur financement dans le schéma, mais intégrer les fonctions multi usages

Nouvelles pratiques : - Prendre en compte l’allongement de la saison

et les nouvelles demandes par rapport aux sports de nature - des sites ouverts à l’année - cas de sites lacustres et de certains sites semi urbains

Idée d’approche qualitative (analyse des différentes attentes, mise en relation avec le potentiel du site) de l'accueil touristique sur tous les sites littoraux de baignade ou non.

Il ressort également du diagnostic et de la consultation auprès des communes et des autres acteurs publics concernés par la politique d’accueil du public sur le littoral aquitain la nécessité de propositions transversales qui recoupent les divers enjeux : � Tirer les enseignements de la politique des plans plages pour appliquer des actions aux

autres sites naturels supportant une fréquentation significative � Appliquer le concept de plan plage à des sites plus urbanisés � Harmoniser une ligne architecturale et de mobilier à décliner sur tout le littoral (bois,

démontables, etc.). Dans les chantiers prioritaires, remettre à niveau la signalétique des sites vieillissants : engager une opération de rénovation globale de la signalétique intégrée aux paysages et à l’environnement

� Mettre en valeur le Plan plage comme outil d’image et de développement économique. Dans cet esprit, mettre en place une plate forme Internet à l’échelle de tout le littoral : lien avec la qualité des eaux, la surveillance de la baignade, la fréquentation, l’information sur l’accueil du public handicapé, etc.

� Mettre en place une mutualisation des financements et éventuellement des équipements � Adapter le niveau d’aide suivant les types de sites � Développer les partenariats avec les agglomérations � Mettre en place une démarche globale et structurante.

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Les évolutions tendancielles

Les évolutions démographiques

Les évolutions démographiques de l’Aquitaine Les projections régionales de population 2005-2030 sont réalisées par l’INSEE à l’aide du modèle OMPHALE (Outil Méthodologique de Projections d’Habitants, d’Actifs, de Logements et d’Élèves), qui applique, d’année en année, et pour chaque sexe et âge, les hypothèses du scénario dit "central" (avec des variantes, non décrites dans ce chapitre), à savoir : � les taux de fécondité par âge sont maintenus à leur niveau de 2005 ;

� la mortalité baisse au même rythme qu’en France métropolitaine ;

� les quotients migratoires, calculés entre 1990 et 2005, sont maintenus sur toute la période de projection. Ils reflètent les échanges de population entre la région et l’extérieur.

L’Aquitaine compterait 3 563 000 habitants à l’horizon 2030, selon un scénario central qui prolonge les tendances récemment observées (maintien de la fécondité et poursuite des gains actuels d’espérance de vie et des comportements migratoires). La population régionale progresserait dans ces conditions de 16 % entre 2005 et 2030, plaçant l’Aquitaine au sixième rang des régions pour l’accroissement de la population après le Languedoc- Roussillon (32 %), les Midi-Pyrénées (22 %), la Provence - Alpes - Côte d’Azur (18 %) et le Rhône-Alpes (17 %) et les Pays de la Loire (17 %). L’Aquitaine fait ainsi partie des régions les plus attractives de la France métropolitaine en termes de migrations résidentielles. La croissance démographique de l’Aquitaine se maintiendrait à un niveau supérieur à l’évolution globale de la France métropolitaine (11 %). Entre 2005 et 2030, selon le scénario central, la population aquitaine augmenterait au rythme annuel moyen de 0,64 %. Jusqu’en 2030, l’excédent des arrivées sur les départs d’Aquitaine s’établirait en moyenne à 21 000 personnes par an. Le solde naturel, encore faiblement positif en 2010, amorcerait une décrue. Le résultat serait une diminution annuelle moyenne de 1 600 personnes d’ici 2030. Dans ces conditions et avec l’arrivée aux grands âges des générations nombreuses du baby-boom, la région compterait un tiers de personnes âgées de soixante ans et plus pour un cinquième de jeunes de moins de vingt ans. De 2005 à 2030, pendant que la population des 60 ans et plus s’accroîtrait de 440 000 individus, celle des moins de 20 ans augmenterait seulement de 38 300 unités. De fait sur la même période, l’âge moyen progresserait de presque quatre années, passant d’un peu plus de 41 ans à 44 ans et 10 mois. S’appuyant sur le prolongement des tendances 1990-2005, les projections de population réalisées renforcent les écarts de croissance entre les départements. L’évolution démographique des Landes et de la Gironde s’oppose davantage encore à celles de la Dordogne et du Lot et-Garonne. Sur la période 2005-2030, quatre départements sur cinq accuseraient un solde naturel global négatif. Seule la Gironde enregistrerait plus de naissances que de décès.

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La Gironde pourrait compter 1 667 400 habitants en 2030, soit un gain de 21% par rapport à 2005. Elle regrouperait alors 47% de la population de l’Aquitaine. En 2030, le solde migratoire devrait expliquer 83 % de la croissance démographique de la Gironde contre 67 % actuellement. La population âgée serait majoritaire parmi les nouveaux arrivants. Le solde naturel serait toujours excédentaire dans le département, mais serait divisé par deux par rapport à celui de 2005. Pendant que les effectifs des jeunes girondins de moins de 20 ans augmenteraient de 35 200 individus, ceux des seniors de 60 ans et plus augmenteraient de 197 700 individus. En vingt-cinq ans, la part des personnes âgées progresserait ainsi de 8 points pour atteindre 29 %, mais cet accroissement relatif resterait le plus faible des départements aquitains. Néanmoins, le nombre de personnes âgées de 80 ans et plus, de l’ordre de 117 000 en 2030, progresserait de 81 %. Le département des Landes enregistrerait la plus forte croissance relative avec un gain de 81 000 habitants, soit une progression de 23 % par rapport à 2005. Comme dans les autres départements, à l’exception de la Gironde, le solde naturel serait négatif et la croissance démographique reposerait sur le solde migratoire. En vingt-cinq ans, l’excédent des arrivées sur les départs atteindrait 105 000 personnes. Le département compterait 9 000 jeunes de plus en 2030, mais leur part dans la population chuterait à moins de un cinquième. À l’inverse, la proportion des habitants de plus de 60 ans serait en forte augmentation et représenterait 37 % de la population. Le nombre de personnes âgées de 80 ans et plus pourrait augmenter de 88 % pour atteindre 38 200 en 2030. D’ici 2030, le département des Pyrénées- Atlantiques totaliserait un solde migratoire équivalent à 105 000 personnes. Cet apport ne permettrait qu’une augmentation modérée de la population de 12 %. Le poids démographique des Pyrénées-Atlantiques dans l’Aquitaine baisserait au profit de celui des Landes. Le nombre de jeunes de moins de vingt ans resterait stable, mais leur part dans la population subirait la plus forte baisse de la région (- 2,4 points par rapport à 2005). Une personne sur trois aurait plus de 60 ans, alors qu’il n’y en avait qu’une sur quatre en 2005.

Les évolutions démographiques du littoral De la pointe de Grave à la Bidassoa, le littoral est constitué de deux communautés d’agglomération (bassin d’Arcachon Sud et Biarritz-Anglet-Bayonne), de dix communautés de communes. Plus de 420 000 Aquitains vivent sur le littoral Aquitain, soit près de 19 % de la population totale des trois départements maritimes. Près de la moitié des habitants de cette zone se concentre sur la côte basque et le sud des Landes, entre Hendaye et Hossegor, en particulier sur l’agglomération Bayonne, Anglet, Biarritz et à St-Jean-de-Luz. Un quart réside dans les communes riveraines du bassin d’Arcachon, les quatre communes de l’unité urbaine d’Arcachon, au sud du “Bassin”, accueillant à elles seules plus de 54 000 habitants. Le dernier quart se répartit sur 70 % de la zone, dans les communes plus vastes et faiblement peuplées des Landes ou du Médoc, ou bien dans quelques petits centres (Le Verdon, Soulac, Biscarosse, Mimizan, Parentis). La population totale de la zone a augmenté de 21 % entre 1982 et 1999, soit presque deux fois plus vite que la population des trois départements maritimes. Dans l’ensemble, les communes de front de mer ont crû plus rapidement que les communes non côtières : 23 % en moyenne pour les premières contre 16 %pour les secondes. L’augmentation ne s’est pas

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faite au même rythme du nord au sud. Le pourtour du bassin d’Arcachon s’est développé plus rapidement, passant de 71 000 à près de 100 000 habitants entre 1982 et 1999, soit une augmentation de 46 %sur la période. Les communes du Médoc et des Landes ont enregistré une augmentation plus faible d’environ 17 %, essentiellement localisée au sud du département dans le cas des Landes. La partie la plus méridionale, déjà relativement peuplée et urbanisée, a vu sa population croître de 15 %, ce qui correspond toutefois à près de 25000 personnes supplémentaires. L’attractivité du littoral aquitain, comme la plupart des territoires littoraux français, est très forte. Ces quarante dernières années, l’essor démographique du littoral est nettement supérieur en moyenne à celui de la région Aquitaine et de la France métropolitaine. L’excédent migratoire est le moteur de la croissance démographique. En effet, dans le cas général, le solde migratoire contribue à lui seul à l’augmentation de la population du littoral aquitain. La croissance démographique due à l’excédent migratoire est particulièrement forte dans l’Arcachonnais et le sud des Landes. Avec une progression annuelle de près de +2 % de 1982 à 2002, elle est presque deux fois plus soutenue que dans le reste de la bande littorale. Le littoral aquitain se caractérise également par une proportion assez élevée de personnes de plus de 60 ans : 30 % en moyenne dans l’ensemble des communes littorales contre 23 % dans la totalité des trois départements maritimes. L’effet d’attraction du littoral jouera vraisemblablement encore de nombreuses années. Faisant l’hypothèse que les tendances de 1982 à 1999 en matière de migration et de mortalité se poursuivent, et à fécondité constante, le littoral gagnerait plus de 100 000 habitants d’ici 2030 (soit environ 28%). A l’horizon 2020, la barre des 500 000 habitants serait franchie. En 2030 le littoral compterait environ 540 000 habitants. En outre, sous contraintes des hypothèses de ce scénario de projection démographique, la croissance rapide de la population du bassin d’Arcachon et du sud des Landes se poursuivrait au cours des prochaines décennies.

Ces projections ne tiennent pas compte d’éventuels effets de saturation et de restriction en matière d’occupation des territoires. L’inégale répartition de la population sur le littoral suggère qu’il existe de larges espaces à exploiter peu fréquentés, tandis que la capacité d’accueil d’autres zones, notamment le Pays basque, est désormais très restreinte. Dans ce contexte très contrasté, l’aménagement du territoire devrait avoir un fort impact sur les flux démographiques. Les phénomènes de métropolisation et de littoralisation devraient se poursuivre.

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Les conséquences sur le tourisme La hausse démographique prévisible devrait engendrer une augmentation de la fréquentation des sites. L’apport de population permanente est ainsi susceptible d’augmenter la fréquentation des sites et notamment des sites urbains, semi-urbains à proximité des grandes agglomérations et ce sur l’ensemble de l’année. La sphère du tourisme devra également se préparer comme nous l’avons vu à un vieillissement de la population. Ce vieillissement de la population n’est pas spécifique au littoral aquitain puisque, selon une étude de l’INSEE, en 2050, en France, une personne sur trois devrait avoir 60 ans ou plus. Les projections sont similaires dans tous les pays développés. Le tourisme est l’un des premiers secteurs concernés par le vieillissement de la population. Dans ce domaine, les impacts seront beaucoup plus importants que ce que pensent les professionnels. Dans l’ensemble, les Seniors préfèrent rester en France. Les plus âgés aiment particulièrement la campagne, les plus jeunes choisissent plus souvent le littoral (source : Insee). La durée moyenne de leurs séjours est plus longue que chez les plus jeunes (ce que confirment les statistiques de l’industrie de l’hôtellerie et des loueurs de véhicules). 40 % des plus de 50 ans logent chez des amis. Seuls 12 % séjournent à l’hôtel, et 18 % dans une résidence secondaire (source : direction du Tourisme). À propos des modes de transports, disons simplement que les Seniors préfèrent largement la voiture, suivie du train et de l’avion. D’une manière générale, les Seniors recherchent des vacances qui ont du sens et privilégient la découverte, la culture, les contacts avec les habitants. Les séjours « intergénérationnels » sont aussi promis à un bel avenir. Il s’agit par exemple de permettre aux grands-parents de partir en vacances avec leurs petits enfants. En termes d’offre touristique et de loisirs à proprement parler, et sous réserve de maintien de son pouvoir d'achat, la clientèle senior va inciter les prestataires à transformer leurs produits. Le loisir organisé, les pratiques sportives douces, les produits de l’art de vivre et du bien-être ont toutes les chances de se développer de façon significative. L’aménagement des structures d’accueil est une nécessité qui semble encore sous-estimée. Enfin il est important de souligner ici que la recherche de la qualité sera au centre des préoccupations de ces populations fortement sollicitées, et rendues exigeantes par leur expérience. (Source : introduction au tourisme senior, senior stratégie)

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Les évolutions sociologiques

La réduction du temps de travail Une étude du Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie (« Les comportements de départ des français : premières incidences des 35 heures », novembre 2002) analyse l’impact éventuel des 35 heures sur les comportements de départs des Français. La loi sur la réduction du temps de travail peut infléchir la situation des bénéficiaires des 35 heures, au regard de leurs départs en vacances, de leurs départs en week-ends ou à la journée. Cinq enseignements principaux se dégagent de cette étude : � Si l’on en croit les bénéficiaires de la loi sur les 35 heures, le temps libre dont ils ont

bénéficié n’a que faiblement profité aux départs en voyage. Interrogés en effet sur les activités auxquelles ils consacrent davantage de temps depuis les 35 heures, les salariés bénéficiaires de la loi mettent en avant le repos (47%), la famille et les enfants (45%), le bricolage et le jardinage (41%), les courses, la télévision…, bien avant les voyages, qui ne recueillent que 16% des citations.

� D’ailleurs, analysés en évolution entre 2001 et 2002, les départs des Français ne se sont pas globalement accrus. Car, en même temps que l’INSEE constatait, à la fin des années 90, une stagnation du nombre de partants, l’enquête du CREDOC va même jusqu’à montrer une diminution significative depuis (de 5 à 10 points de moins en trois ans). Le morcellement des vacances en périodes de plus en plus courtes pourrait, en partie, expliquer cette baisse.

� Les effets des 35 heures jouent autant, sinon plus, sur la façon de partir que sur les taux de départs, au moins au niveau global. En fait, si l’on se réfère aux seuls bénéficiaires de la réduction du temps de travail, 20% d’entre eux disent avoir, grâce à elle, profité cette année de vacances plus longues (jours de RTT accolés aux jours de congés) ; 12% déclarent avoir, dans l’année, grâce à elle, fait des départs en week-ends supplémentaires et 9% des départs supplémentaires « à la journée ». Mais aussi, sous l’effet de l’application de la loi, il semblerait que les deux changements les plus significatifs concernent les départs au dernier moment et les décalages des heures de départ ou d’arrivée. En termes d’activités, les 35 heures tendraient aussi plutôt à favoriser les départs en week-end près de chez soi et l’hébergement chez des proches. Les changements ou les inflexions de comportements liés aux 35 heures sont donc loin d’être négligeables.

� Il reste que ces modifications, et que les « gains » obtenus en matière de départs, semblent avoir surtout bénéficié à des groupes de populations salariées précis, ceux qui partaient déjà plus en vacances et en week-end. En un mot, les 35 heures semblent avoir plutôt contribué, toutes choses égales par ailleurs, à accroître les inégalités en matière de départs.

� Enfin, l’enquête fournit une série d’indications, détaillées par catégories sociales, sur les taux de départs en vacances, en week-end et à la journée, sur les douze derniers mois. Celles-ci permettent de mettre en évidence que les différentes formes de départs ne se substituent pas vraiment entre elles ; elles se cumulent plutôt : plus on pratique les uns, plus on pratique les autres. De fait, c’est quand on a déjà l’habitude de partir en vacances, chaque année ou tous les deux ans, qu’on part le plus en week-end. De même, on part d’autant plus à la journée qu’on a l’habitude de partir en vacances ou en week-end. Les gros partants se recrutent surtout chez les jeunes, les diplômés, les gens aisés et les Franciliens. Sur les retraités, les bas revenus et les non diplômés, les 35 heures n’ont guère eu d’effet en matière de tourisme…

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Sur le littoral aquitain, la réduction du temps de travail est ainsi susceptible de favoriser le développement du tourisme de proximité et le développement des courts séjours. Ces évolutions sont susceptibles d’augmenter la fréquentation des sites hors saison.

La transformation des valeurs et des comportements Parmi les grandes tendances qui pourraient également impacter le secteur du tourisme et des loisirs, on retrouve bien évidement les préoccupations environnementales liées entre autres au réchauffement climatique et à ses conséquences qui s’inscrivent petit à petit dans les modes de consommation du grand public. Certaines transformations sont déjà annoncées par les spécialistes comme le retour du tourisme de proximité (accentué par la crise économique), mais également l’écotourisme, et plus généralement la consommation « bio ». On retrouve là l’importance croissante de la dimension « écologique », « responsable » et « éthique », la recherche de bien être et de santé mais aussi d’authenticité et de produits « vrais ». Il s’agira de structurer une offre côtière respectueuse de l’environnement et en accord avec les principes du développement durable. A ce titre, le caractère naturel préservé du littoral aquitain peut constituer un facteur d’attractivité déterminant pour les années à venir. On peut également s’attendre au développement des sports de nature. (Source : Landes 2040, schéma départemental d’aménagement et de développement touristique de la Gironde.).

Les évolutions technologiques majeures

L’évolution des transports La région est marquée par d’importantes améliorations ou créations d’infrastructures routières et ferroviaires avec, notamment, la fin de réalisation de l’A63 et surtout le projet ferroviaire Bordeaux / Espagne comportant la ligne à grande vitesse (LGV) Sud Europe Atlantique. Ces équipements peuvent constituer un atout pour le développement, en particulier pour l’arrière-pays, ou au contraire une menace supplémentaire, selon la manière dont ces infrastructures seront conçues et articulées avec les réseaux existants. Inévitablement le train ou l’autoroute vont générer des flux supplémentaires de touristes et attirer les promoteurs. En ce qui concerne le transport aérien, on constate le développement des transporteurs à bas coûts « les compagnies low cost ». Ces évolutions sont susceptibles d’augmenter la fréquentation du littoral, d’engendrer une hausse de la demande des courts - séjours (par exemple, des grandes villes type Madrid ne seront plus qu’à quelques heures du littoral aquitain). D’autre part, ces évolutions, par les infrastructures créées peuvent être perçues comme de mauvais coups portés à l’authenticité du littoral. (source : Landes 2040, schéma départemental d’aménagement et de développement touristique de la Gironde.)

Les nouvelles technologies de l’information Depuis quelques années, dans la plupart des pays développés, les systèmes de distribution via Internet bouleversent l’organisation de la vente des produits touristiques. Le client a désormais la possibilité d’accéder à un large choix d’offres de destinations et de produits ; de faire sa sélection à partir de critères de plus en plus variés et en disposant d’informations de plus en plus précises, enfin de réserver, c’est-à-dire d’avoir l’assurance que sa demande sera prise en compte voire de payer. Le tourisme est l’un des secteurs clé des technologies de l’information et de la communication représentant la moitié du commerce en ligne. Ces nouvelles technologies ont donc un impact réel sur le secteur du tourisme.

