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V O L . I LA C R A V A C H E — Q U E B E C - L E VIS, 2 9 J U I L L E T 1 8 9 9 No. 1
La Cravaehe JOURNAL DES PEUPLES ET DES ROIS
SATIRIQUE NE CKAINS FORS DI35U (OASTIGÀ'l KIDENDO MORES)
F R E R E S - J A C Q U E S ADMINISTRATEUR I R I S B L E U RÉDACTEUR E N CHEF
E MOTIONNA NT
PRIX DU NUMERO, UN CENT ABONNEMENT 75CTS PAR ANNEE
LA C R A V A C H E JOURNAL. SATIRIQUE
H E B D O M A D A I R E
ABONNEMENT
UQ an 75c-Six mois 40c Trois mois -25c.
P o u r tou t ce qu i regarde l 'ad
minis t ra t ion et la rédaction d u
Journa l , s'adresser à " La Crava
che " 9 6 R u e Commerciale, Lé-
vis.
CE QUE NOUS VOULONS L'humani t é a b ien des tra
vers, les t ravers se corrigent par le r ire p lus encore que par l 'emploi des g r a n d s moyens .
—A Québec, à Lé vis, il y en a beaucoup do travers , ils pul lulent comme pul lu len t les " K i s -s ing b u g " dans l 'esprit des peureux, comme pu l lu l en t les v e r tes p lantes q u i g r impen t le long des rues to r tueuses et au t ravers des t rot toirs malpropres de notre cité.
E h bien de tous ces t ravers nous allons rire avec tout le bon esprit Gaulois , avec tou t le sel At t ique que nous pourrons y met t re .
Peut -ê t re y en-a-t-il qui ne seront pas contents tant pis pour eux, ils tâcheront de se contenter . Nous le savons, il est impossible de satisfaire tout le monde et sa belle mère.
*** Ce n'est pas que nous voulions
nous poser en redresseurs de torts , en réformateurs, en gens qui c lament sans cesse : ' 'Corrigeons-nous"— Vive Dieu, non. Nous avons parfois tort aussi .
Nous faisons (pas sur les trottoirs, nous serions très excusables , vu l 'état de ces construc tions,) mais moralement de jfaux pas.
Nous ne sommes pas non p lus des autogobistes, nous nous ju geons à notre j u s t e valeur.
E t si j amais on veut taper sur nous, si un autre journal nous t i re dessus, nous saluerons et nous rendvons les coups avec u n enthous iasme neuf, résul tant de la lu t t e et de la batail le que nous appelons de tous nos Yœux.
"Ne crains.. .fors Dieu" "Castigat r idendo mores". Voilà nos devises. Ne r ien craindre si ce n 'est
Dieu, est assez dire que nous n'irons pas par quat re chemins, droit au but , la l igne droite est le chemin le p lus cour t—nous la prendrons.
Châtier les mœurs en r iant est notre seconde devise—rire toujours, rire de tout, rire par tout . Cela vau t "mieux, à moins qu 'on ne pleure de rire.
Beaucoup sont indignes de l'é-pée—c'est pour cela que n o u s ne nous en servirons pas, du reste elle est ma lheureusement t rop démodée pour notre fin de siècle.
Nous nous servirons donc d'une cravache, cette a rme conviendra mieux à ceux que nous frapperons.
Nous frapperons fort, nous crierons très haut , nous ne reculerons pas.
Voilà notre programme, clair, net, il dit ce que nous voulons, ce que nous ferons.
Main tenant un mot encore : uEn garde."
LES TRÔTToiRS DE LEVIS L E T T R E S E T D E P E C H E S
E P O P E E E N T R O I S C H A N T S
Lettre de quelques citoyens aux rédacteurs de "La Cravache"
LETTRE OUVERTE
Messieurs les formans du Journal "La Cravache".
U n e gagne de citoiens vous écrit afin de vous faire asavoir qu ' i l y a pas une mie t te moyen d'aller dessus les troîttoirs, v u que c'est saprement en mauvais état. Voyez dans les rues que ya au tour de l 'Autel de Ville pour cité cet exemple, icite. Dessus votre nouveau journa l crit iquez la contre—et nous serons contents en grand.
Vos H U M B L E S | S E R V I T E U B S U n e grande gagne de Lévi-
s iens . N. D. L R.—Nous laissons à
cette let tre la saveur de son style et de son orthographe. Et
comme notre jou rna l veut être j u s t e nous insérons le télégramme de défense des trottoirs. .