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Le consommateur a la possibilité d’interroger en amont, de comparer, de sélectionner, d’assembler et d’arbitrer. Ceci est susceptible d’accroître la concurrence entre les destinations. On peut également constater le développement des ventes de dernière minute. (Source : la commercialisation des produits et des destinations touristiques : en quoi Internet change-t-il la donne, avril 2007 – Impact des NTIC dans le secteur du tourisme, 2002)

Le changement climatique Le climat est, directement ou indirectement, lié à une partie des facteurs qui favorisent l’attractivité d’une destination touristique. C’est d’abord au soleil et à la pluie que l’on pense, mais au-delà, le climat influe sur l’existence et la qualité des ressources sur lesquelles le tourisme s’appuie : la quantité d’eau présente dans les cours d’eau pour les activités sportives, les espèces et milieux naturels propices à un tourisme de nature, enfin l’aspect des paysages dans les différentes saisons. Le changement climatique qui s’annonce est susceptible, à terme, de bouleverser la donne du tourisme. L’intensité mais surtout la rapidité des évolutions en cours plongent les sociétés dans l’inconnu (il n’y a pas d’analogues climatiques de changement si rapide à l’échelle d’un siècle), et constituent un défi pour la connaissance et pour l’action. En matière d’adaptation aux conséquences du changement climatique, c’est l’Organisation mondiale du tourisme qui a initié les débats, avec l’organisation de la 1ère conférence sur le tourisme et le changement climatique, à Djerba, en avril 2003. C’est dans ce contexte que la direction du Tourisme a souhaité engager une étude exploratoire sur le changement climatique et le développement durable du tourisme. Les éléments présentés dans ce paragraphe sont principalement issus de cette étude. A l’échelle mondiale le consensus scientifique est fort sur le réchauffement mais travailler à des échelles spatiales réduites qui intéressent le tourisme présente des difficultés particulières. Il faut alors travailler sur des tendances climatiques et évaluer la vulnérabilité plus que les impacts. En ce qui concerne les impacts directs selon les saisons, le changement climatique pourrait à la fois allonger la saison et permettre un certain déplacement vers le nord des pratiques touristiques. Globalement, les potentialités touristiques des intersaisons devraient se trouver largement accrues. En ce qui concerne les ressources en eau dont dépend le tourisme, les scénarios montrent une répartition très différente pour l’avenir des ressources en eau du sol suivant les saisons. L’hiver, saison peu touristique, voit les précipitations augmenter. Les trois autres saisons connaissent une baisse des réserves en eau, modeste au printemps mais beaucoup plus accentuée en été et en automne. Le tourisme sur le littoral aquitain pourrait être gêné par cette évolution au niveau de l’accès aux eaux intérieures fournissant un cadre de séjour (lacs notamment) ou un support d’activités (baignade, nautisme etc.). Le souci est ici de subir les effets indirects d’une mobilisation croissante à des fins de consommation : un lac avec un marnage excessif en été n’est pas attractif, la pêche en eau douce a été interdite lors de la canicule de 2003. Par ailleurs, la diminution des débits et des niveaux favorise l’eutrophisation et diverses formes de pollution très défavorables à des usages touristiques. La sollicitation croissante des ressources en eaux potables peut à terme être un facteur limitant pour le développement du littoral, de même que les capacités d'assainissement. En ce qui concerne l’élévation du niveau de la mer, on peut rappeler que la France connaît une lente remontée du niveau de la mer, de 1,2 à 1,5 mm par an qui contribue parmi d'autres à l'érosion des côtes. Concernant le littoral aquitain, il s’avère important de porter une attention particulière à ce phénomène d’érosion côtière, qui risque de devenir plus prégnant dans les années à venir. L’érosion sera d’autant plus forte en Aquitaine, qu’il s’agit en majeure partie d’une côte sableuse, soumise à de fortes contraintes d’ablations en période hivernale, et à un fort courant côtier nord-sud, qui entraîne une érosion plus marquée au nord qu’au sud de l’Aquitaine. Néanmoins, il est à noter que des sites remarquables, comme par exemple les

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falaises de la Côte Basque, sont également largement touchés par le phénomène de l’érosion. Le département des Landes est le moins touché avec une érosion qui se maintient à moins d’un mètre par an. L’évolution du trait de côte doit être appréhendée sur le long terme afin d’adapter les enjeux socio-économiques qui en découleront. La capacité de réponse à ce phénomène sera d’autant plus aisée que les côtes seront faiblement urbanisées, dans le cadre d’un recul stratégique des hommes et de leurs activités. L’étude de stratégie régionale de gestion du trait de côte devrait apporter des réponses dans ce domaine ; l’aléa trait de côte 2020 et 2040 issu de la stratégie régionale est d’ores et déjà utilisé dans le Schéma plans plages. Le cadre paysager est évidemment important pour le tourisme. Les espèces végétales peuvent s’adapter aux changements climatiques en migrant à des rythmes qui varient de 4 à 200Km par siècle. Ce n’est pas la température mais le stress hydrique et les feux de forêt qui peuvent l’accompagner qui sont les plus susceptibles d’engendrer des évolutions conséquentes. L’érosion de la biodiversité devrait quant à elle se traduire par une perte de ressources dont l’impact devrait rester limité. Il convient également de rappeler que le secteur du tourisme contribue au changement climatique par les émissions de gaz à effet de serre qu’il génère notamment par le biais des transports. (Source : adaptation au changement climatique et développement durable du tourisme, Ministère du tourisme, mai 2006).

Conclusion De grandes tendances d’évolution vont être observées sur le littoral telles que des potentialités en intersaison, des exigences qualitatives en termes d’accueil ou d'activités, de préservation du caractère naturel - élément promotionnel important face aux évolutions et à l’accroissement de la concurrence -, des risques naturels accrus à prendre en compte dans la gestion. Tout ceci devra s’intégrer dans un cadre réglementaire nouveau prenant en compte l’adaptation au changement climatique, la préservation de la biodiversité et des espaces d'équilibre, le développement de modes de consommation durable et de modes de développement écologique favorables à la compétitivité et l’emploi. Il s’agit donc de trouver des réponses adaptées et durables en terme d’équipement, de gestion et de promotion des plans plage aquitains.

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Un nouveau schéma des plans plages du littoral aquitain

Les orientations stratégiques pour un nouveau schéma des plans plages aquitains

Un socle de base qui a fait ses preuves A l’origine le plan plage avait pour objectifs de : � Contrôler et maîtriser la fréquentation en milieu naturel � Mettre en place des équipements d’accueil du public � Garantir la sécurité du public � Préserver voire restaurer le milieu naturel Ce fondement de base est confirmé voire renforcé, en particulier en matière de sécurité : en effet, il est tout à fait logique de mettre en application le concept plan plage au service de tous les sites littoraux d’accueil, mais le schéma plan plage doit s’appuyer sur le principe qu’un site « plan plage » doit être un site littoral (bords d’océan, bassin, lacs rétro littoraux) de baignade surveillée.

Une ambition renouvelée

Une offre régionale diversifiée sur laquelle l’action publique doit s’appuyer La réflexion sur un nouveau schéma passe nécessairement par un premier cadrage régional. En effet, l’attractivité de la Région Aquitaine repose autant sur la richesse de son patrimoine naturel que sur une offre diversifiée, laquelle associe des plages naturelles et des stations urbaines. Plusieurs points dégagés dans le diagnostic confirment ce potentiel – cf. annexe 2. Malgré l’image de nature qu’on associe souvent à la côte Aquitaine, l’urbanisation autour des plages est déjà bien développée. Sur ce point, la diversification des stations est donc largement engagée. Par conséquent, les sites situés dans un cadre naturel relativement préservé feront l’objet d’une attention particulière.

Des schémas locaux à imaginer dans un cadre plus général En matière de gestion, de très nombreuses questions se posent à l’échelon local et le diagnostic a largement souligné le rôle central joué par les communes. Quelques exemples montrent néanmoins l’intérêt qu’il y a à dépasser ce cadre. D’un point de vue technique tout d’abord, plusieurs opérations sont déjà entreprises en intercommunalité (on pense en particulier à la gestion des déchets). Economiquement, cette stratégie permet en effet d’amortir des investissements onéreux (exemple : acquisition de machines) ou d’optimiser certaines étapes du processus productif (exemple : circuits de ramassage). Du point de vue de l'offre touristique, il est important à la fois de valoriser une image globale et spécifique du littoral aquitain, et de proposer une offre diversifiée répartie sur l'ensemble du littoral, valorisant au mieux les atouts et contraintes de chacun des sites. Du point de vue de l’image de marque, les territoires sont porteurs d’une histoire et de traditions qui sont potentiellement représentées dans l’environnement immédiat (naturel ou architectural) du Plan Plage. Il peut être judicieux d’exploiter ce caractère via notamment les structures intercommunales ou intercommunautaires. En matière de régulation ensuite, des décisions telles que l’instauration d’un parking payant ont nécessairement des effets de reports sur les sites adjacents. La proximité de sites substituts est alors un facteur déterminant. A Lit et Mixe dans les Landes par exemple, la

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tarification récente d’un parking n’a semble-t-il eu que peu d’impact sur la fréquentation du site et des sites voisins car il y a finalement peu d’alternatives dans les environs immédiats. La situation serait certainement très différente pour le site du Grand Crohot à Lège Cap Ferret, en Gironde, où les possibilités de reports sont nombreuses, au Nord aussi bien qu’au Sud, au départ de Bordeaux. Le schéma développe une vision supra communale du plan plage à différentes échelles : parmi ces échelles, la vision régionale, celle d'unités géographiques cohérentes, doivent seront prises en compte.

Articuler les approches par l’offre et par la demande Schématiquement, il y a deux façons d’aborder un schéma d’aménagement : par l’offre et/ou par la demande. La stratégie de l’offre est généralement antérieure (plus ou moins) à la fréquentation ; elle est sous jacente aux précédentes politiques d’aménagement du littoral (mission Racine, MIACA) : les planificateurs fixaient une organisation spatiale des activités à laquelle la demande était censée s’adapter. Dans cette stratégie, les variables d’action portent notamment sur la distribution des sites ou leur capacité d’accueil. Une telle approche présente l’avantage de pouvoir garantir un équilibre entre les territoires et une articulation avec d’autres politiques publiques (transports, assainissement). En outre, elle offre des perspectives en matière de régulation de la fréquentation. La capacité ou la qualité de l’accueil sont deux outils permettant indirectement d’orienter la fréquentation entre les sites. En cela, une stratégie basée sur l’offre ne se limite donc pas aux étapes amont de la décision mais ouvre également des perspectives intéressantes lors des évaluations successives. Le principal risque réside toutefois dans la possible déconnection avec la demande : les activités de plein air sont, par définition, des pratiques libres qu’on a parfois du mal à faire entrer dans des cadres prédéfinis. L’approche par la demande se focalise plutôt sur la satisfaction des préférences individuelles et définit essentiellement son intervention par rapport à celle-ci. Le principal atout réside dans une maximisation des attentes de la clientèle et sans doute aussi par un risque moindre. Par contre, on a toutes les chances d’entretenir des déséquilibres spatiaux (les moyens financiers allant aux plus gros sites), voire d’atteindre des seuils de fréquentation difficilement supportables. A plus long terme, les risques de déconnection avec la demande ne sont d’ailleurs pas totalement exclus. En effet, les motivations et les préférences individuelles évoluent dans le temps en raison de multiples facteurs : croissance démographique et accueil de nouvelles populations, vieillissement de l’âge moyen des visiteurs ou encore évolution des tendances sur les sports de nature. La définition du schéma suppose une connaissance fine de la demande qui reste à construire sur le long terme. A l’échelle des sites, cette reconnaissance sera affinée dans le cadre des études préalables grâce à une analyse quantitative et qualitative de la fréquentation, qui intégrera les attentes des usagers. Mais la mise en œuvre du schéma implique aussi des choix sur les territoires, en fonction de leur potentiel et de leurs contraintes. A l’échelle de la côte aquitaine, un suivi des tendances d’évolution de la demande et de la fréquentation devrait également être adapté pour les plans plages.

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Renforcer les démarches collectives Les décisions relatives à l’établissement ou à l’entretien d’un Plan Plage n’engagent pas que ce site, ni la commune qui le porte, mais bien un territoire plus vaste. Dans ce cadre, les démarches coopératives et collectives sont, à terme, plus rentables. Les effets positifs en termes de régulation de la fréquentation (quel que soit l’outil considéré) ou sur la recherche des économies d’échelle (exemple : la gestion des déchets) ont déjà été évoqués. L’impact sur le financement a été mis en évidence lors du diagnostic. Les ressources des communes gestionnaires sont extrêmement variables et la charge financière d’un site est, par conséquent, potentiellement importante. De plus, les communes captent plus ou moins bien les effets économiques induits par les plages. La phase diagnostic a montré que les usagers, s’ils ne résidaient que très rarement sur les communes dont ils fréquentent le littoral, parcouraient finalement des distances relativement courtes (en particulier les touristes qui choisissent probablement leur lieu de villégiature en fonction de la proximité aux sites). Localement, l’influence de métropoles telles que Bordeaux ou Bayonne-Anglet-Biarritz est également déterminante. Sur un plan économique, le principe d’une contribution des zones « bénéficiaires » (notamment rétro littorales) vers celles qui supportent les coûts apparaît donc fondé. Dans ce contexte, les collectivités territoriales de niveau supérieur et l’Etat ont un rôle à jouer. Sur un plan politique toutefois, la consultation des acteurs institutionnels a fait ressortir de nombreuses réserves sur la mise en œuvre de ce principe de péréquation financière. Plusieurs élus attribuent plutôt ce rôle de « rééquilibrage » à l’Etat via des outils tels que la Dotation Globale de Fonctionnement et regrettent la disparition de cette mission de maintien des équilibres territoriaux. Signalons que ce principe de mutualisation des coûts peut également avoir des fondements en termes d’équité, en évitant, par exemple, à certaines communes d’avoir recours à la tarification des parkings. S’il présente l’avantage de mettre directement à contribution l’usager, ce mécanisme rencontre inévitablement des oppositions fortes et touche à un principe d’accès gratuit à la mer qui est en outre une spécificité de la Région Aquitaine (par rapport à la côte méditerranéenne par exemple). En parallèle, la contribution des entreprises qui tirent directement profit du tourisme a été soulevée. Enfin, la mutualisation s’exprime aussi à travers les échanges de savoirs faire et d’expériences et les transferts de connaissances. On peut constater la relative méconnaissance des acteurs locaux quant aux actions entreprises par leurs voisins (surveillance de la baignade, nettoyage des plages, entretien des accès). Sans viser pour autant une uniformisation totale des pratiques, les occasions d’échanges et de partages (et la présente étude en constitue une finalement) devraient être activement recherchées. Dans le diagnostic, nous avons vu comment la gestion d’un plan plage générait des effets externes auxquels une commune n’a pas intérêt à faire face seule. Toutefois, si les avantages économiques et sociaux de la coopération sont indéniables, à l’avenir, le schéma favorisera les stratégies collectives. L’expertise a montré que des blocages restaient encore à lever.

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Privilégier la réhabilitation à la création de nouveaux sites Le nombre de plages en Aquitaine est assez conséquent (175 environ) ; une très large part (91) s’inscrit directement dans la « philosophie » des Plans Plages. En outre, peu de sites connaissent des engorgements généralisés (bien que les problèmes ponctuels soient fréquents). De plus, il existe aujourd’hui peu de zones non organisées où la fréquentation est à ce point importante qu’elle justifie la création d’un nouveau site. Dans ce contexte, la création de nouveaux sites n’est sans doute pas une priorité et on devrait plutôt viser la mise aux normes, l’amélioration ou l’agrandissement de l’existant. Sur un plan économique, une création ex-nihilo est une décision lourde : aux charges directes s’ajoutent les dépenses d’infrastructures annexes (assainissement, transport, surveillance…). En même temps, les effets sur la demande sont difficiles à évaluer. Par contre, il semble risqué de vouloir augmenter la taille des plus gros sites actuels. Notons que cette prescription rejoint finalement la majorité des projets soutenus par les maires qui sont très peu nombreux à défendre la création de nouveaux sites (sans tenir compte au passage de la prise en charge financière). Cette concordance de vues est importante pour renforcer l’adhésion des acteurs à la mise en place de la future politique. Vu le nombre de plages sur le littoral Aquitain et l’état actuel de la fréquentation, l’ouverture de nouveaux sites n’est pas prioritaire.

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Une organisation régionale des sites

Les déclinaisons locales de la typologie issue du diagnostic Le croisement des informations sur la population locale, la croissance démographique et le nombre de nuitées touristiques5 permettent de définir 4 secteurs littoraux dans lesquels s’insèrent, à la marge, les zones d’influence des agglomérations Bordelaise et Bayonnaise. Nous obtenons ainsi :

Au centre, le secteur Bordeaux-bassin : Il correspond à la zone d’influence de Bordeaux (et de sa métropole) et du Bassin d’Arcachon et s’étend de Lacanau au Nord à Biscarrosse au Sud, il est caractérisé par une population résidente importante et une croissance démographique forte, ainsi qu’une attractivité touristique élevée.

Au sud, le secteur Pays basque-Sud Landes : Il regroupe deux zones géographiques très liées : • Au sud, le Pays basque et la zone d’influence du pôle urbain Bayonne-Anglet-Biarritz (et

plus ou moins de l’agglomération de Pau) qui recouvre toutes les communes situées au Sud de l’Adour. Comme le secteur précédent, cette zone est caractérisée par une population résidente importante, une croissance démographique forte, et une attractivité touristique élevée. De fait, ces deux zones sont probablement plus que les autres concernées par une fréquentation à l’année.

• La Zone Sud Landes : elle s’étend de Tarnos au sud à Seignosse au Nord. Cette zone connaît une croissance démographique moindre que la précédente, mais non négligeable et reste soumise à l’influence du BAB (Bayonne-Anglet-Biarritz). La demande touristique est également moindre. Le développement urbain peut jouer également en faveur de l’allongement de la saison.

Les secteurs Nord-Médoc et Centre-Landes Deux secteurs à la croissance démographique plus faible (bien que potentiellement non nulle) et à l’attractivité touristique toujours inférieure à celle des deux premiers. Les plages y sont soumises à des pressions moindres et essentiellement concentrées sur l’été.

Globalement Comme on pouvait s’en douter, le découpage administratif n’est pas le seul élément à prendre en compte dans la perspective du schéma d’aménagement et il est plus logique de travailler sur des secteurs à enjeux tels que ceux que nous avons définis. Dans ce contexte, la répartition actuelle des sites, issue, rappelons-le, du « schéma MIACA », ne semble pas incohérente puisqu’en nombre et en taille les sites se concentrent dans les zones où les pressions sont les plus élevées. Cet équilibre est à préserver sur le long à plus long terme, le schéma doit viser l’objectif du maintien de l’équilibre existant. En matière d’adaptation au handicap, tous les sites ne sont pas adaptables en intégralité (chaîne de services complète : depuis l’information amont jusqu’à la possibilité de se baigner). Le schéma propose un maillage cohérent, et réparti équitablement sur la côte de sites aménagée pour le handicap. Le niveau de service sera gradué en fonction de l’adaptabilité de la plage concernée.

5 Sources : INSEE, CRTA.

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A l’intérieur de chaque secteur, on peut se risquer à proposer quelques orientations prospectives (du Sud au Nord). • Le secteur du Bassin d’Arcachon et de Bordeaux est une zone très développée. A l’heure

actuelle, son offre apparaît toutefois assez équilibrée et l’accueil en milieu naturel est encore très répandu. Les possibilités d’évolution sont donc multiples. Etant donné les pressions démographiques actuelles, cette stratégie est-elle tenable à plus long terme ? Il faut noter l'importance particulière des sites « nature » accessibles au nord et au sud du bassin d'Arcachon, pour l'ensemble de la population permanente et touristique du bassin.

• Le Pays Basque présente une majorité de plages urbaines. Les quelques sites plus naturels se prêtent mal à un développement.

• Dès lors, le Sud des Landes offre une alternative intéressante au secteur précédent. Il affiche en effet 3 sites très fréquentés et une dizaine de sites plus naturels. Le caractère urbain est toutefois important (5 plages urbaines en plus). Le maintien des espaces naturels et des plans plages de type « nature »ou « accueil » est donc d’autant plus stratégique dans ce secteur. L’articulation avec le Pays Basque mérite d’être examinée avec attention.

• Dans le reste des Landes, le caractère naturel est déterminant. Ce secteur offre un seul « gros » site mais beaucoup de plages « préservées » et surtout 10 lacs. Vu les contraintes financières fortes imposées par la gestion des sites, la question du financement du fonctionnement est peut être plus importante ici qu’ailleurs.

• Malgré son éloignement géographique, le secteur du Médoc est, lui aussi, assez équilibré (l’offre est même plus diversifiée que dans le secteur des Landes) avec une combinaison de plages urbaines ou semi urbaines mais aussi des espaces protégés et des lacs. A noter l'importance des sites « nature » du sud médoc sous l'influence directe de l'agglomération bordelaise.

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GIP Littoral Aquitain / Schéma des plans plages / Stratégie régionale

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Organisation régionale La typologie proposée pour définir le schéma des plans plages tient compte à la fois des caractéristiques actuelles des sites et des enjeux en terme d'organisation de l'offre dans une vision globale d'aménagement ; cette typologie est la suivante :

• Toutes les plages urbaines ; • Les sites où l’objectif sera « d’absorber » une fréquentation très importante, en

particulier celle liée à la spécificité des grands sites en espace naturel accueillant une fréquentation régionale venant des pôles urbains, métropole bordelaise en particulier pour les sites girondins, et sites « de station », c'est-à-dire accolés ou directement sous influence des stations, en particulier pour les Landes ;

• Les sites généralement plus naturels qui font l’image de la côte Aquitaine, mais moyennant l’amélioration et le confortement de qualité de l’image « nature » pour bon nombre d’entre eux ;

• Les sites lacustres qui constituent une spécificité de la côte Aquitaine.

En résumé cette classification, qui constitue le socle du nouveau schéma plans plages aquitain, se caractérise dans le tableau suivant :

Dénomination Situation et

caractéristiques principales

Objectifs particuliers

Plages Urbaines Plages urbaines océanes ou de bord de lac, en station

Plages urbaines, de fréquentation variable (parfois très élevée), au droit des stations, où l’environnement naturel est absent ou très limité, niveau de services maximum (de type urbain).

Plages Accueil Loisir

Sites de bord d’océan, à proximité immédiate voire intégrés à la station

Fréquentation maximum, nécessitant un niveau de service élevé, et forte communication auprès du public sur la gestion intégrée du littoral aquitain.

Plages Accueil Nature

Gros sites de bord d’océan à proximité moindre de la station ou en milieu naturel

Fréquentation maximum, nécessitant un niveau de service élevé, et forte communication auprès du public sur la gestion intégrée du littoral aquitain.

Le caractère nature du site est à préserver en parallèle de l’amélioration du niveau de services.

Plages Nature Sites de bord d’océan, de capacité variable, en milieu naturel ou à proximité de la station

Fréquentation variée (mais inférieure à la catégorie précédente), parfois « confidentielle », niveau de services limité, équipements rustiques.

Sites emblématiques de l’image « côte sauvage » du littoral aquitain, armature environnementale du schéma plan plage, sites des amateurs de nature « préservée et sécurisée », pour assurer les services indispensables (hygiène, sécurité).

Plages Lacustres Sites de bord de lac, en milieu naturel ou à proximité de la station ou de la ville rétro littorale

Sites de bord de lac, de proximité, vivant en synergie avec les villes rétro littorales et les campings, fréquentation variée (faible à moyenne).

Les sites lacustres présentent un degré d’urbanisation très variable. Les sites lacustres les plus naturels sont emblématiques, au même titre que les sites « Nature », de l’image régionale d’une nature « préservée et sécurisée ».

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GIP Littoral Aquitain / Schéma des plans plages / Stratégie régionale

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Schéma de synthèse

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GIP Littoral Aquitain / Schéma des plans plages / Stratégie régionale

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Les orientations thématiques, prescriptions et recommandations La phase diagnostic a permis d’identifier 6 enjeux sur lesquels doit s’appuyer la stratégie régionale : • assurer la sécurité des sites et la protection des personnes ; • garantir la préservation des espaces naturels et les caractéristiques paysagères du site ; • assurer la gestion environnementale du site : gestion de l’eau et des déchets ; • développer et encourager les modes de déplacements doux et la mise en place de

solutions alternatives à la voiture et maîtriser les flux ; • améliorer la qualité de l’accueil du public - Améliorer l’accueil du public handicapé ; • gérer les pratiques et animations sportives et pédagogiques. Les orientations thématiques qui suivent sont donc édictées enjeu par enjeu. Précisions sur l’organisation et le contenu des fiches thématiques : elles sont organisées en 3 parties

1ère partie – Un rappel des enjeux : Synthèse des éléments issus du rapport diagnostic, comportant un résumé du constat et un tableau de synthèse forces-faiblesses, menaces-opportunités liés au thème 2ème partie – Un rappel du contexte réglementaire concernant le thème 3ème partie – Les prescriptions et recommandations liées au thème Elles constituent le guide technique à suivre pour la réalisation de l’étude préalable (diagnostic, conception), des aménagements et de la gestion du site. Cette 3ème partie est elle-même scindée en 3 paragraphes

• Diagnostic préalable : Il comprend l’ensemble des études et analyses nécessaires à l’élaboration d’un état des lieux servant de socle à la définition des enjeux et des objectifs ainsi qu’à la définition du projet d’aménagement et des actions qui le composent. • Prescriptions : Il s’agit du corpus minimum à respecter afin d’assurer la sécurité et le confort des usagers et la préservation des milieux naturels qui constituent les principes de base du concept plan plage. L’information réglementaire et indispensable entre également dans les prescriptions. • Recommandations : Il s’agit de propositions techniques qui ont vocation à préciser ou à compléter les prescriptions, toujours dans le but d’assurer la qualité de l’accueil et des services, la sécurité, la préservation des paysages et des espaces naturels. Le volet sensibilisation du public au contexte littoral ou à la spécificité locale et la valorisation du site font partie des recommandations.

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GIP Littoral Aquitain / Schéma des plans plages / Stratégie régionale

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Thème : Assurer la sécurité des sites et la protection des personnes

RAPPEL DES ENJEUX

Constat Sécurité de la baignade

Le diagnostic a fait ressortir que la sécurité de la baignade était bien organisée sur les plages. Toutefois, plusieurs sites largement fréquentés pour la baignade ne sont pas surveillés.

Les conclusions des rapports d’enquête de l’Institut de Veille Sanitaire mettent en évidence l’importance de la surveillance des plages qui doit s’accompagner d’actions de prévention aussi bien en eau douce qu’en mer afin d’améliorer la prise de conscience des risques de la baignade dans les eaux naturelles.

Pour l’Aquitaine, il ressort un nombre important de noyades accidentelles en mer parmi lesquelles une forte proportion de jeunes , ces noyades étant survenues la plupart du temps en raison des courants. En effet, la côte aquitaine, par la nature du substrat sableux et la régularité des houles atlantiques, favorise la création de grands bancs et chenaux, les « baïnes », qui créent des courants violents dirigés vers le large susceptibles d’entraîner les baigneurs vers le large.

Par ailleurs, les vagues de bord, appelées « shore break » à haute énergie, provoquent chaque été de nombreuses blessures pouvant être très graves (rachis cervical) chez les baigneurs non avertis et les enfants.

Il est également souligné une forte proportion de noyades de touristes étrangers , la raison supposée étant qu’ils ne connaissent pas bien les risques de la baignade sur cette côte. Une meilleure information des risques de la baignade sur le littoral aquitain liés à la présence de courants est suggérée avec une meilleure diffusion à l’attention des touristes, notamment étrangers dans les langues les plus répandues.

Constat Risques sanitaires - Cf. fiche thématique gestion de l’eau et des déchets

Constat Risques naturels et technologiques

Malgré l’importance des risques (principalement naturels : phénomènes littoraux, mouvements de terrain, feux de forêt, tempête, chute d’arbres) près des 2/3 des communes ne disposent pas de Plan Communal de Sauvegarde (PCS).

Toutefois, malgré l’absence de PCS, la plupart des communes mettent en œuvre les moyens nécessaires à la réduction du risque incendie de forêts et à la limitation des problèmes liés aux chutes d’arbres ou de branches qui représentent les principaux risques affectant les aires d'accueil du public sur les sites du littoral aquitain. Mais aucune commune (or celles disposant d’un PCS) ne met en place un plan d’évacuation particulier aux sites de baignade en particulier en cas de tempête estivale ou d’incendie.

L'érosion marine fait partie du quotidien des villes et des sites touristiques de la côte aquitaine. Cette érosion est bien visible sur les plages étudiées, elle varie suivant les secteurs de la côte. Il en est de même pour les problématiques de mouvement de terrain. Ces risques doivent être pris en compte dans les aménagements ou réaménagements futurs afin d'optimiser la durabilité des équipements.

Si les enjeux sont très proches du trait de côte, les tempêtes peuvent avoir également un impact déterminant sur les ouvrages ou bâtiments présents ainsi que sur les accès aux plages depuis les aires d’accueil.

En ce qui concerne les risques technologiques, les sites littoraux ne sont pas inclus dans le périmètre d’étude des PPRT ; cependant les accès sont susceptibles de l’être (embouchure de l’Adour par exemple).

Constat Risques liés aux déplacements sur les sites

La forte fréquentation et les différents modes de déplacement cohabitant sur les sites génèrent des accidents généralement sans gravité mais fréquents, en particulier lorsque les flux ne sont par correctement organisés.

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Synthèse

Forces Faiblesses � Nombreux sites de baignade surveillée � Crainte de retrait des CRS de la surveillance des

plages remplacés par les MNS civils � Persistance de conflits d’usages au niveau des

zones de baignade de la plage � Risque particulier de la baignade sur le littoral

océanique sableux � Dépassement de capacité

Menaces/Risques Opportunités � Risques naturels nombreux et importants pas

toujours pris en compte � Présence de sites sans baignade surveillée

� Possibilité d’organiser les déplacements dans les sites

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GIP Littoral Aquitain / Schéma des plans plages / Stratégie régionale

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Assurer la sécurité des sites et la protection des personnes

CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Sécurité de la baignade

La sécurité de la baignade relève principalement du code général des collectivités territoriales et du code de la santé publique

- Article D. 1332-1 du code de la santé publique : « Une baignade aménagée comprend, d'une part, une ou plusieurs zones d'eau douce ou d'eau de mer dans lesquelles les activités de bain ou de natation sont expressément autorisées, d'autre part, une portion de terrain contiguë à cette zone sur laquelle des travaux ont été réalisés afin de développer ces activités. »

- Article L.2213-23 du code général des collectivités territoriales (noté ci-après CGCT) relatif à la police des lieux de baignade, et notamment des plages : « Le maire exerce la police des baignades et des activités nautiques pratiquées à partir du rivage avec des engins de plage et des engins non immatriculés. Cette police s'exerce en mer jusqu'à une limite fixée à 300 mètres à compter de la limite des eaux.

Le maire réglemente l'utilisation des aménagements réalisés pour la pratique de ces activités. Il pourvoit d'urgence à toutes les mesures d'assistance et de secours.

Le maire délimite une ou plusieurs zones surveillées dans les parties du littoral présentant une garantie suffisante pour la sécurité des baignades et des activités mentionnées ci-dessus. Il détermine des périodes de surveillance. Hors des zones et des périodes ainsi définies, les baignades et activités nautiques sont pratiquées aux risques et périls des intéressés.

Le maire est tenu d'informer le public par une publicité appropriée, en mairie et sur les lieux où elles se pratiquent, des conditions dans lesquelles les baignades et les activités nautiques sont réglementées, ainsi que des résultats des contrôles de la qualité des eaux de ces baignades accompagnés des précisions nécessaires à leur interprétation ».

Si la baignade aménagée est réputée être constituée de fait, elle nécessite en conséquence que le maire prenne toutes mesures appropriées en vue d'assurer la sécurité des usagers, parmi lesquelles une surveillance par des personnels qualifiés. La jurisprudence considère traditionnellement qu' « il incombe aux communes qui ont aménagé sur leur territoire des plans d'eau destinés à la baignade et aux sports nautiques (...) de prendre les mesures appropriées en vue d'assurer la sécurité des usagers et plus particulièrement des baigneurs (...). » (CE, 14 octobre 1977, Commune de Catus).

Pour l'application de l'obligation de surveillance, l'article 2 du décret n° 77-1177 du 20 octobre 1977 modifié relatif à la surveillance et à l'enseignement des activités de natation et l'arrêté du 26 juin 1991 relatif à la surveillance des activités aquatiques, de baignade ou de natation précisent que cette surveillance doit être assurée par des personnels titulaires soit des diplômes conférant le titre de maître nageur sauveteur (MNS), soit du diplôme national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA). Cette surveillance peut également être assurée par des sapeurs-pompiers volontaires.

Les dispositions réglementaires codifiées au code de la santé publique rappellent également l'obligation de disposer d' « un poste de secours situé à proximité directe des plages » des baignades aménagées (art. D. 1332-9 de ce code).

Un arrêté municipal suffisamment explicite délimitant les zones et les périodes de surveillance de la baignade (dates et horaires pour chaque plage) doit accompagner cet aménagement, la responsabilité du maire pouvant être engagée en cas d'accident. L’arrêté municipal est, en outre, un élément d'information et de garantie pour les usagers : application des dispositions de l'article L. 2213-23 du code général des collectivités territoriales obligatoires pour les communes littorales, qui précise que l'arrêté réglementant les activités de baignade doit être accompagné des mesures de publicité appropriées sur les lieux pour garantir la bonne information du public.

Arrêté du 1er juin 2001 relatif à l'utilisation en mer des véhicules nautiques à moteur : la navigation est autorisée

- dans la bande des 300 mètres seulement s’il existe un chenal traversier balisé par des bouées jaunes qui mène au rivage, - aux V.N.M.

Sauf exception la vitesse est de : 5 nœuds dans la bande des 300 mètres. 3 nœuds dans les ports.

Documents de référence : Code général des collectivités territoriales et code de la santé publique, Règlementation de la plage et des activités nautiques - Rappel : Loi littoral obligation de sécurité du maire…

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Risques sanitaires : Cf. fiche thématique gestion de l’eau et des déchets

Risques naturels et technologiques

La sécurité civile en France : elle est régie par l’article premier de la loi n°2004-8 11 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile - « La sécurité civile a pour objet la prévention des risques de toute nature, l’information et l’alerte des populations ainsi que la protection des personnes, des biens et de l’environnement contre les accidents, les sinistres et les catastrophes par la préparation et la mise en œuvre de mesures et de moyens appropriés relevant de l’Etat, des collectivités territoriales et des autres personnes publiques ou privées ».

Les responsabilités du maire en matière de sécurité civile : elles sont définies notamment par les articles L.2211-1, L.2212-2, L.2212-4 et L.2215-1 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT). Ces fondements juridiques sont anciens puisqu’ils remontent pour l’essentiel à la loi municipale de 1884. La fonction de directeur des opérations de secours -DOS- est précisée par les articles 16 et 17 de la loi n°2004-8 11 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile, L.1424-3 et L.1424-4 du Code Général des Collectivités Territoriales.

- Article L.2212-2 du CGCT : « la police municipale a pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques. Elle comprend notamment : […] 5° le soin de prévenir, par des précautions convenab les, et de faire cesser, par la distribution des secours nécessaires, les accidents et les fléaux calamiteux ainsi que les pollutions de toute nature, tels que les incendies, les inondations, les ruptures de digues, les éboulements de terre ou de rochers, les avalanches et autres accidents naturels, les maladies épidémiques ou contagieuses, les épizooties, de pourvoir d’urgence à toutes les mesures d’assistance et de secours et, s’il y a lieu, de provoquer l’intervention de l’administration supérieure […] ».

- Article L.2212-4 du CGCT : « En cas de danger grave ou imminent, tel que les accidents naturels prévus au 5° de l’article L. 2212-2, le maire prescrit l’exécution des mesures de sûreté exigées par les circonstances. Il informe d’urgence le représentant de l’Etat dans le département et lui fait connaître les mesures qu’il a prescrites ».

Rappelons que, dans sa commune, le maire est responsable de l'organisation des secours de première urgence. Pour cela, il peut mettre en œuvre un outil opérationnel, le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) – réf. article 13 de la loi n° 2004-811 du 13 août 2004 de moderni sation de la sécurité civile et décret n° 2005-1156 du 13 septembre 2005 -, qui détermine, en fonction des risques connus, les mesures immédiates de sauvegarde et de protection des personnes, fixe l'organisation nécessaire à la diffusion de l'alerte et des consignes de sécurité, recense les moyens disponibles et définit la mise en oeuvre des mesures d'accompagnement et de soutien de la population.

Ce plan est obligatoire dans les communes dotées d'un Plan de Prévention des Risques Naturels prévisibles (PPRN) approuvé ou comprises dans le champ d'application d'un Plan Particulier d’Intervention (PPI), il doit intégrer les données concernant les risques connus sur la commune et recensés dans le DICRIM (Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs), informations et consignes qui doivent être portés à la connaissance du public (affichage en mairie, campings, etc.)6.

Documents de référence : Plan de prévention des risques (PPRIF, PPRI, PPRT), PCS, zonage PLU, règlement départemental, atlas départemental des aléas, Etude stratégique du trait de côte, système d’alerte, prévision des phénomènes à risque (tempêtes), sécurité civile…

6 L’information préventive des populations sur les risques majeurs est une obligation (articles L.125-2 et R.125-9 à R.125-14 du Code de l’Environnement). Les communes concernées par cette réglementation doivent notamment élaborer un Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM). Le maire réalise son DICRIM à partir des documents transmis par le préfet et des informations locales dont il dispose.

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Assurer la sécurité des sites et la protection des personnes

PRESCRIPTIONS ET RECOMMANDATIONS

Condition préalable :

L’étude préalable à l’aménagement d’un plan plage sera déclenchée à la condition expresse que la commune s’engage formellement à assurer la surveillance de la baignade sur le site.

Diagnostic préalable :

L’étude préalable comportera une évaluation du besoin matériel et en personnel nécessaire pour la surveillance de la baignade en fonction de la fréquentation, du type d’équipement existant et de la typologie des dangers : moyens humains, signalétique, équipement de sécurité (postes de secours, desserte de zone (DZ), pistes de secours, plan d’organisation des secours…). Elle intègrera :

- La description de l’organisation des activités sur la plage dans la bande des 300 mètres (mer et lacs): réglementation des usages dans cette zone, répartition entre les différentes activités, …

- La description des équipements de canalisation des déplacements des usagers pour l'accès à la plage avec une orientation vers les zones de baignade surveillée.

Selon les risques identifiés sur le site (incendie, tempête,…), et lorsqu’ils existent, le plan d’organisation des secours et/ou le plan d’évacuation (cf. PCS quand il existe) seront décrits succinctement dans le diagnostic.

Les pistes DFCI et les itinéraires et plans de dégagement du public en cas d'incendie devront être identifiés et gérés spécifiquement.

Le recul du trait de côte sera pris en compte pour la localisation des équipements de sécurité et d’accueil afin de permettre leur éventuel déplacement à moyen terme (cf. stratégie de gestion du trait de côte – GIP Littoral Aquitain).

Une analyse de l’état sanitaire des peuplements forestiers susceptibles d’accueillir des équipements sera réalisée.

Prescriptions :

Seront autorisées, conformément à loi littoral, les installations de Sécurité Civile indispensables (poste MNS, DZ, voies de secours et d’évacuation).

Si l’évolution du trait de côte l’impose à court ou moyen terme, l’ensemble des équipements de sécurité et d’accueil devra être réellement démontable.

Les hélisurfaces (DZ) devront répondre aux normes en vigueur afin de permettre l’accès des secours et l’évacuation en toute sécurité.

Pour les sites en espace forestier, les équipements devront être positionnés uniquement sur des zones adaptées afin de garantir la sécurité du public et de prendre en compte les éléments de faisabilité.

Devront être prévus les aménagements d’accès des secours et d’évacuation nécessaires (conformité à la politique DFCI pour le risque incendie : liaison, points d’eau sécurisés et dégagés en permanence avec les pistes de secours DFCI).

Une signalétique réglementaire (réglementation routière, etc.) sera mise en place au niveau des zones de circulation et de stationnement.

Les informations sur la sécurité de la baignade et les risques en général (y compris la qualité des eaux de baignade et les risques sanitaires) seront mises à disposition du public dans un point d’information au niveau du poste MNS, à l’emplacement le plus visible par tous les visiteurs.

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Recommandations

Afin de prendre en compte au mieux les risques d’érosion littorale, une expertise de l’Observatoire de la Côte Aquitaine pourra être requise à l’occasion du diagnostic préalable.

Pour les sites en espace forestier, une gestion adaptée des peuplements permettant d’assurer la sécurité du public et la pérennité du boisement devra être mise en œuvre : expertise sécuritaire, abattage, élagage, renouvellement.

Un plan du site avec schéma d’évacuation sera positionné sur l’aire d’accueil au niveau des départs vers la plage. Cet élément est particulièrement important par rapport au risque d’incendie pour les sites en espace forestier où un plan d’évacuation du site devra systématiquement être intégré.

L’accès des chiens à la plage sera interdit (au moins en saison estivale et au droit des sites de baignade) par arrêté municipal pour des raisons d’hygiène et de sécurité.

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Thème : Garantir la préservation des espaces naturels, de la biodiversité et des caractéristiques paysagères du site

RAPPEL DES ENJEUX

Les milieux naturels de la côte aquitaine forment le plus grand ensemble naturel littoral européen : dune non boisée, dunes boisées, zones humides, falaises basques, lieu privilégié de nidification et d’hivernage pour l’avifaune, la richesse végétale et animale de ces milieux est très importante.

Malgré la forte pression touristique sur la région, le littoral aquitain, du fait de la grande proportion d’espaces préservés et protégés, constitue un conservatoire in situ pour de nombreuses espèces.

Du fait de cette grande richesse et de la diversité des milieux, le littoral aquitain se caractérise par l’importance des inventaires patrimoniaux et des protections : 64 ZNIEFF type I, 5 ZNIEFF type II, 9 ZICO, 3 Arrêtés de biotope, 27 sites Natura 2000 « terre », plus de 80 000ha de forêts relevant du Régime forestier (dont 50 000ha de forêt domaniale) sur les 50 communes littorales aquitaines, dont 65% situés entre océan et lacs (plus de 80% de forêt domaniale).

Mais le diagnostic a fait ressortir un état de conservation des milieux dans l’emprise des sites décevant : plus de 50% des sites ont un indice de conservation moyen à très moyen. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les sites lacustres. Ceci s'explique par le fait que les plages lacustres semblent moins fragiles : pas de relief, pas d'érosion visible, présence de pelouses larges. Pourtant, les berges de ces étangs littoraux possèdent une végétation et des biotopes fragiles et à haute valeur patrimoniale. Le piétinement répété a un impact important sur les espèces des pelouses hygrophiles, sur les roselières, et sur le dérangement de la faune inféodée à ces milieux.

D'ailleurs, le niveau de naturalité des sites lacustres est faible ; des actions de gestion peuvent être menées pour protéger ou recréer les milieux naturels typiques.

Sur le plan paysager, il est souhaitable et important de veiller à ce que le l’urbanisme s’insère dans un équilibre harmonieux en respectant le caractère et l’identité du paysage naturel.

Sur certains sites à trop forte fréquentation, le développement d’aménagements d’accueil trop artificiels, parfois saturés, grignote jusqu’à dévorer le paysage naturel qui finit par en perdre son identité.

Certains de ces sites mériteront une restauration du paysage naturel.

Synthèse Forces Faiblesses

� Milieu naturel riche, diversité faisant l’image et l’attractivité des sites aquitains

� Préservation du milieu insuffisante compte tenu de la forte proportion de sites présentant un état de conservation ou naturalité moyenne

Menaces/Risques Opportunités � Perte de la valeur patrimoniale et de la naturalité des milieux face à une fréquentation importante

� Un littoral naturel, peu urbanisé, attractif pour le tourisme et les loisirs � Niveau de fréquentation stable, voire en hausse avec peu de dégradations du milieu naturel

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Garantir la préservation des espaces naturels, de la biodiversité et des caractéristiques paysagères du site

CONTEXTE REGLEMENTAIRE

1) La « loi Littoral »- Réf. articles L.146-1 à L146-9 du Code de l’Urbanisme :

- Dans une bande d’au moins 100 m de large à partir de la limite terrestre du DPM, en dehors des zones urbanisées (bande littorale inconstructible ) inscrites au PLU, interdiction totale de construction et installations sauf exception très encadrée pour les constructions et installations nécessaires à des services publics ou à des activités économiques exigeant la proximité immédiate de l'eau, réalisation soumise à enquête publique. Le PLU peut porter la largeur de la bande littorale à plus de 100 mètres lorsque des motifs liés à la sensibilité des milieux ou à l’érosion des côtes le justifient (ce qui peut être le cas notamment pour une bonne gestion du milieu dunaire et de la forêt de protection). Le guide régional pour l’application de la loi littoral en Aquitaine recommande de porter la bande littorale inconstructible à 500m pour tenir compte notamment des nécessités de gestion de la dune et de l’érosion marine. - Les espaces remarquables doivent être identifiés sur la base d'un certain nombre de critères (inventaires, protections,...) et faire l'objet d'une protection stricte ; seuls des aménagements légers d'accueil du public ou nécessaires à l'exercice d'activités traditionnelles, peuvent y être envisagés.