Messieurs les rédacteurs de "La Cravache".
Nous ne discutons pas avec vous la lettre d 'une bande d ' ind iv idus que nous avons daigné ne pas estropier. Nous nous adressons directement au conseil—veuillez fermer vos boîtes.
"Les Trottoirs de Lévis,"
N . D, L. R . — P a r une indiscrétion nous savons ce que les trottoirs ont écrit à la mairie ; voici in tégra lement leur missive.
Messieurs les conseillers, Monsieur le Maire de Lévis.
Nous avons ouï, par de vagues c lameurs que l'on allait abolir nos privilèges. A. cause de quelques imbéciles que nous avons da igné n« pas estropier. En voilà de la reconnaissance.
Croyez-vous agir avec nous comme avec les plantes—croyez-vous que c'est après deux ans de liberté, après deux ans de repos dans cette ville de Lévis, que nous allons abdiquer nos privilèges et t ranqui l lement disparaître. Detrompez-vous. Nous ne sommes pas des fleurs t imides . Nous nous révolterons. Nous avons des t rous béants qu i font rêver à de vagues oubliettes ou à d 'énormes gueules de crocodiles ou de caïmans. Nous pourrons nous en servir et nous sommes décidés à le faire. Donc prenez garde car les p lanches dont vous nous dépouillerez pourront serv i r à const rui re vos cercueils.
"Les Trottoirs Lévisiens révol tés ."
Deux lettres de St David
L 'OURS BLANC
La r u m e u r circulait ces j o u r s derniers, q u ' u n M. X . cultivateur sur la rue St. George avait apporté d u Lac St. Jean, deux pet i ts ours blancs. E t le publ ic enfants, j eunes gens et demoiselles de courir voir les dévoyés du pôle nord.
L'endroit où é ta ient enfermés les deux phénomènes était complè tement obscur, de sorte qu 'on ne p u t rien voir, absolument rien. On entendai t une espèce de grognement nasil lard assez in t r igant et que les plus fins reconnaissaient comme étant le cri de l 'ours blanc.
On suppliait le cul t ivateur de montrer ses hôtes au jour, ce qu' i l refusait obst inément parce-qu'i ls devaient être gardés dans une obscurité complète et à une
tempéra ture très basse. L 'obst inat ion du cu l t iva teur
de montrer ses ours, avait exas-paré les p lus curieux ; ils voulaient voir et savoir.
U n beau matin, M. X. se rend à i 'étable soigner ses bêtes et constate, avec une douloureuse surprise, que la cage aux ours est v ide . I l bat la campagne et les bois, avec une centaine de jeunes gens et finalement on découvre, sous le pont Amyot, dans une poche, une couple de gorets que le cu l t iva teur charge sur ses épaules sans motdire. Quan t aux ours blancs, il n ' en fut p lus question. Le cul t iva teur avait ri le premier et les citoyens ont ri les derniers.
U N C R I - C R I
Il y a quelque part, au tou r de la ' 'Shop" d 'Hadlow, u n cri-cri, ou grillon, une espèce d' insecte de la famille des sauteurs. Tout le monde le connaî t à sa frimousse et au \ " brement de la base de ses élytres. Ce vi-brement produi t u n brui t étourdissant qui donne le vert ige aux ouvriers et aux voyageurs. C'est un mâle, cet insecte, car les femelles n 'ont pas la capacité de s 'annoncer d 'une manière aussi sinistre.
Des supers t i t ieux a t tachent b ien des significations aux gestes et cris de ce orthoptère. I l y en a q u i redoutent la perte du pe t i t emploi qu i fait vivre leurs familles ; d 'autres croient à un malheur p lus grave qui va fondre sur eux.
En u n mot, tous ceux qu i conna issen t ce grillon ont une peur b leue q u a n d il v ien t se frôler à leurs côtés.
E h ! bien, qu 'on ne redoute r ien ; c'est u n signe d'élections générales et c'est la peur seule qu i fait vibrer les élytres d u cricri.
C'est donc la peur qu i craint la peur .
TROU-BADOUR
NOUS sommes né petit, dans un grand monde ; mais, comme la graine de sénevé, nous grandirons et pousserons des ramifications.