- Au-delà d’un coût de 160 000 €, tous travaux, ouvrages ou aménagements réalisés dans la bande des 100 mètres ou en Espace Remarquable, sont soumis à enquête publique. Il en est de même pour tous travaux sur les aires de stationnement, cela quel que soit le montant.

- Dans les espaces proches du rivage , si les projets sont indispensables et conduisent à une extension limitée de l’urbanisation, modification du PLU obligatoire et sous réserve que ces travaux aient été prévus dans le cadre d’un SCOT ou d’un schéma d’aménagement régional.

− L'extension de l'urbanisation doit se faire en continuité avec les villages ou agglomérations existants, ou sous la forme de hameaux nouveaux intégrés à l'environnement.

- Les documents d'urbanisme doivent prévoir des coupures d'urbanisation destinées à conforter l'équilibre entre les espaces urbanisés et les espaces naturels, agricoles et forestiers , dont il convient pour ce faire de prendre en compte les différentes fonctions et valeurs.

Pour information, les modalités d'application de la loi littoral sont déclinées dans les différents documents d'urbanisme (SCOT, PLU) ; les services de l'Etat ont proposé différents documents de lecture du territoire ainsi qu'une note de doctrine régionale : guide pour l'application de la loi littoral.

Les Espaces Boisés Classés (EBC) sur le littoral

Le classement en EBC empêche les changements d'affectation ou les modes d'occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements. La réduction ou la suppression d'un EBC ne peut être faite que dans le cadre de la procédure de révision ou de révision simplifiée du document d'urbanisme ou de sa mise en compatibilité avec un projet. Dans les communes littorales, la protection des espaces boisés significatifs doit être assurée ; le projet de protection doit faire l'objet d'un avis de la commission départementale de la nature, des sites et des paysages.

Conséquences du classement en EBC : coupes et abattage d’arbres sont soumis à autorisation administrative (Code Forestier pour les espaces boisés relevant de la législation forestière, code de l’Urbanisme, art. L130-1 pour les autres espaces classés en EBC). Le statut d'EBC interdit de porter atteinte à l'état « forestier » des sols

L'extension de l'urbanisation doit rester limitée, et respecter les enjeux environnementaux. Si le sujet n'a pas été traité au niveau d'un SCOT, l'urbanisation envisagée ( PLU ou projet individuel) doit faire l'objet d’une autorisation du Préfet après avis de la commission départementale de la nature, des sites et des paysages.

2) Le statut particulier de certains espaces

Le régime forestier (forêts domaniales et forêts des collectivités ) est d'abord un ensemble de garanties permettant de préserver la forêt sur le long terme : statut de protection du patrimoine forestier contre les aliénations, les défrichements, les dégradations, les surexploitations et les abus de jouissance.

La distraction du régime forestier est une démarche administrative nécessitant un Arrêté Préfectoral (Ministériel pour les cas complexes).

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Par ailleurs, pour ce qui concerne la forêt domaniale, son aliénation est une procédure complexe et généralement longue : dans les cas simples (échanges par exemple avec une commune), la cession amiable peut être engagée, elle est alors décidée par arrêté préfectoral, dans les cas complexes, elle nécessite généralement une déclaration d’utilité publique et la décision est alors prise par arrêté voire décret ministériel.

Ces procédures ne sont généralement pas utiles pour ce qui concerne l’aménagement des sites plan plage, en effet les possibilités d’occupation de l’espace dans le cadre de concessions peuvent être attribuées, y compris en forêt domaniale (dans ce cas, autorisation par l’ONF gestionnaire), et elles ne nécessitent pas la distraction du régime forestier ni en forêt communale, ni en terrain domanial.

Pour ce qui concerne la forêt domaniale, sa fonction sociale est inscrite dans le code forestier : la gestion des sites domaniaux ouverts au public doit concilier protection des milieux et des paysages, accueil du public et production de bois. Cette condition a été un élément fort de l’aménagement des sites plans plages domaniaux « des années 1980 », et a été à l’origine de l’intégration, dans les cahiers des charges des études plan plage, des analyses éco dynamiques des milieux dunaires et de l’intégration, dans tout site plan plage de la côte sableuse, des actions de restauration et de protection des milieux dunaires.

Les périmètres de préemption, la stratégie foncière du Conservatoire du Littoral : au niveau national, le Conservatoire du littoral a défini depuis plusieurs années trois critères principaux de choix des terrains à acquérir (site menacé par l'urbanisation, la parcellisation ou l'artificialisation, site dégradé nécessitant une réhabilitation rapide, site fermé au public alors qu'il mériterait d'être ouvert à tous). L’acquisition de terrains par le CELRL peut s’effectuer à l'amiable (mode le plus fréquemment utilisé), par préemption, par expropriation pour cause d'utilité publique (exceptionnelle). Le Conservatoire peut également intervenir sous forme de servitude de protection. Quelle que soit la procédure d'achat, les terrains deviennent inaliénables en entrant dans le patrimoine du Conservatoire. En Aquitaine, le Conservatoire ne dispose pas de zones de préemption propres et s’appuie sur les zones de préemption des espaces naturels sensibles de Conseil Généraux.

La protection des espèces : Réf. article L.411 du Code de l'Environnement. En milieu littoral, hors urbanisation, la plupart des aménagements peuvent concerner des espèces protégées. Il convient de s’assurer de la réglementation et prévoir dans certains cas, notamment des demandes de dérogation motivées à l’interdiction générale de destruction de ces espèces.

Les ZNIEFF et ZICO : ces inventaires doivent être pris en compte dans le cadre de projets d’aménagement du territoire (document d’urbanisme, création d’espaces protégés, élaboration de schémas départementaux de carrière….).

L’Arrêté de protection de biotope : l’arrêté fixe les mesures qui doivent permettre la conservation des biotopes. La réglementation vise le milieu lui-même et non les espèces qui y vivent (maintien du couvert végétal, du niveau d’eau, interdiction de dépôts d’ordure, de constructions, d’extractions de matériaux …). L’arrêté peut interdire certaines activités ou pratiques pour maintenir l’équilibre biologique du milieu, il peut en soumettre d’autres à autorisation ou à limitation.

Le Réseau Natura 2000 : Pas de mesure de protection réglementaire spécifique, mais obligation de maintien des caractéristiques du site qui ont conduit à son classement, au vu des besoins de certaines espèces ou de conservation de certains habitats. Tout projet prévu à proximité ou au sein d’un site Natura 2000 nécessite la réalisation d’une étude d’incidences sur le site au titre du Code de l’Environnement (article L.414-4).

Les Espaces Naturels Sensibles : aucune réglementation propre ; outil à disposition des départements pour la protection des espaces naturels par leur acquisition foncière ou par la signature de conventions avec les propriétaires.

Les Sites Classés, sites Inscrits et la loi paysage :

- En site classé : objectif de conservation de la qualité paysagère du site ; toute modification de l’état ou de l’aspect du site soumise à autorisation spéciale soit du préfet, soit du ministre chargé des sites après consultation de la commission départementale des sites.

- En site inscrit : surveillance du site eu égard aux enjeux paysagers; possibilité de classement en cas de besoin ; demandes d’autorisation de travaux susceptibles d’affecter l’espace soumises à avis simple de l’Architecte des Bâtiments de France (sauf pour travaux de démolition qui sont soumis à avis conforme).

La loi paysage impose une étude de l’insertion dans l’environnement et de l’impact visuel des bâtiments et de leurs abords.

Les réserves naturelles

Parties du territoire d’une ou de plusieurs communes classées en réserve naturelle lorsque la conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux, des gisements de minéraux et de fossiles et, en général, du milieu naturel présente une importance particulière, ou qu’il convient de les soustraire à toute intervention artificielle susceptible de les dégrader. Le classement peut affecter le domaine public maritime et les eaux territoriales françaises.

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Garantir la préservation des espaces naturels, de la biodiversité et des caractéristiques paysagères du site

PRESCRIPTIONS ET RECOMMANDATIONS

Diagnostic préalable :

L’étude préalable devra intégrer un diagnostic écologique, patrimonial et paysager du site, sur une emprise supérieure à celle du site proprement dit, de façon à bien positionner le projet dans le contexte environnemental global : intégrer la notion de zone d’influence du projet. Pour les sites maritimes, une analyse écodynamique du milieu complètera le diagnostic sur la frange littorale soumise à l’influence directe océanique. Il est recommandé de suivre une méthodologie rigoureuse pour la cartographie des habitats naturels et des espèces végétales, dans l’esprit de celle appliquée aux sites terrestre du réseau Natura 2000.

L’étude permettra de décrire les équipements de protection du milieu et d’analyser leur qualité et leur niveau d’efficacité.

Cette étude devra intégrer l’analyse du fonctionnement des sites et l’impact de la fréquentation humaine sur l’état de dégradation et/ou la qualité environnementale et paysagère du site. La définition de la capacité d’accueil du site prendra en compte la fragilité du milieu.

Prescriptions :

Le niveau de fréquentation du site devra être adapté à la capacité maximale d’accueil des milieux naturels qui devront être maintenus dans un bon état de conservation.

La fréquentation devra être maîtrisée : interdiction de la fréquentation motorisée sauvage, cantonnement de la fréquentation piétonne.

La protection et la restauration, suivant leur état, des milieux en sites naturels et semi naturels sera assurée. Il est demandé d’élaborer un programme d’entretien de l’espace naturel sur l’ensemble des milieux concernés par le plan plage. Les travaux de restauration des milieux seront mis en œuvre et dosés en fonction des résultats du diagnostic et du plan d’entretien. Sur les sites en milieu sableux, les couvertures nécessaires à la stabilité dunaire ne pourront être effectuées qu’avec des végétaux locaux (pins, genêts, brande), il en sera de même pour les sites sur la côte rocheuse lorsque des reverdissements ou des stabilisations de sol seront nécessaires ; les apports de déchets verts étant strictement interdits. De même, lorsque des plantations seront nécessaires, elles seront réalisées avec des espèces locales adaptées aux milieux littoraux ; des protections (clôtures adaptées) devront accompagner ces travaux.

Un plan de gestion des espaces, de renouvellement des plantations et peuplements et de mise en défends des espaces naturels sous influence du plan plage devra être fourni.

L’aspect architectural et paysager des équipements et du bâti sera intégré. Pour les sites de types « Plage Urbaine » ou Plan plage « Accueil Loisir » ou « Accueil Nature», une cohérence paysagère et une continuité des aménagements sera pensée et assurée. L’intégration environnementale et paysagère des équipements passera par l’utilisation de matériaux naturels dans les aménagements et la signalétique, ainsi que dans le bâti.

Une signalétique sensibilisant le public à la fragilité des milieux (voire à sa richesse) sera également mise en place. En espace naturel remarquable (article l 146-6 du code de l'urbanisme), les équipements devront, être justifiés par la nécessité de réduire l'impact de la fréquentation sur les milieux ; ils devront d'autre par être à la fois légers et démontables.(cf art R 146-2 du code de l'urbanisme). Sur la côte sableuse, tous les équipements prévus à proximité directe de la plage (descentes de plage…) seront obligatoirement démontés hors saison afin d’éviter leur dégradation et de permettre une préservation de l’état naturel des sites. Sur la côte rocheuse, et en bordure de lac, en raison d’un effet moindre des tempêtes hivernales, ce démontage entre dans le cadre des simples recommandations.

Au-delà d’un coût de 160 000 €, tous travaux, ouvrages ou aménagements réalisés dans la bande des 100 mètres ou en Espace Remarquable au titre de la loi littoral, sont soumis à enquête publique.

A titre exceptionnel, si la nécessité impérieuse du bon fonctionnement du site justifie l’implantation d’équipements sur des habitats d’intérêt majeur, une analyse des impacts du projet et des mesures compensatoires devra être envisagée dans l’emprise du plan plage ou à proximité.

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Recommandations

Dans la mesure où cela se justifie, il est recommandé d’intégrer un projet paysager pour les sites « urbains » visant à bien intégrer les sites dans le tissu urbanisé, sur le plan de la qualité de l’accueil, de l’intégration environnementale et paysagère et des aménagements (utilisation de végétaux adaptés, prise en compte des caractéristiques du contexte local, etc.).

Une attention particulière devra être portée concernant la problématique de fréquentation nocturne des sites. IL n’existe pas de solution définitive à ce problème, mais il pourrait être proposé, sur les sites problématiques identifiés, de fermer le site la nuit aux véhicules et usagers, avec prise d’un arrêté municipal correspondant et de la mise en place d’équipements de fermeture ainsi que d’une surveillance municipale (complétée le cas échéant par surveillance ONF pour les sites domaniaux). Cette mesure ne devra s’appliquer qu’après constat de nuisances significatives et répétées sur le milieu naturel.

Afin d’impliquer les usagers dans la conservation et le respect des milieux naturels, la création d'outils pédagogiques pourra être envisagée : sentiers d’interprétation, visites commentées, panneaux d'interprétation. Ces équipements ne seront envisagés qu’à la suite d’une analyse préalable de l’offre en éducation à l’environnement dans le territoire concerné et en fonction d’une analyse des attentes du public sur le site. Ces équipements seront exclusivement inclus dans l’enceinte d’accueil pour les sites de la catégorie « Nature » ; par contre il pourra être envisagé de les installer en périphérie immédiate des zones d’accueil pour les sites des catégories « Accueil Loisir » et « Accueil Nature » ainsi que pour certains sites lacustres.

Des équipements lourds, de type « Maison de l’environnement », pourront être envisagés uniquement sur les sites les plus emblématiques des catégories « Accueil Loisir » et « Urbain », .dans le tissu urbanisé ou un bâti existant. Leur nombre devra être limité et une répartition harmonieuse sur le territoire sera recherchée.

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Thème : Assurer la gestion environnementale du site – gestion de l’eau et des déchets

RAPPEL DES ENJEUX

Constat :

Origine et impact de la pollution des eaux

La qualité des eaux de baignade sur un littoral est la conséquence de l'environnement immédiat du lieu de baignade (rejets des eaux pluviales et eaux usées) mais elle peut également être induite par les pratiques agricoles, les industries, présentes sur le littoral et sur l'ensemble d'un bassin versant.

Les sources de pollution microbiologique sont issues notamment de mauvais raccordements d'habitations au réseau d'assainissement, de débordements des réseaux d'eaux usées, de rejets d'eaux résiduaires des stations d'épuration et du ruissellement sur les sols lors des pluies importantes.

L'existence de dispositifs d'assainissement autonome défectueux dans certaines zones d'habitation, mais aussi la pollution diffuse apportée par les rejets mal maîtrisés des zones d'élevages, en particulier par temps de pluie, constituent des causes de pollution microbiologique.

L'impact des rejets et des flux générés sur une zone de baignade dépend de divers facteurs : quantité de pollution rejetée, éloignement du point de rejet par rapport à la zone de baignade permettant une certaine auto-épuration des rejets, caractéristiques de la dispersion des rejets des courants marins…

Enfin, les conditions météorologiques (comme une pluviométrie excessive ou déficitaire) sont des facteurs pouvant aggraver la qualité des eaux.

Caractéristique du littoral aquitain

La qualité des eaux littorales est directement liée à l’efficacité de l’assainissement tout au long des bassins versants littoraux. La gestion des effluents sur ces communes n’est pas évidente. La population varie considérablement pendant la période d’été. Ainsi, les équipements sont très largement surdimensionnés en période hivernale mais peuvent rapidement saturer en période estivale ou lors de week-ends par beau temps. L’allongement de la saison touristique (public du week-end) mais également la résidentialisation croissante des communes du littoral vont générer de nouveaux besoins.

- Zone urbanisée : par temps sec, les ouvrages épuratoires sont adaptés et répondent à la législation. Leur capacité devient par contre insuffisante lors d’épisodes pluvieux majeurs. Des effluents d’origine urbaine issus de rejets directs (branchements au réseau de collecte défaillants ou inexistants) et surtout des surverses de postes de relèvement, des débordements de déversoirs d’orages sont à l’origine de ces pics de pollution. De plus, les effluents arrivant à certaines stations d’épuration, inadaptées à traiter le temps de pluie, sont « by-passés ». Les ouvrages sont ainsi protégés mais le rejet est dirigé directement dans le milieu naturel. Le remplacement à terme des réseaux unitaires par des réseaux séparatifs doit être visé.

- Zone rurale : il faut noter que les zones côtières en milieu sableux sont des zones de drainage difficile et que toute nouvelle urbanisation entraîne des zones d’imperméabilisation parfois difficiles à gérer. Les inondations de nouveaux lotissements en période d’orage, par défaut de capillarité, ne sont pas rares. Les zones de dunes anciennes disposent d’une sous-couche imperméable d’alios peu profonde, mélange de sable et de dépôts ferreux, qui empêche la perméabilité des sols. Idéalement, des conduites de dispersion des eaux, des réseaux importants d’évacuation des eaux usées vers des secteurs d’épuration et de traitement des eaux devraient être favorisés pour ne pas altérer les milieux environnants particulièrement fragiles.

L’assainissement

Le maintien de la qualité sanitaire des eaux de baignade est un enjeu majeur pour l’Aquitaine. C’est pourquoi le Conseil régional d’Aquitaine a signé avec l’Agence de l’Eau Adour Garonne un protocole d’accord, pour la période 2007-2012, pour la protection des eaux littorales et côtières intégrant une soixantaine de communes des départements des Pyrénées Atlantiques, des Landes et de Gironde. Il permet, à ces trois départements côtiers aquitains, de traiter les rejets directs en mer provenant des agglomérations littorales.

Les principales causes de pollution qui expliquent le classement de zones de baignade en catégories C ou D sont recensées par les DDASS avec l'aide des collectivités concernées et d'autres services de l'Etat et/ou établissements publics, notamment les Agences de l'Eau. Ces données permettent de définir les priorités à retenir dans les schémas généraux d’assainissement et d’orienter les programmes communaux vers l'amélioration de la qualité des eaux de baignade contaminées.

Pour répondre aux besoins actuels des communes et aux perspectives de développement des populations permanentes et saisonnières avec pour objectif la préservation de la qualité des eaux de baignade, beaucoup

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d’investissements pour la mise en conformité des systèmes d'assainissement ont été réalisés sur le territoire (construction de nouvelles stations d’épuration, restructuration des réseaux, création de bassin tampon…). Cependant, les communes littorales les plus rurales sont moins avancées en termes d’assainissement, mais elles subissent moins de pression du bassin versant. Le plan plage devra prendre en compte les perspectives d'application de la directive sur les eaux de baignade ; en matière d'assainissement, il devra prendre en compte les résultats du Grenelle de la Mer et les orientations du SDAGE, qui préconisent un traitement du sujet à l'échelle des bassins versants littoraux. Nettoyage des plages et propreté des sites

Les opérations de nettoyage des plages sont nécessaires pour ôter les macro-déchets d’origine humaine qui nuisent à l’aspect esthétique et qui peuvent être dangereux pour les usagers et/ou l’environnement. Cependant, les opérations de nettoyage sont encore trop souvent effectuées de façon systématique et mécanique au détriment de la richesse biologique des milieux naturels.

Le nettoyage mécanique est le plus dommageable car il est le moins sélectif. Ses impacts sur le littoral sont de deux ordres : dégradation du stock sédimentaire (enlèvement de sable) et appauvrissement de la richesse biologique littorale.

Sur les côtes de l’Aquitaine, particulièrement exposées à l’afflux de déchets, de nombreuses collectivités œuvrent pour l’obtention de plages propres, et ont accentué leurs efforts depuis la marée noire du Prestige.

Le diagnostic montre que les sites étudiés possèdent un bon niveau de propreté et d'entretien. Toutefois, les équipements de collecte des déchets sont en général peu adaptés, en nombre et en matériaux. Il n'y pas de réflexion sur des lignes de poubelles, par exemple en milieu naturel (ligne bois) et en zone urbaine (ligne urbaine ou plage). Enfin, le tri sélectif n'est pas, ou trop peu, pris en compte, plus de 70 % des sites ne possédant aucun équipement de tri.

Un effort doit être fait sur ces équipements de collecte des déchets.

Synthèse Forces Faiblesses

� Bonne qualité globale des eaux de baignade � Mise en œuvre lente de la directive qualité des eaux de baignade (2006/7/CE) objectif 2015

� Persistance de défaillance sur certains dispositifs d’assainissement, autant individuels que collectifs.

� Nettoyage des plages éloignées des fenêtres de baignade surveillée ne répondant pas de façon optimale à la préservation des habitats de haut de plage

Menaces/Risques Opportunités � Persistance de pollutions ponctuelles nécessitant

des fermetures temporaires de plages � Non réponse à la nouvelle directive sur la qualité

des eaux de baignade � Sites non systématiquement équipés de sanitaires

et/ou non connectés à des réseaux adaptés

� Répondre activement à la nouvelle directive qualité des eaux de baignade (2006/7/CE) objectif 2015

� Poursuivre et concrétiser les réflexions engagées sur le nettoyage intégré des plages aquitaines.

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Assurer la gestion environnementale du site – gestion de l’eau et des déchets

CONTEXTE REGLEMENTAIRE

La qualité des eaux de baignade

La directive du 15 février 2006 (2006/7/CE) fixe deux paramètres d'analyse (entérocoques intestinaux et Escherischia coli) au lieu de dix-neuf dans la directive antérieure. Ces paramètres serviront pour la surveillance et l'évaluation de la qualité des eaux de baignade identifiées ainsi que pour le classement de ces eaux selon leur qualité. Dans le cadre de la surveillance, et non du classement, d'autres paramètres peuvent éventuellement être pris en compte, comme la présence de cyanobactéries ou de microalgues.

Les personnes responsables des eaux de baignades (PREB) doivent procéder à une évaluation de leurs eaux de baignade à la fin de chaque saison sur la base des informations recueillies au cours de cette saison et des trois saisons précédentes en principe.

Suite à cette évaluation, ces eaux sont classées, conformément à certains critères spécifiques, parmi quatre niveaux de qualité : insuffisante, suffisante, bonne ou excellente. La catégorie « suffisante » est le seuil minimal de qualité auquel tous les États membres doivent parvenir d'ici la fin de la saison 2015 au plus tard. Lorsqu'une eau est classée « insuffisante », les États membres doivent prendre certaines mesures de gestion, notamment l'interdiction de la baignade ou un avis la déconseillant, l'information du public et les mesures correctives appropriées.

Les États membres doivent également établir le profil des eaux de baignade, comprenant notamment une description de la zone concernée, les sources de pollution éventuelle et l'emplacement des points de surveillance des eaux. Ce profil doit être déterminé pour la première fois au plus tard au début de 2011 et il peut être révisé en cas de changement susceptible d'affecter les eaux.

Les informations relatives au classement, à la description des eaux de baignade et à leur pollution éventuelle doivent être mises à la disposition du public de manière facilement accessible et à proximité de la zone concernée, et ce grâce aux moyens de communication appropriés y compris l'Internet. En particulier, les avis d'interdiction ou déconseillant la baignade doivent être rapidement et facilement identifiables.

A noter qu’avec cette nouvelle directive, les municipalités devront assurer un suivi des eaux de baignade de toutes les plages fréquentées, qu’elles soient surveillées ou non, ce qui peut mettre en cause la personne responsable des eaux de baignade en cas d’accident.

L’arrêté du 7 mai 1974 et sa circulaire d’application du 14 mai 1974 relatifs à la propreté des plages et zones littorales fréquentées précisent les modalités générales et techniques concernant la propreté des parties de plages et zones littorales effectivement fréquentées par le public, c’est à dire bénéficiant d’un aménagement susceptible d’en faciliter l’accès avec des possibilités de stationnement de véhicules. Les mesures à prendre concernent notamment les déchets et effluents :

- abandonnés ou rejetés par les usagers, les commerces,

- provenant des installations diverses avec rejets systématiques, des installations sanitaires,

- rejetés par les égouts ou les réservoirs d’orage,

- dus aux apports des fleuves côtiers et au reflux sur le rivage des déchets, débris, algues, etc. rejetés par la mer.

Des équipements doivent être réalisés en nombre suffisant et comprendre des récipients à déchets solides et des installations sanitaires. Les toilettes doivent être raccordées à un dispositif d’assainissement conforme. Les douches installées sur la plage, afin que les baigneurs puissent se rincer, pourraient ne pas être raccordées à l’assainissement, s’il y a possibilité d’infiltration des eaux dans le sable.

Un arrêté municipal fixe la périodicité du ramassage des déchets solides, déposés dans les récipients recueillis au cours du nettoyage des lieux ou rejetés par la mer, opérations effectuées dans la mesure du possible, en dehors des heures de fréquentation.

Les déchets solides collectés doivent être traités comme les ordures ménagères.

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Assurer la gestion environnementale du site – gestion de l’eau et des déchets

PRESCRIPTIONS ET RECOMMANDATIONS

Diagnostic préalable :

Le diagnostic devra présenter les résultats des analyses de qualité d’eau de baignade des 4 dernières années (et des fermetures administratives). Cette étude aura pour objectif de mettre en évidence des éventuelles non conformités afin d’évaluer les risques présents sur le site et d’établir un diagnostic de pollution accidentelle d’origine marine ou terrestre. Les données nécessaires pour répondre aux prescriptions issues de la directive « eaux de baignades » seront rassemblées.

La gestion des déchets sur le site sera étudiée : qualité du nettoyage des plages, qualité de la prise en charge des déchets sur le site (poubelles, bennes de stockage, périodes et fréquence du ramassage, …), qualité de la chaîne de traitement de ces déchets.

Un diagnostic de l’assainissement sera intégré : description des réseaux (électrique, AEP, EU, EP), de l’assainissement des eaux usées (collectif, autonome), de la conformité des assainissements et de la capacité de traitement de la pollution, de la gestion des eaux pluviales (infiltration, stockage), des rejets directs. Les données disponibles dans les profils de baignades seront simplement reprises dans le diagnostic préalable. Une étude de la capacité du milieu récepteur sera réalisée en cas de préconisations de dispositifs d’assainissement autonomes. Les capacités en matière d'eau potable seront évaluées.

Prescriptions :

Gestion de l’eau sur le site

Toutes les mesures nécessaires à l’application de la nouvelle directive Qualité des eaux de baignade, devront obligatoirement être mises en œuvre le plus tôt possible lors de la phase de rénovation du site. Les sites du schéma plans plages disposent d’une surveillance de la baignade ; ils devront être déclarés par la PREB, et un profil de baignade sera élaboré. Les aménagements intégreront et faciliteront la mise en place d’une gestion active de la plage.

Les réseaux d’assainissement devront être conformes à la réglementation et maintenus en bon état de fonctionnement.

Si le raccordement au réseau collectif n’est pas techniquement envisageable, un assainissement non collectif sera installé après analyse de la faisabilité et de l’impact.

La création d’un réseau d’assainissement n'est pas compatible avec le statut d'espace remarquable ; dans ces secteurs, globalement, seuls des nouveaux projets de systèmes légers sont envisageables. Exceptionnellement, dans les cas où un assainissement non collectif n’est pas mis en place, et sur justification particulière, une demande d’évolution du zonage du plan plage dans le documents d’urbanisme pour y intégrer les réseaux d'assainissement strictement limités à ces besoins d’assainissement pourra être envisagée. .

Gestion des déchets

La mise en place d'équipements de collecte sélective des déchets sur le ou les parkings, avec signalétique devra être prévue, de même que l’Intégration du site dans une chaîne optimale de traitement des déchets (politique de valorisation des déchets et recyclage).

L’aménagement, la sécurisation et la gestion de zones de stockage des déchets seront prévus.

La formation et la sensibilisation du personnel seront également prévues : l'ensemble du personnel chargé de la gestion du site sera sensibilisé à la démarche environnementale.

Recommandations :

Gestion de l’eau

Le gestionnaire doit assurer le suivi de la consommation en eau et autant que possible mettre en œuvre des dispositions permettant de la maîtriser, telles que la pose des dispositifs d’économie en eau ou de recherche et traitement de fuites, ou l’adaptation des équipements (douches) à la fréquentation.

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L’équipement sanitaire est un élément de base essentiel – cf. fiche accueil - et doit être considéré comme aménagement léger réversible. Des systèmes automatiques permettant une bonne maîtrise de la consommation en eau (chasse d’eau et lavage des cabines) et une consommation en énergie électrique limitée seront favorisés.

Gestion des déchets

Des expérimentations sont à mener sur le tri sélectif sur les plages et les parkings. La continuité de la chaîne (collecte et valorisation des déchets) sera décrite de même que la signalétique mise en place.

L’expérimentation d’un retrait des poubelles de plage sur des sites « nature » peu fréquentés pourra être envisagée : décrire alors l’information mise en place pour favoriser le « retour des déchets hors du site ».

Les modalités de nettoyage des plages au droit et aux abords du plan plage seront précisées Pourront être proposés l’application d’une charte départementale sur la qualité du nettoyage des plages « Nettoyage modéré et raisonné » ou l’élaboration d’un plan de nettoyage des plages (période, type, fréquence, linéaire) : promotion du nettoyage manuel et sélectif (hors plages surveillée), définition des modalités techniques du nettoyage mécanique et manuel, zonage du littoral en fonction de la fréquentation et de la naturalité.

Une réflexion pour une gestion à l’échelle intercommunale pourra être menée : mutualisation des machines et matériel de nettoyage, optimisation de mise en place de filières spécifiques, zones de stockage.

Une étude d’aménagement de zones et équipements de dépôts des déchets collectés pourra également être menée sur certains sites ciblés, en retrait de la dune. La sécurisation et la gestion des zones de stockage devront alors être intégrées. Pourra également être intégré au sein du site l’aménagement de l’accès au littoral pour les engins de ramassage adapté aux contraintes environnementales et techniques (avec limitation de la pénétration sur les milieux naturels).

Gestion de l’énergie

Le gestionnaire doit assurer le suivi de la consommation électrique et autant que possible mettre en œuvre des dispositions permettant de la maîtriser, telles que l’installation de moyens d'éclairage basse consommation d’énergie ou la mise en œuvre d’un dispositif de production d’énergie renouvelable adapté au site.

De manière générale, il est recommandé de mettre en place :

- un système de suivi (indicateurs, objectifs) intégré à un système de management de la qualité environnementale le cas échéant.

- une information et sensibilisation des usagers sur la démarche, avec une présentation de la signalétique et des installations mises à disposition (plages nature)

- une démarche d’éducation et de sensibilisation sur la démarche de gestion environnementale du site, les éco-gestes (plages accueil et urbaines)...

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Thème : Développer et encourager les modes de déplacements doux et la mise en place de solutions alternatives à la voiture – maîtriser les flux

RAPPEL DES ENJEUX

Le réseau d’accès routier au littoral est de bonne qualité mais subit un certain nombre d’encombrements, notamment en période estivale et les week-ends. Le réseau enregistre la superposition d’un trafic estival et d’un trafic résident qui amène une congestion très importante à proximité du littoral. Cette congestion est très marquée à proximité des agglomérations d’Arcachon ; de la côte basque : Bayonne-Anglet-Biarritz, St-Jean-de-Luz ; du sud des Landes... Des congestions, plus saisonnières, sont aussi observées sur la façade atlantique du département des Landes et du centre médoc en Gironde, ainsi qu'aux abords des grandes agglomérations aux sorties en direction du littoral.

La localisation des sites d’accueil touristiques et leur nature (résidences secondaires, campings) ainsi que le type de clientèle induisent plutôt des déplacements de type familial utilisant le mode routier. L’accès au littoral en transport collectif est difficile pour la clientèle extérieure à la région. Il existe toutefois plusieurs initiatives et projets de transports collectifs qui devraient permettre un transfert de la clientèle touristique de la voiture individuelle vers le fer ou le car.

Le manque de connexion entre les différents réseaux de transport et services offerts par les opérateurs rend très difficile, voire impossible, l’utilisation des transports collectifs pour l’accès aux sites principaux de tourisme et de loisirs. Il s’agit là d’un enjeu majeur pour le développement des activités touristiques.

Le diagnostic a montré que les accès voitures sont globalement satisfaisants en toute situation, les accès vélos sont à conforter sur les sites semi urbains et les accès à pied en sites naturels. La mise en place de transports collectifs sur 45 % des sites confirme le développement de ce mode d’accès qui pourrait être conforté.

Le diagnostic a également montré la prise de conscience et les efforts réalisés par les collectivités afin de gérer au mieux des flux importants sur des sites de surfaces souvent limitées. Il existe toutefois une faible proportion de sites où l'accessibilité et la capacité d'accueil sont à améliorer ou à adapter.

Développement des modes de transports alternatifs sur le littoral :

De nombreuses initiatives se sont mises en place ces dernières années concernant la desserte des plages littorales en transport en commun. En 2010, on distingue dans un premier temps les transports en commun interurbains mis en place par les Conseils généraux.

En Gironde, le réseau TransGironde géré par le Conseil Général dessert les villes du littoral (Grayan, Hourtin, Carcans, Lacanau, Le Porge, Lège-Cap-Ferret) depuis la Communauté Urbaine de Bordeaux. Le réseau XL’R créé par le Conseil Général des Landes et exploité par la RDTL, comporte des lignes régulières avec des arrêts sur certaines communes du littoral (Mimizan, Vieux-Boucau, Capbreton). De même, le réseau mis en place par le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques dessert les communes du littoral.

Des opérations sont mises en place l’été afin de permettre au plus grand nombre de rejoindre les plages du littoral. En Gironde, l’opération bus-plage propose aux jeunes de moins de 20 ans et aux familles un tarif promotionnel de 2 €, pour un aller-retour dans la journée en direction d’une plage girondine. La Ville de Dax a lancé depuis 2008 l’opération « esca-plage », aide au transport sur la ligne régulière mise en place par la RDTL reliant Dax à Seignosse, Hossegor et Capbreton et permettant aux Dacquois et aux curistes qui le souhaitent de se rendre vers les plages landaises les plus proches (prix de 2 € pour les Dacquois et 5 € pour les curistes de Dax).

Certains sites, notamment les plages urbaines, bénéficient de la desserte par les réseaux de transports urbains mis en place au sein des agglomérations qui relèvent quant à eux des communes ou communautés d’agglomérations concernées.

Des initiatives existent également au niveau communal ou intercommunal concernant la mise en place de navettes estivales. Ces navettes permettent dans ce cas de relier les bourgs littoraux, les principaux hébergements saisonniers (campings principalement) aux différentes plages. A titre d’exemple, la commune d’Ondres met en place pendant les mois de juillet et d’Août deux navettes gratuites permettant de se rendre en bus à la plage. Les études diagnostic ont permis de recenser de nombreuses initiatives dans ce domaine, services gratuits ou payants : navette intercommunale de Saint-Jean de Luz – Ciboure, navette municipale d’Hendaye gratuite, navette municipale gratuite de Capbreton, navette municipale de Seignosse, navette des plages de Lacanau, etc. Des navettes sont également mises en place par des campings avec possibilité de mutualisation avec la commune (exemple de Saint-Jean de Luz).

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Synthèse Forces Faiblesses

� Multiplication des modes d’accès aux sites � Bonne prise en compte de la gestion des flux � Capacité d’accueil généralement adaptée à la demande régulière

� Offre limitée en transports collectifs desservant les sites d’accueil littoraux à partir des grandes agglomérations, grands axes et grandes infrastructures de transport (gares, aéroports, ports).

� Difficultés à gérer les sur fréquentations ponctuelles

Menaces/Risques Opportunités � De nombreux projets pour adapter les capacités

d’accueil aux besoins et développer des modes de déplacements doux

� Volonté de développer les modes de déplacements doux

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Développer et encourager les modes de déplacements doux et la mise en place de solutions alternatives à la voiture – maîtriser les flux

CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Au niveau national, les propositions de mesures du Grenelle 2 fixent comme objectif d’organiser le rééquilibrage de la demande de transport au profit des modes alternatifs à la route.

Les engagements du Grenelle de la Mer prévoient le développement de l'accès piéton et des transports collectifs respectueux de l'environnement, en bordure littorale.

L’objectif régional est de renforcer les modes de déplacements alternatifs et doux. Le schéma directeur vélo littoral est déjà une action permettant de répondre à cet objectif qui sera à prendre en compte dans le schéma plans plages.

Des enjeux importants résident également dans la connexion du littoral avec les réseaux existants ou futurs (réseau ferroviaire, TER, transports collectifs interurbains, urbains).

Liaisons cyclables et voies piétonnes :

Dans le cadre du schéma directeur vélo aquitain, une typologie des axes ou des liaisons a été définie et hiérarchisée afin de permettre un maillage du territoire et une mise en réseau progressive le long du littoral et à partir du littoral.

Ainsi, les liaisons bourg littoral – plage littorale et bourg littoral – étangs et lacs constituent avec l’axe Nord Sud (axe longeant le littoral et permettant de relier l’ensemble des stations littorales) le 1er niveau de priorité.

Les liaisons permettant de connecter les bourgs littoraux vers les plages littorales, étangs et lacs jouent un double rôle. Le premier est la mise en relation des centres de vie où se concentrent les services et les lieux de résidence (saisonniers ou permanents) avec les lieux d’attractivité (plages océanes, étangs et lacs). Le second rôle trouve son origine dans l’existence d’interconnexions de ces axes avec l’axe Nord/Sud du schéma vélo, permettant ainsi de croiser les pratiques itinérantes de longues distances avec les pratiques de loisir plus locales et les offres de services et d’accueil des bourgs.

Le principe de voie verte a été retenu comme aménagement à mettre en œuvre prioritairement dans le cadre du schéma littoral vélo aquitain. Les « voies vertes » sont des aménagements sécurisés et jalonnés en site propre réservés aux déplacements non motorisés. A l’article R.100-2 du code de la route, il est ainsi défini que la voie verte est une « route exclusivement réservée à la circulation des véhicules non motorisés, des piétons et des cavaliers. » Il apparaît comme l’aménagement le plus satisfaisant en termes de gestion des pratiques et de prise en compte des différents usagers. Il sera étendu à l’ensemble du littoral et se connectera au réseau national de voies vertes existant ou à venir.

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Développer et encourager les modes de déplacements doux et la mise en place de solutions alternatives à la voiture – maîtriser les flux

PRESCRIPTIONS ET RECOMMANDATIONS

Etude préalable :

Il s’agira d’un diagnostic de l’ensemble des modalités d’accès au site. La réflexion sera portée au-delà de l’échelle communale.

Seront étudiés les différents accès au site (depuis les principaux lieux de résidence saisonniers et permanents, les centres-bourgs, les agglomérations proches et les pôles intermodaux) et les intermodalités existantes :

- Accès voiture

- Accès vélos

- Accès piétons

- Accès en transports en commun (trains ou réseaux de bus, navettes communales et/ou intercommunales, réseau de transports urbains, interurbains, régional).

L’étude préalable recensera les démarches de transport collectif existantes au niveau interurbain, intercommunal et communal concernant la desserte du site.

En l’absence d’initiatives existantes, l’étude préalable permettra d’évaluer l’opportunité, la faisabilité socio-technico-économique de la mise en place de navettes estivales. La réflexion sera alors à mener au-delà de l’échelle communale. Une réflexion multi sites sera éventuellement conduite afin de créer un éventuel lien entre les différentes plages en cas notamment de saturation d’un site. Les possibilités d’intermodalité devront également être prises en compte.

La mise en place de modes d'accès collectifs alternatifs à la voiture sera privilégiée sur les sites accueillant les populations les plus importantes. Un diagnostic sera fait sur les modalités d'accès vélo (pistes cyclables, parkings, gardiennage, services,...). Le plan plage devra être articulé avec le Schéma Directeur Vélo Littoral Aquitain. Le coût du fonctionnement des navettes sera également étudié dans le cadre des études préalables : tarification, intercommunalité, possibilité d’établir des partenariats publics-privés notamment avec les campings.

L’étude préalable définira le dimensionnement, l’emplacement et les moyens mis en œuvre pour la création et l’utilisation d’éventuels parkings rétro-littoraux.

L’étude comportera une évaluation de la fréquentation basée sur des comptages routiers, sur au moins une saison, en fonction du type (motorisés : voitures, camping cars, motos, bus, … et non motorisés : vélos, …), des comptages de véhicules stationnés à la fois sur les parkings officiels et les zones de débordement potentiels, comptage des vélos stationnés et, éventuellement, du flux au niveau des pistes cyclables. L’analyse des flux sera réalisée sur un cycle annuel complet. La nature de ces investigations quantitatives sera adaptée en fonction de la nature et du contexte du site. A noter que le comptage sur une saison entière permet d’appréhender les pics de fréquentation, éléments importants pour le choix ou non de la mise en place de parkings rétro-littoraux, de navettes, etc.

Par ailleurs, les informations disponibles (MNS, campings,…) seront recherchées et intégrées dans l’étude. On s’efforcera aussi de connaître l’origine et le mode de locomotion des usagers à travers une enquête qualitative. Enfin, l’étude analysera les équipements existants et les flux présents sur le site en terme de sécurité des personnes – cf. fiche risques.

Le cas échéant, les prescriptions issues d’autres documents de planification : SCOT, PDU, PLU, Schéma vélo Littoral Aquitain seront prises en compte.

Les sites à proximité ou intégrés à une urbanisation prendront en compte le projet global d’aménagement urbain ou de station s’il existe, ou a minima prendront en compte la logique de fonctionnement de la ville ou de la station.

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Prescriptions :

Parkings sur site : les aires d’accueil situées en tête de plage (parking le plus près de la plage, situé sur la dune, la lette, la forêt de protection sur la côte sableuse, ou menacé par des mouvements de terrain sur la côte rocheuse) dans les sites ne seront pas calibrées sur le niveau de fréquentation des jours de pointe, mais sur celui de la fréquentation journalière du site en période normale estivale. Ainsi, l’emprise des parkings ne sera pas étendue et leur capacité sera adaptée au niveau de fréquentation acceptable pour le site, l’objectif général étant de ne pas étendre le stationnement sur ces emplacements. On pourra aussi étudier l’opportunité de diminuer la capacité dans le but de rendre attractives les offres alternatives de déplacement. Pour les sites de la catégorie « Nature » de la côte sableuse, les parkings existant sur la dune non boisée seront supprimés, et remplacés par des aires d’accueil plus en retrait, sous couvert forestier.

Organiser et contrôler les circulations sur les sites : organisation des parkings (voitures, vélos, camping-cars…) avec bornes de dissuasion et dispositifs anti intrusions, plus signalétique claire et complète répondant aux normes du code de la route, cheminements piétons permettant de guider le public et éviter son éparpillement sur les zones à protéger (caillebotis, clôtures de dissuasion, plus signalétique).