—o —
La publ ic sera pour nous et avec nous. Notre langage sera toujours pur, nos idées seront exprimées correctement et en bon français
L A C R A V A C H E - Q T J E B E C - L E V I S , 2 9 J U I L L E T 1 8 9 9
L E C A N A R D
' V o u s connaissez ce j o u r n a l de M o n t r é a l q u i se d i t h u m o r i s t i que . I l a b e a u c o u p fait r i re p a r ses couacs. Mais n o u s devons cons ta te r q u e depu i s la mor t de H . Ber the lo t cet h e b d o m a d a i r e a mér i t é abso lumen t son n o m de " C a n a r d " q u i est après t o u t le n o m d ' u n e bête, u n e bê te de la iami l le des oies. J a m a i s il n e s'est m o n t r é aussi d i g n e de ce n o m — e t ce p a u v r e C a n a r d n e p e u t se van t e r de r ien , p u i s q u e j a m a i s u n cana rd n ' a s auvé le p l u s pe t i t capitole.-
L e " C a n a r d " est d igne de son nom, il pêche dans les j o u r n a u x é t r ange r s tout ce qu ' i l p e u t t rouver , t a n t pis pou r le lecteur .
Allons, m o n Canard , n e croyez pas q u e vous avez de l 'espri t , e t s u r t o u t n e faites pas gober ce c a n a r d là à vos lec teurs .
Pour r iez vous n o u s di re d'où v i e n n e n t ; 'Les y e u x de L a p i n " de vot re n u m é r o 36.
U n mot à ce sujet .
CRAVACHADE. Grens de Québec , vo t re p a r
n 'est pas forte au jou rd 'hu i , ma i s samedi vous aurez u n e cravacha-de^mons t re .Vous ne pe rdrez r ien à a t t endre . " L a Cravache" fera b i e n son devoir .
N o u s d e m a n d o n s des c o r r e s pondances de dro i te et de g a u che, avis à ceux q u i v e u l e n t donn e r des coups de p l u m e s .
A l ire la semaine p rocha ine l ' a r t i c l e"La ménage r i e Lév is ien-n e "Les Ju i f s de Québec et l eu rs amis" .
V o u s en l i rez de ra ides .
N o t r e r epo r t e r a u r a la semain e p rocha ine une e n t r e v u e avec T i q u e n n e ®Blais, il i n t e r v i e w e r a ce pe r sonnage sur les l i t t é r a t eu r s de Québec et Lév i s .
Les agen t s de pol ice de L é v i s on t des cos tumes épa t an t s—ces cos tumes l eu r d o n n e n t u n air ma je s tueux ! ! ! Les pè le r ins de Ste A n n e de la Poca t iè re ava ien t c o m m e n c é u n e compla in t e s u r cet hab i l l ement . Nous la pu b l i e rons dans u n de nos n u m é ros. A les voir eu un i fo rme , on rêve v a g u e m e n t à ces é p o u v a n -ta i ls q u e l 'on me t sur les cerisiers pou r chasser les moineaux ,
N o u s commence rons la semaine p r o c h a i n e u n feui l le ton spéc ia lement écr i t pou r n o u s p a r no t re poè te '>d 'Artagnan".
L e roman est i n t i t u l é : "La cocarde j a u n e " . Le j a u n e comm e nos lec teurs le s a v e n t est la couleur des ménages .
Surve i l l ez b ien à Québec le coin de la ga re Mon tmorency -Char levoix . Tous les soirs, vers onze heures , il s 'y passe des choses in té ressan tes . M ê m e remarque p o u r la G r a n d e Allée et l 'av e n u e des Erab les .
P l u s i e u r s c i toyens de Lévis r eg re t t en t q u ' i l n ' y ait eu, au récent bazar, u n e d a m e et u n k iosque p o u r v e n d r e les discours des oh !—rateurs d u C o n seil de vi l le de Québec et de Lév i s .
L 'on sait m a i n t e n a n t p o u r quoi la p o m p e à incendie est ar r ivo t a r d i v e m e n t sur le théât re de la de rn iè re conflagrat ion à Québec . I l m a n q u a i t u n
boyau , u n p o m p i e r s 'en é t a n t se rv i p o u r t r ansvase r son v i n .
Nous compt ions par le r de l 'aq u e d u c de Québec , m a i s n o u s a t t e n d r o n s q u e £l'eau r e v i e n n e .