La création de parkings relais ne sera envisagée dès qu’elle constituera une solution pertinente qu’à condition de la justifier par l'approche globale requise. Les parkings relais pourront être positionnés en retrait à l’intérieur du site (dans la forêt de production par exemple), ou bien à une distance plus grande, à l’extérieur du site. Dans ce cas, leur création tiendra compte des résultats des comptages de fréquentation, notamment des jours de pointe, et elle sera couplée avec la mise en place de liaisons douces (voies piétonnes ou cyclables) et/ou alternatives (mise en place de navette) entre le parking et le site. Les parkings relais devront rester gratuits . Par contre, afin de favoriser leur utilisation, on pourra envisager la mise en place d'un stationnement payant à proximité immédiate du littoral, sur le parking tête de plage, sous diverses conditions : existence d'autres possibilités de parking gratuit à une distance raisonnable du rivage, existence de services associés (gardiennage, consigne,...), accès handicapé maintenu,... La mise en place de parkings payant peut également servir à financer des services de navettes à partir de sites plus éloignés du littoral. envisagé d’intégrer du stationnement payant existant à proximité immédiate des plages dès lors qu’un parking relais aura été mis en place en lien direct avec le site.

Le développement de modes de déplacement doux et/ou alternatifs devra être favorisé , en tenant compte des résultats des études diagnostic de la fréquentation.

En fonction des besoins soulignés par l’étude, les flux alternatifs seront renforcés et sécurisés. Ainsi, les liaisons cyclables et voies piétonnes desservant les sites à partir des bourgs ou permettant la découverte de milieux ou de paysages emblématiques seront développées à partir des sites plans plages. Cela en cohérence avec les schémas vélos et les PDIPR (Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et Randonnée) locaux, en prenant le cas échéant l’attache de la CDESI (Commission Départementale des Espaces Sites et Itinéraires).

Chaque site devra disposer de parkings à vélos de taille en adéquation avec l’augmentation notable des modes de déplacement alternatif. Ces parkings devront être localisés dans des endroits adaptés en matière de sécurité et d’accès aux services (plages, commerces,…) – cf. fiche accueil. Les parkings à vélo devront directement être connectés aux accès cyclables en évitant ou en sécurisant les croisements de flux avec les véhicules à moteur et les piétons. Les parkings isolés ou en marge des sites sont déconseillés car ils facilitent les actes de vols ou de dégradation. Le passage régulier de visiteurs à proximité du parking vélo est dissuasif : la localisation des parkings sera adaptée afin de limiter le vol de vélos.

Les accès cyclables et les parkings à vélo seront équipés d’une signalétique règlementaire et informative adaptée conformément au schéma directeur vélo littoral aquitain.

Dans le cas de la mise en place de navette , il s’agira de proposer des aménagements adaptés à la desserte du site par les navettes. Une sécurisation des montées et descentes de navettes est indispensable. Le site devra comporter un emplacement pour le stationnement de la navette permettant la montée et la descente des voyageurs. Cet emplacement devra être accessible (avec prise en compte de l’accessibilité PMR) et signalisé. La circulation de la navette devra se faire de manière aisée et rapide sur le site. Des voies dédiées pourront ainsi être mises en place. Un plan de circulation et d’organisation des accès du site sera réalisé et implanté à un endroit stratégique afin de permettre une lisibilité et la continuité des parcours et des différents accès.

Les équipements liés à la sécurité routière, en particulier les équipements permettant la sécurisation des différentes voies ainsi que ceux permettant de limiter les conflits d’usage entre les différents modes, seront installés.

Afin d’avoir un suivi régulier de la fréquentation tant au niveau des sites que de façon générale, des compteurs routiers et des compteurs adaptés aux pistes cyclables seront mis en place à des endroits adaptés sur chacun des sites.

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Recommandations :

L’intégration et l’amélioration des parkings sous couvert forestier sur sites s’accompagneront, suivant son état, du renouvellement du couvert forestier : un plan de renouvellement et de gestion paysager devra être élaboré pour les peuplements vieillissants.

Si l’espace public disponible le permet, et le contexte le justifie, des abris à vélos afin de se protéger d’intempéries ou d’une trop forte chaleur seront implantés afin d’assurer le confort et la sécurité des usagers. Ces abris pourront le cas échéant être pourvus d’un équipement de réparation.

En option, des systèmes de prêts de vélos pourront être expérimentés, notamment pour permettre une liaison avec les parkings situés en retrait du littoral. Une réflexion à l’échelle intercommunale ou multisites sera alors menée avec possibilité de prendre ou de déposer les vélos sur plusieurs sites.

Les aménagements piétonniers et les équipements nécessaires à la canalisation de la circulation piétonne devront permettre d’assurer, le cas échéant, une continuité d’itinéraires avec les voies piétonnes existantes et permettre de desservir des lieux d’intérêt à partir des sites focaux que constituent les plans plages.

Les préconisations suivantes devront être respectées en cas de mise en place d’une navette :

- Arrêts bien situés : les centres-bourgs, les principaux lieux de résidence saisonniers et permanents, les pôles intermodaux (gares SNCF, gares routières interurbaines, navettes fluviales) seront desservis. - La fréquence sera adaptée, élevée en heure de pointe et les horaires devront permettre l’intermodalité le cas échéant. - Rapidité : pour concurrencer la voiture, la navette doit présenter des temps d’accès courts. Le nombre d’arrêts devra donc être limité. Si nécessaire, des voies dédiées pourront être mises en place. - Capacité : la capacité devra être adaptée de manière à pouvoir transporter du matériel type planches de surf, vélos, etc. - Accessibilité PMR. - Gestion intégrée : la mise en place d’une navette va de pair avec une politique globale de stationnement (suppression de places de stationnement sur les sites).

Les transports collectifs les plus respectueux de l’environnement (navettes électriques par exemple) seront privilégiés.

Avertissement : la problématique des campings cars est développée dans la fiche accueil.

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Thème : Améliorer la qualité de l’accueil du public – Améliorer l’accueil du public handicapé

RAPPEL DES ENJEUX Le diagnostic des plans plages a fait ressortir de façon globale des besoins d’amélioration de la qualité de l’accueil, en particulier :

Equipements d’accueil et de canalisation sur site :

� Au niveau des parkings voiture : bien que les sites offrent des capacités de stationnement globalement suffisantes, des dépassements chroniques sont constatés sur certains sites en saison, et surtout en période de pointes.

� Au niveau des parkings vélo : manque de parkings vélo et/ou inadaptation aux besoins. Cette situation amène les usagers à poser ou à attacher leur vélo aux clôtures ou aux ganivelles qui sont ainsi rapidement dégradées et ne jouent plus ainsi leur rôle de canalisation du public et de protection du milieu. Ce manque d’équipement constitue un enjeu futur important, d'autant plus que le schéma vélo du littoral aquitain a pour vocation de favoriser cette pratique.

� En matière d’accès aux plages depuis les aires d’accueil (cheminements piétons, pistes cyclables, etc.), déficit en particulier sur les sites lacustres et plus généralement sur les sites « semi naturels » (accès depuis les campings notamment).

Equipements de confort :

De nombreux sites en façade maritime manquent de douches et de toilettes, et ce, quelle que soit la typologie du site.

Equipements d’information du public :

Les équipements liés à l'information du public ne sont pas assez présents, ou n'ont pas de qualité ou sont mal positionnés ou mal répartis sur les sites.

Aires de pique nique et bancs :

Les aires de pique nique sont bien représentées aussi bien sur les sites océaniques que lacustres, par contre les sites océaniques ne sont que rarement équipés de bancs en front de mer permettant en particulier de faire profiter le public des paysages littoraux.

Commerces :

L’offre est parfois présente, mais l’intégration paysagère n’est pas toujours bien assurée.

Accueil des handicapés :

L’accueil du public handicapé, quel que soit le handicap, constitue un enjeu fort avec d’importants besoins d’amélioration. Le meilleur accès des handicapés aux sites d’accueil littoraux ou lacustres reste une préoccupation des élus dont certains souhaitent répondre aux prescriptions de la Loi handicap du 11 février 2005 qui prévoit la garantie, pour les handicapés, d’une accessibilité généralisée à tous domaines de l’activité sociale.

Dans ce contexte, tant l’enquête auprès des maires, que l’analyse des sites faite lors de la phase diagnostic, montrent que le niveau d’équipement pour l’accueil du public handicapé est globalement insuffisant, de qualité hétérogène et participe exceptionnellement d’une démarche coordonnée.

Les conditions particulières et notamment la topographie du cordon littoral rendent difficile, voire impossible l’aménagement systématique des sites pour l’accueil des handicapés, l’étude réalisée en Gironde en 2002 pour la Mission Interservices Régionale Littoral, sous maîtrise d’œuvre de l’ONF, ainsi que la phase diagnostic de la présente étude ont confirmé les difficultés pour une mise en œuvre de la chaîne complète d’aménagements et de services pour l’accueil du public handicapé sur les sites plan plage aquitains. De plus, parmi les sites diagnostiqués, qui sont déjà équipés, seul est généralement pris en compte le handicap moteur, aucun aménagement n’est mis en place pour les autres handicaps (visuel notamment) et la chaîne complète de service n’est pas non plus mise en place, de plus l’information sur site n’est que très partielle voire inexistante.

Toutefois, des initiatives locales ont été mises en place sur les plages urbaines de plusieurs stations, de plus des actions tests sont mises en œuvre actuellement sur le site du Petit Nice à La Teste ainsi que sur le site lacustre de Bombannes à Carcans. Ces initiatives doivent être des éléments moteurs pour une politique d’aménagement progressif de l’accueil du public handicapé sur le littoral aquitain, aussi bien sur les sites lacustres qu’en façade océanique.

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Camping cars :

De nombreuses communes sont confrontées à des problèmes pour une bonne prise en compte de la pratique du camping-car. Elles sont confrontées à des problèmes multiples : hygiène, cohabitation avec la population locale, accentuation du risque incendie de forêts et stationnements sauvages, concurrence avec l'accueil du grand public sur les parkings les plus proches du rivage, séjours prolongés, impact visuel sur les sites les plus fragiles… Enfin, les collectivités manquent de moyens budgétaires pour encadrer cette pratique de façon satisfaisante. De même le statut ambigu de ces véhicules et de leur accueil conduit à des difficultés dans la bonne prise en charge du stationnement et de l’accueil des camping-cars. Il est rappelé que dès lors qu'il s'installe, le camping car doit être considéré comme relevant de la législation sur les campings. Il ne peut donc stationner sur une durée dépassant la journée que sur des emplacements autorisés pour le camping. Or les gestionnaires de camping ne sont pas toujours favorables à l'accueil de la clientèle des campings cars, qui d'ailleurs ne le souhaitent pas toujours.

Synthèse Forces Faiblesses

� Capacité d’accueil adaptée sur une partie des sites � Développement de commerces et de services (écoles de surf)

� Niveaux d’équipement et d’entretien très hétérogènes

� Faible prise en compte du handicap � Dégradations et vandalisme au niveau des

équipements � Capacité d’accueil inadaptée sur certains sites

Menaces/Risques Opportunités � Sites non systématiquement équipés de sanitaires

et/ou non connectés à des réseaux adaptés � Risques de dépassement de capacité d’accueil

des sites et/ou des parkings � Difficultés pour répondre à la demande croissante

d’équipements Pression des pour camping cars

� De nombreux projets pour adapter les capacités d’accueil aux besoins et développer des modes de déplacements doux

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Améliorer la qualité de l’accueil du public – Améliorer l’accueil du public handicapé

CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Equipements d’accueil et de service en général :

Loi littoral :

� Réf. Articles L146-1 à L146-9 du code de l’urbanisme – bande des 100m de large à partir de la limite terrestre du DPM : si des projets sont indispensables et conduisent à une extension limitée de l’urbanisme, modification obligatoire du PLU et sous réserve que ces travaux aient été prévus dans le cadre d’un SCOT ou d’un schéma d’aménagement régional.

� Dérogation à l’article L146-6 par l’article L146-8 : sont autorisés « les installations, constructions, aménagements de nouvelles routes et ouvrages nécessaires à la sécurité maritime, à la défense nationale, à la sécurité civile … ». Entrent dans ce cadre les postes MNS, les pistes de secours et d’évacuation, les aires de pose d’hélicoptère (DZ), notamment.

� Article L146-6 : peuvent être implantés après enquête publique, sous conditions, et lorsqu’ils sont nécessaires à la gestion ou à l’ouverture au public des espaces et milieux concernés, les aménagements légers tels que cheminements piétonniers et cyclables, sentes équestres, objets mobiliers destinés à l’accueil ou à l’information du public, postes d’observation de la faune, équipements démontables liés à l’hygiène et à la sécurité tels que sanitaires, ainsi que les aires de stationnement indispensables à la maîtrise de la fréquentation automobile, la réfection de bâtiments existants et l’extension limitée des bâtiments et installations nécessaires à l’exercice d’activités économiques, etc. (voir guide régional pour l’application de la loi littoral en Aquitaine).

Rappel conséquences du classement en EBC : coupes et abattage d’arbres sont soumis à autorisation administrative (Code Forestier pour les espaces boisés relevant de la législation forestière, code de l’Urbanisme, art. L130-1 pour les autres espaces classés en EBC). Les défrichements sont interdits ; à noter toutefois que la création d’équipements de desserte nécessaires à la gestion et à la protection du massif forestier (dont pistes DFCI) de même que les équipements d’accueil légers et sans effet notable sur les sols forestiers tels que sentiers piétons, pistes cyclables, parkings sous couvert forestier ne remettant pas en cause la destination forestière des sols espaces boisés, ne nécessitent pas le déclassement des EBC. En revanche, dès lors qu'il y a modification significative de l'état des sols forestiers (infrastructures telles que pistes cyclables et voiries revêtus), une levée de la protection d'espace boisé est nécessaire

Accueil sur sites domaniaux relevant du régime forestier : la gestion de ces sites doit concilier la préservation de l’intégrité du massif forestier tout en permettant de dynamiser sa vocation d’accueil du public en cohérence avec les attentes des politiques locales. En qui concerne les autorisations d’installation de commerces sur ces sites, deux possibilités sont envisageables : la concession et la convention (cf. fiche « Garantir la conservation des espaces naturels et des caractéristiques paysagères du site »).

Accueil du public handicapé :

L’Article. L. 114 de la loi handicap du 11 février 2005 définit ainsi le handicap : « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ».

En ce qui concerne l’accès aux infrastructures bâties, l’Article L. 111-7. de cette même loi précise : « Les dispositions architecturales, les aménagements et équipements intérieurs et extérieurs des locaux d’habitation, qu’ils soient la propriété de personnes privées ou publiques, des établissements recevant du public, des installations ouvertes au public et des lieux de travail doivent être tels que ces locaux et installations soient accessibles à tous, et notamment aux personnes handicapées, quel que soit le type de handicap, notamment physique, sensoriel, cognitif, mental ou psychique, dans les cas et selon les conditions déterminés aux articles L. 111-7-1 à L. 111-7-3. Ces dispositions ne sont pas obligatoires pour les propriétaires construisant ou améliorant un logement pour leur propre usage. »

En matière de déplacement, l’Article 45 de la loi précise (alinéa I) que « La chaîne du déplacement, qui comprend le cadre bâti, la voirie, les aménagements des espaces publics, les systèmes de transport et leur intermodalité, est organisée pour permettre son accessibilité dans sa totalité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite ».

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De plus, « en cas d’impossibilité technique avérée de mise en accessibilité de réseaux existants, des moyens de transport adaptés aux besoins des personnes handicapées ou à mobilité réduite doivent être mis à leur disposition ».

Concernant les sites plans plage, les aménagements étant des équipements publics (« installations ouvertes au public », il convient donc de mettre en œuvre, dans la mesure du possible, les équipements et les services répondant aux normes prévues par cette loi et cela quel que soit le handicap.

Camping cars :

Rappel réglementaire concernant le stationnement des camping-cars - Réf. circulaire interministérielle du 19 octobre 2004 - a précisé ces règles : un camping-car est un véhicule de moins de 3,5 tonnes, classé en catégorie M1 (automobile) au niveau européen, soumis à la réglementation routière pour ce qui concerne ses déplacements et son stationnement « normal ».

Selon le code de la route, le camping-car peut circuler et stationner sur la voie publique dans les mêmes conditions que peut le faire une voiture. Par exemple, le stationnement abusif (plus de 7 jours consécutifs à la même place - ou moins en fonction de la réglementation locale) est prohibé par les articles L 417-1 et R 417-12 du code de la route.

Toutefois, si la sécurité ou le respect de l'ordre public l'exigent, les maires ou les préfets sont en droit de fixer aux utilisateurs de camping-cars quelques contraintes. Ainsi, un maire peut, par arrêté municipal :

- leur interdire, à certaines heures, l'accès à certaines voies de circulation ;

- réglementer en zone urbaine leur stationnement (par exemple : les jours de marché ou l'arrêt nocturne entre 20 heures et 7 heures du matin).

De plus, « au regard des troubles, des gênes ou des nuisances qui pourraient en résulter, notamment lorsque par leur comportement, les propriétaires des autocaravanes ne sont respectueux ni des lois, ni des usages, ni de l’environnement », les maires peuvent limiter le stationnement des camping-cars sur certaines zones aménagées de la commune, voire interdire le stationnement sur les secteurs les plus fragiles du territoire.

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Améliorer la qualité de l’accueil du public – Améliorer l’accueil du public handicapé

PRESCRIPTIONS ET RECOMMANDATIONS

Diagnostic préalable :

Les études préalables devront comporter une analyse de la fréquentation et du fonctionnement des sites. La fréquentation sera analysée au regard de la capacité d’accueil du site afin de déterminer les dysfonctionnements et d’être en mesure, en phase de projet, de proposer les aménagements adaptés aux besoins et aux possibilités offertes par le milieu naturel.

Une enquête sera menée auprès des usagers afin de connaître leur origine, leur mode d’hébergement, leurs comportements et leurs souhaits ou besoins.

Ces deux études permettront de définir, outre les capacités d’accueil futures, de déterminer la nature des équipements souhaitables.

Pour chaque site en projet, les études préalables devront intégrer une évaluation de la capacité d’accueil du public handicapé : capacité technique d’accueil, type d’aménagement par type de handicap, services d’accompagnement jumelés avec les accès et l’information. Il conviendra de se rapprocher de la Commission Départementale du handicap pour mettre en place au meilleur niveau possible eu égard aux contraintes du site, une chaîne d’accueil du public handicapé et de gestion correspondante sur le site.

En fonction de leur mise en place, il conviendra de se rapprocher des différentes CDESI afin que le projet soit éventuellement intégré dans une démarche globale visant à proposer une offre suffisante et adaptée à l’échelle départementale.

L’étude préalable prendra en compte de façon particulière la gestion du stationnement des camping-cars tant à l’échelle du site qu’à l’échelle de la commune. La prise en compte de cette clientèle particulière au niveau des campings locaux sera envisagée. L’étude préalable devra rechercher et proposer des solutions permettant d’accueillir ce public à la fois à la journée sur site, en dehors des espaces les plus proches du rivage, et pour la nuit dans des structures adaptées, en développant des partenariats entre les collectivités et les campings.

La possibilité de mise en place de parkings payants et/ou de navettes à partir de parking relais sur les sites les plus fréquentés pourra être envisagée, dans le cadre d'une stratégie globale. De même, en complément de la réflexion sur la création potentielle de parkings relais, une étude sur la mise en place de parkings payants à proximité des plages pourra être engagée en concertation avec les collectivités. Les moyens et outils de gestion de ces parkings seront évoqués.

Prescriptions :

Organisation générale d’un site plan plage

Un site plan plage doit comporter au moins une aire d’accueil : aires de stationnement, arrêt navettes, point d’information bien identifiable situé à l’interface entre la zone de stationnement et la zone d’accès piétons vers la plage.

Suivant les possibilités techniques et les contraintes environnementales du site, les équipements adaptés pour l’accueil du public handicapé pourront aller des seules aires de stationnement, à la chaîne complète d’équipement et de service pour l’accès à la baignade (continuité de service). Des possibilités de mise à disposition, pour le public handicapé, d’équipements adaptés (tel « tyralo ») devront être offertes sur les sites qui s'y prêtent ainsi que l’accompagnement humain correspondant.

Parkings voitures : cf. fiche modes de déplacement – gestion des flux

Quel que soit le handicap, les aires de stationnement devront prévoir des places réservées pour le public handicapé le plus près possible d’un enjeu d’intérêt (plage, vision paysagère,….).

Des bancs et/ou aires de pique-nique adaptés pour le public handicapé devront être systématiquement prévus dans le tronc commun minimum au niveau des aires d’accueil. Le nombre d’aires équipées et leur emplacement devront être étudiés en fonction des possibilités du site et d’une évaluation des besoins analysée sur chaque site.

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Liaisons piétonnes : des cheminements piétons balisés relieront le (les) parking(s) aux accès à la plage. Les accès à la plage démontables l’hiver seront également sécurisés et balisés.

Pour les sites spécialement aménagés pour l’accueil du public handicapé, les cheminements, depuis les aires de stationnement et/ou les points d’arrêt des navettes, jusqu’aux descentes à la plage et, suivant les possibilités techniques du site jusqu’à la plage, seront aménagés aux normes définies pour chaque type de handicap, ils pourront être individualisés des autres cheminements en fonction des contraintes techniques.