M o n s i e u r D.Z.L. o ù avez-vous été l ' a u t r e soir v e r s m i n u i t avec m a d a m e N.T.D.? q u e d i sa i t p e n d a n t ce t e m p s M m e D.Z L. On n e fait pas ces choses-là à Québec.
N o u s avons commencé p a r Lévis , nous c o n t i n u e r o n s par Q u é b e c la semaine procha ine . No t re second n u m é r o aura beauc o u p d 'amél iora t ion .
. o o
Lu i .—Que v e u x t u p o u r t a fête ?
E l le .—Ce q u e t u v o u d r a s . Lu i . Mais encore ?
E l l e .—Veux- tu n o u s i rons chez m a d a m e O. J . Dion là n o u s t rouve rons des p a r f u m s de p remiè re classe c o m m e il ne s 'en v e n d dans a u c u n e pharmacie , et n o u s t r o u v e r o n s aussi tous les a r t i cles de to i le t te q u ' u n e j e u n e femme p e u t rêver d 'avoir .
L u i . - - J e connais la p h a r m a c i e c 'est là q u e je vais toujours q u a n d je v e u x ê t re b i e n serv i .
A p e i n e d a n s la v ie les dem a n d e s de co l labora t ion à " L a C r a v a c h e " a r r i v e n t de tous les côtés .Nous n e p a y o n s pas nos rédac teurs , n i nos correspond a n t s on ne coupe pas d a n s le g r a n d — c'est à peine si on pa ye ses t y p o s — n o u s disons cela p o u r u n soi t -disant j ou rna l i s t e de Québec q u i nous d e m a n d e u n do l la r pa r colonne. C'est pa r cher , ma i s sa prose ne v a u t pas m ê m e ça—on donne ra i t p l u t ô t u n dol lar p o u r ne pas l i re u n e colonne de ses é l u c u b r a t i o n fous.
Le consei l de Lév i s p o u r rétab l i r l 'état de ses finances se propose d ' inv i te r les bes t i aux de tou t le D o m i n i o n à des p i q u e s -n i q u e s d a n s le gen re de ceux de la Presse . Les a n i m a u x A royage-ron t à p r ix r édu i t et la m u n i c i pa l i té de Lévis l eu r octroyera gén é r e u s e m e n t le l ib re pacasre des rues Lév is iennes p o u r 24 heures . Défense aux bêtes d 'ê t re ma lp ro pres—si pa r hasard il y en ava i en t d ' indisposées elles i ron t à Québec où les t ro t to i rs d'asp h a l t e p e r m e t t e n t m i e u x le nettoyage . Fé l i c i t ons nos édi les de l eu r in i t i a t ive in t e l l igen te .
Les a n i m a u x les appréc ie ron t beaucoup .
I l pa ra î t q u ' o n a b u . p e n d a n t le de rn ie r c a m p , c o m m e des t rous .
P e n d a n t q u e les soldats , t ou t comme des bébés suça ient des bâ tons de sucre , les officiers se r inça ien t le gogo à q u i m i e u x mieux . Bon s a n g ! fallait observer l ' o rdonnance d u m i n i s t r e , q u i dé fenda i t de boire, d a n s le c a m p , et n o n p a s sous la t en te .
— o— T o u s le m o n d e p o u r r a n o u s
lire, et t ou t le m o n d e n o u s l i ra . La mère et sa fille, l e père et son fils pour ron t l ire et l i ront . " La Cravache" . U n m o t p o u r tous et u n mot pou r c h a c u n . Le m o t pou r r i re , à côté d u m o t c ing l an t . C h a q u e chose à sa p lace et chaq u e p lace a sa chose.
La " Cravache " comble u n e l a c u n e pour Québec , Lévis et les env i rons . I l faut le mo t p o u r r i re q u i essuie les la rmes , r e lève l 'âm e et réjouit le cœur .
Le Chris t , S t -Franço i s de
Sales on t d i t : J ' a i m e m i e u x un carac tè re enjoué, q u e l ' h o m m e m o r n e et t r is te .
A Québec l ' au t re jour u n pot l i c e m a n a été a r rê té en é t a t d ' ivresse q u o i q u e policier il n ' é ta i t pas en éta t de s 'arrêter — S'il ava i t p u a r rê te r sa fr ingale de boire .