Liaisons cyclables et parkings vélos : des parkings vélo seront systématiquement intégrés aux aires d’accueil. Pour des raisons de sécurité (risque de vol), ils seront, dans la mesure du possible, regroupés au niveau du départ des accès vers la plage, en bout de parking voitures voire, si le site le permet (intégration paysagère) au départ de la descente vers la plage. Les supports à vélos devront s’intégrer dans la ligne générale du site. En milieu naturel, on veillera particulièrement à utiliser des lignes bois naturel. Les raccordements sécurisés et balisés avec les réseaux de pistes cyclables existants seront intégrés dans l’aménagement sur site.

Equipements d’hygiène :

Tous les sites seront équipés de toilettes et de douches.

� Les sanitaires des sites de la catégorie « Accueil Loisir » et « Accueil Nature » seront reliés aux réseaux d’assainissement sauf cas exceptionnel lié à une impossibilité technique. Dans ce cas (qui devrait être exceptionnel), devra être étudiée la possibilité d’une évacuation via une zone d’épandage. Ces sanitaires devront être positionnés en recul (proximité du parking et démontables en sites naturels et/ou semi naturels ou intégrés au poste MNS et démontables).

� Pour les sites de la catégorie « Nature », les sanitaires pourront être raccordés aux réseaux lorsque ceux-ci existent sur le site, sinon, l’équipement sera réalisé sous la forme de systèmes légers –cf. fiches gestion environnementale eau et déchets - qui seront localisées sur l’aire d’accueil et/ou à proximité du poste MNS. Ces sanitaires seront démontables.

� Dans tous les cas, un service de nettoyage journalier devra être mis en place pour la saison estivale. Hors saison, si ce service n’est pas assuré, les toilettes devront être fermées (toilettes non démontables) ou démontées.

Equipements d’information du public :

Une signalétique informative et règlementaire devra être systématiquement mise en place :

- signalétique d’entrée du site : indiquant le nom du site avec plan général du site ;

- signalétique réglementaire / code de la route pour les accès voiture, vélos, aires de stationnement ;

- signalétique directionnelle et informative pour les accès à la plage localisée ;

- signalétique sécuritaire / baignade au niveau du poste MNS : devra comporter au minimum les informations sur la qualité des eaux de baignade, les heures de surveillance, une information sur les dangers liés aux courants, aux baïnes, et sur l’état de la mer (drapeaux vert, jaune, rouge) ;

- signalétique sécuritaire / risque d’incendie : aux normes à l’entrée des sites et sur parking ;

- signalétique informative sur les activités : localisation et/ou cantonnement des diverses activités sur l’eau, information sur la fragilité des milieux, information sur les services offerts à la personne en particulier pour le public handicapé ;

- signalétique d’information du public handicapé : dans les sites proposant une offre de services totale adaptée à tous les handicaps, la signalétique sera réalisée en relief, les textes écrits en gros caractères complétés par leur traduction en braille. Des bornes sonores d’information à l’usage des personnes malentendantes complèteront ces équipements pour les sites « accueil » et « urbains » ;

- signalétique d’information minimum sur la fragilité et la protection du milieu naturel ;

- Toutes les informations règlementaires et sécuritaires seront écrites en 3 à 4 langues minimum : français, anglais, allemand et espagnol (40 et 64) ;

Commerces :

En dehors des sites urbains, la maîtrise foncière publique est souhaitable : le statut de concession ou de location est à rechercher.

Sur les sites domaniaux relevant du régime forestier et les sites du CELRL : en matière d’autorisation de commerces sur ces sites domaniaux, pour l’avenir, la création de nouveaux commerces ne sera envisagée, qu’à la condition de création de services rendus aux usagers. L’objectif est de conserver le caractère naturel des plans plages domaniaux.

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GIP Littoral Aquitain / Schéma des plans plages / Stratégie régionale

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Stationnement des camping-cars : Le stationnement des camping-cars fera l'objet d'une approche spécifique. Des mesures devront être prévues afin d'éviter qu'ils ne concurrencent l'accueil du grand public au plus près des plages. L'accès des camping-cars aux espaces les plus proches du rivage sera interdit ; des aires d'accueil à la journée des camping-cars pourront être prévues en arrière. Un arrêté municipal devra interdire le stationnement de nuit des camping-cars sur le site. Une signalétique sur site complètera cette mesure et fournira l’information sur les aires d’accueil et de service offertes ainsi que sur les campings situés sur la commune.

Recommandations :

Douches : dans la mesure du possible, tous les sites de la façade maritime seront équipés d’un point douche démontable l’hiver situé au plus prêt de la plage

Handicaps : Le schéma proposera un maillage cohérent, et réparti équitablement sur la côte de sites aménagés pour le handicap. Le niveau de service sera gradué en fonction de l’adaptabilité de la plage concernée. Dans la mesure où une chaîne cohérente d’accueil du public handicapé sera mise en place, elle veillera à répondre aux critères de labellisation des sites (tels que handiplage, label tourisme handicap, …)

Aires de pique nique et bancs :

Des aires de pique nique seront, dans la mesure du possible, proposées dans des endroits stratégiques et agréables (par exemple périphéries de parkings sous couverts forestiers). Des aires de quiétude composées de bancs et reposoirs pourront être proposées dans certains sites tranquilles mais non isolés. Dans le même esprit, des bancs, permettant de contempler le paysage, pourront être répartis sur les sites aux endroits d’intérêt paysager (haut de dune, points de vision).

Commerces et activités :

En matière d’autorisation d’installation des commerces sur les sites domaniaux, des évolutions par rapport à la situation actuelle peuvent être envisagées :

� restreindre les concessions aux équipements lourds (poste MNS, maisons de la glisse...) où la commune ou l’opérateur tiers souhaitent avoir un usage plutôt « privatif » des équipements et doivent en assumer la gestion juridique ;

� à distinguer de tout ce qui est équipements d’accueil et gestion des milieux naturels environnants ouverts au public, qui peuvent être gérés via un régime de conventions de partenariat plus souples que la concession administrative et par lesquelles seraient bien fixées les responsabilités ONF/collectivités.

Plus largement, l’objectif principal concernant les commerces existants est d’améliorer leur intégration paysagère dans le respect du milieu naturel. Les collectivités privilégieront les montages juridiques garantissant la maîtrise publique du foncier, par le biais de concession pour les commerces par exemple.

De nouveaux services (consignes, locations) pourraient être proposés dans les sites les plus fréquentés et dans des espaces déjà construits.

Quel que soit le type de site, les aménagements devront privilégier les matériaux naturels, et s’adapter au contexte (urbain ou naturel du site). Prévoir des équipements « rustiques » privilégiant le bois en sites de la catégorie « Nature ».

Ils ne pourront être envisagés que sur les sites déjà urbanisés, dans la limite des capacités de remplissage des « dents creuses ».

Le stationnement des camping-cars sur les parkings, en tête de plage ou à proximité immédiate du littoral devrait être interdit afin de ne pas inciter ces derniers à y séjourner la nuit et éviter l’effet « ventouse ». Par contre, à condition qu’une réflexion soit engagée dans le cadre de l’organisation d’un schéma d’accueil à l’échelle intercommunale, et étant donné que les campings cars sont des véhicules comme les autres (catégorie M1 « automobile »), des stationnements plus en retrait sans limitateur pourront être aménagés pour un stationnement de jour. De plus, des aires de service (bornes de vidange) localisées dans le bourg ou la station ou des aires de stationnement en conventionnement avec les campings, pourront leur être offertes.

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GIP Littoral Aquitain / Schéma des plans plages / Stratégie régionale

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Thème : Gérer les pratiques et animer les activités sportives et pédagogiques

RAPPEL DES ENJEUX

Constat Le littoral aquitain présente des animations essentiellement sportives avec la multiplicité des spots et écoles de surf. En effet, l’Aquitaine est la première région européenne de la glisse, elle est devenue un territoire de référence pour le tourisme et l’économie de la glisse. La Fédération Française de Surf, fondée à Biarritz en 1964, a emménagé à Hossegor en 1984, et les clubs et écoles existent dans toutes les stations balnéaires de la Côte d'argent. Les stations de la côte aquitaine accueillent des compétitions de surf toute l’année. Mais le problème du surf est également prépondérant car le littoral est à saturation en ce qui concerne les écoles de surf.

La qualité et la renommée des spots de surf de la côte aquitaine engendrent le développement d'une industrie de la glisse. Selon les élus rencontrés, l’implantation des écoles de surf est un phénomène en forte expansion.

Les plages océanes proposent une offre de location ou de cours de surf, qui peut être multiple sur certains sites. Certaines communes ont géré la multiplication des écoles de surf dans le cadre de délégation de service public et ont ainsi attribué des spots aux écoles.

Sur les plages lacustres, les commerces de sport et/ou de loisir sont bien développés. Ils répondent à la demande du public qui utilise l'espace lacustre comme un espace récréatif : on y vient pour se baigner, mais aussi pour profiter du nautisme à travers la pratique de la voile, du pédalo, de sports de glisse tels que le kite surf, de sports nautiques motorisés.

Cette situation est, certes, intéressante sur le plan de l’image sportive de la côte aquitaine et sur le plan économique, mais la multiplication des offres de sport de glisse sur les plages s’accompagne aussi de risques de conflits d’usage comme l’a montré le diagnostic réalisé en première phase de l’étude. Parmi les sports de glisse, le kite surf est une pratique en pleine expansion sur la côte aquitaine, à la fois sur les sites océaniques (kite sur les vagues), sur le bassin et sur les sites lacustres, elle pose déjà des problèmes de sécurité sur certains sites très fréquentés.

Les conflits d’usage sont assez fréquents, surtout en saison estivale, mais cantonnés sur certaines zones des sites. En saison, on les retrouve principalement dans les zones de baignade en ce qui concerne les conflits entre la baignade et la pratique du surf ou sur la plage en raison de la présence d’animaux domestiques. Hors saison, ils concernent l’ensemble du site impliquant des engins motorisés (terrestres et motonautisme, en particulier sur les sites lacustres) et/ou la plage par la présence d’animaux domestiques.

Les autres activités que l’on peut retrouver sur les sites sont les clubs enfants ou d’autres activités sportives comme le beach volley par exemple. La pêche à pied, la marche sont pratiquées toute l'année. L'équitation, le char à voile, sont aussi pratiquées de façon plus ponctuelle. Enfin, ne pas oublier que la pratique du «bain de soleil» s'observe bien au delà des secteurs surveillés et constitue l'usage principal de la plage en été. Le caractère de la côte Aquitaine lui vaut d'ailleurs d'être le premier site naturiste d'Europe. Cette pratique existe tant dans les sites dédiés que d'une façon plus spontanée sur l'ensemble du littoral sableux.

Les activités pédagogiques sont présentes sur un nombre très restreint de sites. Ce sont essentiellement des visites guidées en milieu naturel, proposées essentiellement en Gironde et dans les Landes. Les animations commerciales, festives et culturelles restent également rares.

Les animations proposées ont généralement des impacts très favorables et ne génèrent que très rarement des problèmes liés à la sur fréquentation, la propreté ou le bruit.

En conclusion, les sites étudiés proposent de nombreuses activités sportives ou de loisir principalement liées au développement de l’industrie de la glisse. La thématique des sports de nature reste une opportunité pour le littoral aquitain. Il sera important toutefois de rester vigilant sur la gestion des conflits d’usage pouvant être générés, et sur les modalités de leur gestion ; il convient notamment d'envisager des partages d'usages dans l'espace et dans le temps, et de privilégier les usages les moins gênants pour les autres. Car la règle de base et celle d'un accès libre et gratuit au littoral. La thématique des sports de nature reste une opportunité pour le littoral aquitain.

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GIP Littoral Aquitain / Schéma des plans plages / Stratégie régionale

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Synthèse

Forces Faiblesses � Nombreux sites potentiels et/ou aménagés � Relative bonne gestion des conflits d’usages � Mise en place d’animations et de manifestations essentiellement à caractère sportif

� Persistance de conflits d’usages au niveau des zones de baignade de la plage

� Variations saisonnières importantes de la demande

Menaces/Risques Opportunités � Thématique des sports de nature

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GIP Littoral Aquitain / Schéma des plans plages / Stratégie régionale

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Gérer les pratiques et animer les activités sportives et pédagogiques

CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Le surf et ses disciplines associées sont considérés comme des activités nautiques. Le pouvoir de police du Maire lui donne la possibilité de prendre des arrêtés municipaux concernant les conditions de pratique des activités nautiques sur sa Commune, en vue " d'assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publique " (Art. L 2212 - 1 et L 2212 - 2 du Code Général des Collectivités Territoriales).

Ces arrêtés municipaux doivent être portés à la connaissance des usagers par voie d'affichage en Mairie et sur les lieux de baignades (accès à la plage).

Le surf est un terme générique qui définit " les activités pratiquées dans les vagues " et regroupe l'ensemble des disciplines suivantes : Surf, Bodyboard, Longboard, Kneeboard, Skimboard, BodySurf, Paddle board, Surfing canoë et Surf tracté (Tow-In).

La réglementation du surf (fédération française de surf) précise qu’il est interdit de surfer dans la zone de baignade surveillée.

La pratique des activités définies ci-dessus doit se faire hors des baignades dans le respect des règlements techniques (règles de sécurité, de priorités, etc.…), conformément aux attributions accordées par la délégation de pouvoir du Ministère de la Jeunesse et des Sports à la Fédération Française de Surf.

Pour assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publique, le Maire pourra prendre la décision d'aménager des zones réservées aux pratiquants débutants de ces activités.

Les personnes physiques ou morales désirant exercer une activité de type Ecole de Surf, devront au préalable de toute activité ou installation, informer le Maire de leur intention.

Au niveau national, les engagements du Grenelle de la Mer prévoient d’encourager les sports nautiques soutenables au plan environnemental et de limiter l’usage des engins récréatifs à forte nuisance sonore et potentiellement dangereux (scooters des mers…).

Le Grenelle de la mer précise également que l’éducation à la mer doit devenir une priorité. Il s’agit de :

- Promouvoir les pratiques sportives et les événements nautiques comme autant de vecteurs pour sensibiliser et éduquer les différents publics aux valeurs et aux comportements adéquats aux espaces littoraux et marins.

- Favoriser l’initiation à l’environnement du grand public pendant la période estivale sur le littoral.

Il est de plus rappelé l’institution de Commissions Départementale des Espaces, Sites et Itinéraires (CDESI) relatives aux sports de nature, placées sous l’autorité des présidents des Conseils Généraux d’après l’article 50-2 de la loi sur le Sport du 6 juillet 2000. L’objectif de ces commissions est d’aménager les conditions d’une concertation élargie pour agir sur le développement des activités physiques et sportives de pleine nature. La démarche est en cours dans les 3 départements.

L’objectifs de la CDESI est de s’inscrire dans une démarche participative à l’échelon local (rapprocher acteurs et utilisateurs), être à l’écoute des partenaires qui interviennent dans le développement des sports de nature, créer un cadre organisationnel visant à accompagner l’évolution des sports de nature (gérer les conflits d’usage, pérenniser les lieux de pratiques des sports de nature, protéger les pratiquants, les aménageurs, les propriétaires et les municipalités).

Ses missions sont les suivantes :

- Proposer un Plan Départemental des Espaces, Sites et Itinéraires relatif aux sports de nature et concourir à son élaboration ;

- Proposer des conventions (et l’établissement des servitudes), mettre en œuvre les outils destinés à gérer les conflits d’usage ;

- Donner son avis sur l’impact, au niveau départemental, des projets de loi, de décret ou d’arrêté préfectoral pouvant avoir une incidence sur les activités physiques et sportives de nature ;

- Etre consultée sur tout projet d’aménagement ou de mesure de protection de l’environnement pouvant avoir une incidence sur les sports de nature ;

- Donner un avis sur les actions à mettre en place pour le développement des sports de nature.

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GIP Littoral Aquitain / Schéma des plans plages / Stratégie régionale

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Gérer les pratiques et animer les activités sportives et pédagogiques

PRESCRIPTIONS ET RECOMMANDATIONS

Diagnostic préalable :

Les études préalables devront recenser les usages, pratiques et les manifestations développées sur le site ainsi que leurs impacts sur l’environnement ; elles prendront en compte les manifestations périodiques d'une certaine ampleur. Elles devront, par ailleurs, dans le cadre des enquêtes qualitatives, mettre en évidence les éventuels manques afin de rapprocher l’offre de la demande dans le respect de la réglementation et de façon compatible avec la préservation des milieux et des paysages.

L’étude préalable devra par ailleurs mettre en évidence les potentiels conflits d’usages au sein des activités pratiquées sur les sites afin d’être en capacité de proposer des mesures correctives dans l’aménagement et/ou la gestion des sites. L’étude préalable s’intéressera aux nouvelles activités en essor. Cette prise en compte est d’autant plus justifiée lorsque des problèmes de sécurité ou d’impact sur le milieu sont prévisibles. Cette réflexion doit associer les organisations représentatives de ces activités afin de permettre le cas échéant une prise en compte à une échelle supérieure au site.

Prescriptions :

Il s’agira alors de réaliser un plan d’organisation des activités du site (plage et plan d’eau): liste des activités autorisées ou interdites suivant les périodes, zonage des activités, signalétique correspondante. Si nécessaire, des cheminements dédiés et signalés à partir des parkings seront proposés afin d’éviter des phénomènes de piétinements ou dispersion non contrôlés. Concernant les sites lacustres, une attention spécifique sera apportée au zonage des activités sur le plan d’eau. Les activités offertes devront être en adéquation avec la sensibilité du milieu naturel notamment en ce qui concerne les sites de la catégorie « Nature ».

Conformément au pouvoir de police des activités nautiques du Maire, notamment en ce qui concerne le surf, des zones réservées aux pratiquants débutants seront délimitées afin d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques. Ces zones seront signalées par des systèmes de panneaux. L’usage des engins récréatifs à forte nuisance sonore et potentiellement dangereux (scooters des mers…) sera réglementé.

Les équipements et installations liés aux activités de plage présenteront un caractère démontable ou transportable, il s’agira d’aménagements légers, ne présentant aucun élément de nature à les ancrer durablement au sol … Les équipements et installations implantés doivent être conçu de manière à permettre un retour du site à l’état initial. Leur localisation et leur aspect doivent respecter le caractère des sites et ne pas porter atteinte aux milieux naturels.

Il conviendra de se rapprocher de la CDESI afin de mettre en pratique sur les sites les outils définis concernant la gestion des conflits d’usage.

De façon générale, des actions de sensibilisation au respect et à la préservation du milieu naturel seront proposées dans tous les sites plans plages.

Recommandations :

Une réflexion multi sites et en lien avec la CDESI pourra être menée concernant le développement et la gestion des activités (notamment sur les pratiques à très fort développement telles que le surf et le kite surf).

Les sites dont les études préalables auront montré le caractère particulièrement remarquable du milieu naturel pourront donner lieu à la mise en place d’animations pédagogiques de découverte du milieu. Des expositions durables type Maison de la Nature pourront être proposées en secteur déjà construit sur les sites de la catégorie accueil (voire sites urbains).

Les manifestations sportives, type compétition de surf, seront l’occasion de sensibiliser et d’éduquer à l’environnement : protection de la dune, déchets, vulnérabilité des milieux. Des contacts avec des associations locales de protection de l’environnement pourront être pris. Il pourra être mis en place une charte éco-responsable pour l’organisation de manifestations sportives

De même des manifestations régulières telles que marchés paysans ou manifestations festives en lien avec le tissu associatif et les cultures locales pourront être prévues sur les sites des catégories « Urbains», « Accueil Loisir » ou « Lacustres ». Des éco-aménagements pourront être étudiés pour les locaux liés aux activités.

Dès lors que les activités de plage présenteront une certaine importance, la concession de plage est le mode de gestion administrative à privilégier pour en assurer la maîtrise.

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GIP Littoral Aquitain / Schéma des plans plages / Stratégie régionale

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Synthèse stratégie régionale et thématique

Tableaux de synthèse des actions stratégiques fortes à mettre en œuvre et valoriser : voir pages suivantes.

Page 79: Gip littoral   stratégie plan plage

Caractéristiques

/Enjeux Actions stratégiques fortes à mettre en œuvre et à valoriser sur sites

Plage Urbaines Plage Accueil Loisir Plage Accueil Nature Plage Nature Plage Lacustre

Rappel : Caractéristiques

générales et Objectifs

Plages urbaines, de fréquentation variable,

au droit des stations, où l’environnement naturel est absent ou très limité.

Niveau de services maximum

Fréquentation forte, nécessitant un niveau de

service élevé, Ces sites sont situés à

proximité de zones urbanisées ou

d’agglomérations

Ces sites sont en espace naturel parfois à proximité de campings ou

villages vacances et supportent une fréquentation importante. Ils nécessitent de fait des actions

soutenues pour la gestion environnementale du site ; en

parallèle un niveau de services comparable à la catégorie

« Accueil Loisir » sera visé. Communication auprès du public sur la gestion intégrée du littoral

aquitain

Fréquentation variée, parfois « confidentielle », niveau de services

limité, équipements rustiques. Sites emblématiques de l’image « côte sauvage » du littoral aquitain, armature

environnementale du schéma plan plage, sites des amateurs de nature

« préservée et sécurisée »

Sites de bord de lac, de proximité, vivant en synergie avec les villes rétro littorales et les campings,

fréquentation variée Certains sites devront être

emblématiques, au même titre que les sites « nature », de

l’image de nature « préservée et sécurisée », d’autres auront

vocation à assurer un bon niveau de service

Sécurité - Surveillance de la baignade : obligatoire pour tous les sites - Prise en compte des risques notamment d'incendies de forêts

Milieux naturels et paysage

- Projet paysager en utilisant des végétaux adaptés au contexte

local (vent, embruns) et maintenant la typicité des lieux (éviter les espèces exotiques)

Projet paysager - Restauration des milieux naturels si nécessaire

- Protection des milieux naturels obligatoire - Aménagement paysager conservant le côté nature et la typicité des lieux

- Equipements légers et démontables Plages lacustres nature :

Equipements légers et démontables

Gestion environnement eau et déchets

- Assurer une bonne qualité de l’eau de baignade - Toilettes sur tous les sites

- Privilégier assainissement local avec zone d'épandage (sites à moyenne ou

forte fréquentation) quand raccordement au réseau collectif techniquement non envisageable

- Voir actions des sites de bord d’océan, suivant contexte du site

- Expérimentation de tri sélectif pour les déchets sur les plages et les aires d'accueil

- Sensibilisation sur les éco-gestes

- Possibilité d'expérimentation de sites sans poubelles (sites peu fréquentés)

- Dispositif de gestion des eaux pluviales : méthodes douces,

noues enherbées, infiltration à la parcelle

- Elaborer et appliquer une charte départementale sur la qualité du nettoyage des plages « Nettoyage modéré et raisonné » ou élaborer un plan de nettoyage des plages (période, type, fréquence, linéaire) : promotion du nettoyage manuel et sélectif, définition des modalités techniques du nettoyage mécanique et manuel, zonage du littoral en fonction de la fréquentation et de la naturalité.

Page 80: Gip littoral   stratégie plan plage

Caractéristiques

/Enjeux Actions stratégiques fortes à mettre en œuvre et valoriser sur sites

Plage Urbaine Plage Accueil Loisir Plage Accueil Nature Plage Nature Plage Lacustre

Déplacements / flux

- Favoriser la multi-modalité

- Développement de parkings rétro-littoraux

en zones urbaines - Favoriser les liaisons piétonnes, cyclables et

par transports en commun

- Rendre payants les parkings de proximité

- Favoriser la multi-modalité - Développement de parkings rétro-littoraux - Développer les accès par transports en commun. ou cyclables - Favoriser la multi-modalité - Développement de parkings rétro-littoraux - Développer les accès par transports en commun.

- Favoriser les liaisons cyclables ou piétonnes

- Pas de parking sur dune non boisée, seuls sont éventuellement réalisables des

aménagements plus en retrait sous couvert forestier vélo-voiture

- Favoriser la multi-modalité

Qualité de l'accueil

- Généraliser l'accueil du public handicapé en respectant la chaîne

complète

- Favoriser l'accueil du public handicapé en respectant la chaîne complète de service lorsque le contexte topographique

le permet sans atteinte forte au milieu naturel et avec un niveau d’investissement adapté

- Calibrer les commerces en fonction des besoins - Commerces seulement dans les parties déjà urbanisées

- Commerces saisonniers éventuellement, dans le cadre de concessions de plages

- Dans les sites les moins naturels, prévoir éventuellement des animations commerciales type « marchés locaux, marchés

paysans »

- Expérimenter l'accueil du public

handicapé sur certains sites même si la chaîne complète de service n’est pas

forcément envisageable. Cela lorsque le contexte topographique le permet sans

atteinte forte au milieu naturel et avec un niveau d’investissement adapté

- Pas de commerces permanents et n'envisager éventuellement que les

commerces saisonniers démontés hors saison

- Aménagements légers et réversibles d'accueil du public : bancs (front de mer, milieu naturel, points de vue paysagés),

aires de pique-nique et zones de quiétude sous couvert forestier.

- favoriser l'accueil du public handicapé en respectant la

chaîne complète sur les sites d’un bon niveau de service. Sur les autres sites les équipements peuvent être partiels (exemple : place de parking, cheminement

ponton de pêche) - Intégrer les commerces à

l’environnement et aux besoins - Intégrer équipements à

l'environnement

Page 81: Gip littoral   stratégie plan plage

79 Stratégie régionale / Schéma des plans plages

Organisation du schéma à l’horizon 2030

Rappel des orientations régionales : Le schéma doit proposer une organisation apte à absorber les flux de fréquentation générés par l’attractivité des plages. En effet, la répartition actuelle des types de sites évoqués ci-dessus permet d’organiser l’offre en privilégiant la réhabilitation et l’adaptation plutôt que la création de nouveaux sites : Le schéma horizon 2030 qui se décline ainsi :

Schéma objectif 2030 à l’échelle des départements :

Catégorie Gironde Landes Pyrénées - atlantiques Aquitaine

Plages Urbaines 21 4 17 42

Plage Accueil Loisir 7 19 10 36

Plage Accueil Nature 4 5 4 13

Plage Nature 9 10 1 20

Plage Lacustre 8 17 0 25

Total 49 55 32 136 Ainsi, le schéma plan plage aquitain pourrait s’orienter à moyen terme vers 111 sites en façade océanique et 25 plages lacustres. La carte page ci-après traduit géographiquement ce schéma à l’horizon 2030 :

Page 82: Gip littoral   stratégie plan plage

80 Stratégie régionale / Schéma des plans plages

Page 83: Gip littoral   stratégie plan plage

81 Stratégie régionale / Schéma des plans plages

Actions collectives

Une image partagée

Valoriser une image nature L'image « nature » et « grands espaces » est un atout maître du littoral aquitain, qu'il faut préserver et valoriser. Les plans plages participent grandement à cette identité et à l'image de l'Aquitaine, ils sont un facteur d'attractivité très important pour l'économie touristique. Or, les effets conjugués de la croissance démographique et du développement touristique concourent à une intensification de la fréquentation des sites en quantité et en durée. Le littoral aquitain accueille une population résidente croissante. Certains sites sont désormais inclus dans des zones urbaines vivant à l’année ; d’autres peuvent être qualifiés de périurbains. Par ailleurs, les politiques touristiques publiques visent l’allongement de la saison, notamment en développant les courts séjours. Cela ne va pas sans poser de problèmes, cela implique en particulier d’adapter le niveau d’équipement et de service de certains sites à de longues périodes annuelles de fréquentation réelle mais basse. La présence des camping-caristes témoigne déjà de l’attrait exercé par le littoral hors saison. Cela implique également une prise en compte de plus en plus affichée de la gestion intégrée des équipements dans l’environnement particulier de la côte aquitaine qui recèle, d’une part, le plus grand ensemble dunaire d’Europe occidentale associant océan-lacs-forêts, d’autre part, la côte rocheuse basque de renommée internationale, image du surf et des sports de glisse. Le soin à porter dans la gestion et l’entretien des sites « plans plages » est un élément majeur à prendre en compte. En particulier, la qualité des équipements d’accueil sur les sites en espaces naturels qu’ils soient de la catégorie « Nature » ou « Accueil Nature», est l'un des facteurs qui doit contribuer directement à la réalisation de l’objectif d’image de nature « offerte mais préservée ». La valorisation de cette image, qui traduit aussi la prise en compte environnementale de la gestion des sites, doit se faire par une meilleure information auprès des élus, des services techniques des collectivités, des publics, aussi bien résidents permanents que touristiques, l’objectif étant d’avoir une vision partagée de cette image nature à la fois préservée, ouverte aux sports de nature, à la baignade et à la promenade. Un des messages forts à cibler pourrait être axé sur : « le plan plage = espace naturel ouvert au public, espace vivant toute l’année ».

Mettre en place une charte architecturale et paysagère La politique de la MIACA n’avait pas établi de charte architecturale pour les plans plages, toutefois la mise en œuvre de ces derniers s’était accompagnée d’une « prescription commune pour la signalétique des sites » (appliquée également pour les pistes cyclables sur le littoral). Issue d’une réflexion suite à un appel d’offre lancé en 1985, cette « charte » a d’abord été testée sur les sites domaniaux à partir des années 1987-1989, puis déclinée sur tous les sites plans plages : - pour la signalétique verticale à la fois règlementaire et d’information, 34 fiches techniques décrivaient tous les types de panneaux et supports possibles. Il était notamment préconisé : « le bois traité à cœur à l’oxyde de cuivre, l’assemblage des planches sur poteaux par rainurage et goupilles bois, le choix des couleurs pour les panneaux d’information générale (bleu, vert, jaune symbolisant la mer, la dune, la forêt), les inscriptions sur planches en bois

Page 84: Gip littoral   stratégie plan plage

82 Stratégie régionale - Schéma des plans plages

traité rehaussé de 2 couches de lasure (ton vert) par gavage et rechampissage (peinture blanche), des précisions sur le dimensionnement des panneaux », etc. - pour la signalétique au sol : sans qu’il soit véritablement établi de charte, la signalétique au sol a été harmonisée pour les aires d’accueil sous couvert forestier à partir de sites tests girondins (sites de La Teste notamment). Aujourd’hui, beaucoup de sites ont vieilli et leurs équipements, notamment la signalétique informative et directionnelle, ont vieilli. Un toilettage général de la signalétique des sites vieillissants qui ne nécessitent pas de véritable nouvelle organisation ou nouveaux équipements serait une priorité à engager rapidement. Pour cela, en s’appuyant sur les enseignements issus de l’ancienne « charte MIACA », et des divers aménagements mis en œuvre ainsi que des nouveaux besoins du public, la définition d’une ligne architecturale pour le mobilier et la signalétique devrait rapidement être étudiée (via un concours d’architectes-paysagistes et designers par exemple). Cette démarche qualitative devrait pouvoir aboutir sur une notion de label plan plage, par exemple, qui serait appliquée sur tous les sites éligibles à la nouvelle politique « plan plage » aquitaine. Outre cette première étape, il serait nécessaire de mettre en œuvre également rapidement une réflexion sur la qualité architecturale des bâtiments et autres structures bâties des plans plage (commerces, postes MNS, etc.). Pour ce qui concerne les postes MNS, l’analyse paysagère des sites a montré une très grande hétérogénéité à l’échelle de toute la côte, avec des équipements allant du module type cabane de chantier au chalet bois en passant par la structure en dur non mobile qui pose problème sur les sites océaniques exposés au recul du trait de côte. Des structures mobiles et modulables seraient à étudier. De même que pour le mobilier et la signalétique, la définition d’une ligne ou de plusieurs lignes adaptées aux divers contextes locaux serait à définir rapidement (via également un concours ou une recherche auprès de divers fournisseurs ou concepteurs de structures mobiles ; des exemples particulièrement intégrés existent dans les pays scandinaves …). Afin d’avoir une cohérence d’ensemble, à l’échelle de la côte aquitaine, en matière de signalétique, voire de qualité architecturale, toutes ces réflexions devraient être engagées en lien avec celles entreprises pour le schéma directeur vélo littoral aquitain.

Mettre en œuvre une promotion collective La mise en valeur de l’image de la côte aquitaine à travers ses plans plage doit être développée via les outils web de communication et d’information. De plus, au-delà de la signalétique, une stratégie de communication et d’information classique (médias, réseaux touristiques…) ou prenant en compte les dernières avancées technologiques (web mobile) des plans plages doit être mise en œuvre et s’inscrire dans la durée (proposition de labellisation, certification internationale, …). Elle doit être menée en lien avec l’étude prospective sur le tourisme engagée par le GIP Littoral. Toute cette démarche pourrait être envisagée via les Comités Départementaux au Tourisme et le Comité Régional au Tourisme et en lien avec les offices de tourisme.

Information du public Les nouveaux outils numériques de communication de type borne Bluetooth sur site pour téléphone mobile ou site Internet dédié peuvent être utilisés pour faciliter l’accès à l’information : horaires des bus, parking complet, prestations proposées. Dans ce cadre, il serait utile de mettre en place un plan d’information qui permette de limiter la signalétique sur les sites en offrant une information via le numérique. Ces nouveaux outils pourraient ainsi avoir plusieurs objectifs : Outils de communication commerciale et d’information à destination du grand public de tous horizons, de niveau international (au moins 4 langues) :

- devrait permettre au public d’identifier facilement les divers sites plan plage ouverts à la baignade et les activités et services offerts sur les sites ;

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D

- de l’informer en permanence sur la qualité des eaux de baignade de chaque site ; - de l’informer sur les divers dangers et précautions à prendre pour se baigner sur

l’océan ; - de le sensibiliser à la protection de l’environnement et aux gestes respectueux pour

l’environnement. Pourrait figurer dans ce volet une information sur le nettoyage raisonné des plages et devrait être également mis un lien vers divers autres sites web tel celui de l’Observatoire de la Côte Aquitaine ;

- de le mettre en lien avec les informations météo ; - de mettre un lien vers les sites web des diverses communes du littoral - d’assurer un lien vers les surf reports et les informations liées aux activités sportives

sur les plages, Outils créant de l’information accessible rapidement pour le public et aidant à la gestion active des flux et de la fréquentation des sites :

- à mettre en lien avec divers outils associés de suivi de la fréquentation (compteurs routiers sur les routes d’accès et sur les sites eux-mêmes pour une gestion active des flux) ;

- ce qui permettrait, lors de périodes de forte affluence, de donner une information instantanée au public sur les sites saturés afin d’orienter ce dernier vers des sites proches moins encombrés par exemple ;

- etc.

A terme, pourquoi ne pas envisager une information en instantané donnée les jours de forte fréquentation et certains week-ends sur la rocade de Bordeaux, voire sur les diverses autoroutes aquitaines sur le temps nécessaire pour accéder aux sites plan plage des diverses zones identifiées dans l’étude. Une étude de faisabilité serait donc à envisager rapidement pour la conception de ces outils numériques, de leur gestion et des modes d’information en direct à donner au public.

Animer et faire vivre le schéma

Mettre en place un groupe technique plan plage Afin de mettre en œuvre et faire vivre le schéma, il conviendra de mettre en place rapidement un groupe technique de travail regroupant notamment les structures du comité de pilotage de l’étude. Les actions prioritaires de ce groupe devraient comporter en particulier la définition d’indicateurs de suivi qui permettront l’évaluation de la mise en œuvre du schéma. Plusieurs chantiers doivent dès à présent être engagés pour mettre en œuvre et faire vivre le schéma :

- travailler sur les sites à risques, - mettre en place un suivi des pratiques et une diffusion de l’information, - animer et faire vivre le schéma.

Décliner le schéma plans plages dans les documents d’urbanisme Le guide régional d’application de la loi littoral dispose d’un chapitre sur les plans plages. Il pourrait être proposé, en appui des DDTM et de la DREAL, de mettre en place un groupe de travail sur l’intégration de plans plages dans les documents d’urbanisme ainsi que dans des actions Inter SCOT. Ces actions seraient à engager rapidement, en particulier avec les groupes de réflexion des SCOT du Bassin d’Arcachon et de la CUB, d’une part, et ceux des SCOT nord et sud Pays basque, d’autre part.

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Le schéma plans plages préconise une intégration des projets dans les documents d'urbanisme, en privilégiant le niveau des SCOT pour les consolider juridiquement. Le GIP pourrait participer à une sensibilisation et à une animation auprès des élus qui conduisent ces projets, en vue de promouvoir la prise en compte de ce schéma.

Travailler sur les sites à risques Un travail devra être organisé, au cas par cas, avec les collectivités concernées par les sites qui présentent des caractéristiques dangereuses pour le public. 5 sites en façade maritime en particulier sont actuellement fréquentés et non surveillés ; ils ne peuvent pas être intégrés en l’état dans le schéma. Différentes hypothèses de travail devront être envisagées :

- aménagement et intégration dans le schéma à terme, - report sur un site existant ou un nouveau site à créer, - mise en sécurité du site (suppression des accès et aménagements constitutifs d'un

site aménagé pour la baignade) permettant de lever la responsabilité du maire. Une attention particulière sera par ailleurs portée sur la question d’incohérence entre la surveillance de la baignade et la surveillance sanitaire de la qualité de l’eau. Une démarche d’animation, à l’attention de PREB, en partenariat avec l’ARS, est recommandée

Observer les pratiques A de multiples occasions, nous avons souligné les difficultés rencontrées dans la collecte de plusieurs données particulièrement utiles en matière d’aide à la décision. C’est le cas notamment pour les données socioéconomiques (les coûts), celles relatives à la fréquentation (estivale et hors saison) ou encore aux nouveaux usages. A l’avenir, le schéma aura tout intérêt à développer des systèmes de collecte efficaces, qui permettront de surcroît l’élaboration d’indicateurs de suivi de la politique des Plans plages. D’autre part, ceci passe par l’élaboration de nouveaux dispositifs d’observation. En la matière, l’évaluation et le suivi de la fréquentation constituent un enjeu déterminant. Les premiers chiffres fournis en phase diagnostic ont laissé entrevoir des degrés d’usages que l’on n’aurait sans doute pas soupçonné auparavant et qui illustrent bien l’ampleur des enjeux. Des techniques et protocoles existent, à des coûts tout à fait raisonnables. Toujours dans cet ordre d’idée, les études préalables aux futurs aménagements Plans Plage devraient convenir d’un bloc commun d’information. A terme, ce travail devrait permettre de tester l’efficacité de certaines pratiques appliquées en différents endroits du littoral, via une comparaison de leurs performances respectives. Autant que possible, on devrait également examiner les expériences tentées sur d’autres côtes françaises. L’expertise a également souvent souligné la multiplicité des questions et des thématiques reliées à la politique des plans plages. Cette dernière est véritablement transversale et touche des domaines variés qui sortent souvent de la zone d’influence de la plage stricte. C’est notamment le cas (sans soucis d’exhaustivité) de la qualité des eaux de baignade (effets des bassins versants), du nettoyage des plages (analyse en terme de filière) ou encore de l’accessibilité aux sites (politique générale des transports). Ce sont autant de questions qui restent ouvertes et qu’il serait dommage de laisser en suspens. L’animation pourrait profiter du travail accompli à ce jour et chercher à le compléter en lançant des études ponctuelles, dont le schéma constituerait le socle. Dans cette perspective, les connexions avec le Réseau de Recherches Littorales en Aquitaine devraient être plus exploitées.

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Enfin, toute cette information n’a de sens que si elle est organisée et suivie dans le temps, partagée et surtout diffusée. En effet, nombre de ces données ont une véritable valeur pour de multiples acteurs du monde socio-économique (fréquentation, usages, dépenses induites…). A l’heure actuelle, la Région Aquitaine dispose d’un outil performant à travers l’Observatoire de la Côte Aquitaine, lequel pourrait tenter d’intégrer à l’avenir des thématiques utiles pour l’animation du schéma. Le point essentiel consiste naturellement en l’introduction des informations socio-économiques. A terme, cette concentration de compétences et de disciplines au sein de l’Observatoire confèrerait un rôle de premier plan à la Région Aquitaine car, jusqu’à présent, peu de systèmes dédiés à l’étude du littoral intègrent correctement les multiples dimensions du développement durable (social, environnemental, économique).

Suivi financier L’animation du schéma doit naturellement être anticipée dans le prolongement de l’expertise. Elle est un gage de cohérence entre les projets actuellement en cours d’élaboration et ceux qui sont à venir. Cette animation doit chercher à renforcer le plus possible les échanges entre les acteurs engagés dans le schéma, qu’il s’agisse d’institutionnels (potentiellement maîtres d’ouvrage), de gestionnaires, des financeurs ou de maîtres d’œuvre. Une attention particulière devra être portée sur le suivi des conditions de financement. Les coûts de fonctionnement sont souvent liés à l’importance des investissements, et l’expertise a montré que le fonctionnement pouvait tout à fait attendre des niveaux significatifs. En outre, une partie des opérations s’impose aux communes (en fonction de la configuration du site, de son environnement naturel ou de la pression humaine actuelle), vis à vis desquelles elles n’ont aucune latitude d’action. Cette question est d’autant plus sensible que les dépenses d’entretien sont souvent croissantes dans le temps (en fonction de l’âge des équipements), parfois soumises à des aléas (tempête) et concourent directement à la qualité et la durée de vie des plans plages. Un accompagnement des communes désireuses de s’engager dans des démarches de mutualisation des frais de fonctionnement à l’échelle intercommunale ou départementale pourrait être envisagé. En suivant, le GIP Littoral Aquitain devra également prêter attention aux disparités induites par le fait de vouloir proposer une offre globale et diversifiée, et proposer le cas échéant des modes d'action permettant de les compenser (intercommunalité, conventions de partenariat avec les agglomérations,...). Il conviendra notamment de se préoccuper de soutenir les communes qui abriteront des sites « nature » dans l'aménagement et la gestion de ces sites qui rapportent moins d'argent mais contribuent de façon essentielle à l'image touristique du littoral aquitain. Le schéma qui a été proposé s’appuie sur une vision régionale de la politique des plans plages. Ceci dit, la distinction entre les sites « nature » et les sites « accueil nature » ne doit pas conduire à focaliser l’attention sur ces derniers (au motif qu’ils sont plus complexes à gérer et attirent plus de monde). En outre, cette organisation ne doit pas créer une sorte de « ségrégation » entre des usagers attirés par une nature protégée, d’une part, et des usagers évoluant dans un environnement plus anthropique, d’autre part (via des animations pédagogiques moins ambitieuses par exemple). Il n’est pas impossible non plus qu’on assiste à une segmentation spontanée entre deux types de clientèles (des études ultérieures devraient vérifier cette hypothèse). Enfin, les inégalités portent également sur le volet économique, puisque les sites « nature » ont plus de difficultés que les autres à capter les bénéfices économiques et financiers de leur mise en valeur. Les communes ne possédant que ce type risquent par conséquent d’être défavorisées, ce qui constitue une incitation supplémentaire à ne pas viser cette classe précise (en développant au contraire des commerces et autres prestations marchandes).

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