Ma i s j e m 'a r rê t e — ouf m a tête !
A p e r ç u l ' au t re soir à la gare de Lév i s u n char d ' a n i m a u x . Les bœufs et les v a c h e s vou l a i en t a b s o l u m e n t sortir , i ls fa isa ient p o u r cela des efforts désespérés -
C'est le vo is inage des prair i e s et des he rbes p o u s s a n t a b o n d a n c e d a n s nos rues q u i l e u r m o n t a i e n t à la tê te .
N o u s aver t i s sons cha r i t ab l e m e n t ce c o n d u c t e u r des p ' t i t s chars q u e s'il a encore u n e fois l 'effronterie de d e m a n d e r aux dames si elles t r an sp i r en t , n o u s t ape rons dessus .
D 'abord ce n 'es t pas de son affaire.
N o u s ne savons q u ' u n m o y e n d e le p u n i r , c'est d'afficher son n o m d a n s n o t r e jou rna l .
E t les dames q u i t r a n s p i r e n t ma i s q u e ce t te ques t i on ind i s crète g ê n e seront v e n g é e s .
Canadiens-f rançais q u e pensez-vous de celui ( rédacteur d ' u n j o u r n a l à g rands t i t res) q u i disai t j a d i s : "Lord A b e r d e e n à condescendu à pa r l e r le frança i s" , et il n e s'est pas corr igé depu i s . N ' i m p o r t e n o u s t rou v o n s a b s o l u m e n t n a t u r e l q u e Lord A b e r d e e n pa r l e la l a n g u e d u Protocole q u i est no t re lang u e à nous .
Q u ' u n pe t i t bourgeo i s ne comp r e n n e pas ça et s 'exclame, t a n t p is p o u r lu i , n o u s en avons pit ié et n o u s h a u s s o n s les épaules .
LES TROÎ8 MOUSQUETAIRES.
U N T Y P E
U n faquin de L é v i s q u i t r a î n e sa c h a r p e n t e osseuse d a n s les rues , c o m m e u n enfant de c h œ u r por te u n cierge pascal , est allé ces j o u r s de rn ie r s à She rb rooke racon te r ses h a u t s explo i t s à certa ines demoisel les .
Mais il y en a q u i on t des poi ls su r les dents , q u i ne se lais-l e n t pas imposer p a r l ' A r l e q u i n lévis ien, et elles l 'ont r e n v o y é à sou dépôt .
Ce m ê m e faquin, u n j o u r conçut l ' idée , très fanta is is te de se faire passer p o u r noble et achète u n C h â t e a u pas en E s p a g n e , mais d a n s la p rov ince de Québec .
Cet te fois-ci, il n ' e u t pas affaire à des demoisel les inoffensives.
Des hu i s s i e r s a r r i v e n t — ç a n e r i t pas u n huiss ie r , et le p seudochâ te la in est sort i de son i m m e u ble avec tous les h o n n e u r s d u s a u x gens de son cal ibre .
E t les pa ren t s h u m i l i é s de l 'ex châ t e l a in deva i en t s'écrier avec T r é v o u x :
" O n s'en p rome t en v a i n quel» q u e chose de m i e u x ;
I l est d ' u n acabi t mal fa i san t , v ic ieux.
S u r ce no i r s auvageon , c'est en v a i n q u e l 'on greffe.
o o
C H S . E . M C L A R E N , V . S .
Médecin V é t é r i n a i r e
9 6 R u e Commerc ia le , Lévis .
Lâ S E M A I N E P R O C H A I N E
LA
C R A V A C H E P U B L I E R A
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IBIS BLEU L E S J U I F S D E Q U E B E C
E T
L H U R S A M I S
P A R
DON CESAR DE BÂZAN
P A R
Cyrano de Bergerac
Notre Feuilleton N o u e p u b l i e r o n s u n r o m a n
i n é d i t , to rdant , c ing lan t , abrac a d a b r a n t , t r a i t a n t des m é n a g e s q u i v o n t q u i ne v o n t pas , c'est u n e vé r i t ab le page de v ie .
Lisez tous , si vous vou lez v o u s i n s t ru i r e en r ianl j
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nnuiM Le numéro deux su
bira plusieurs transformons, il sera illustré.
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T r a v a u x l i t t é ra i res en tous genres , Rédac t ion de r appor t .
É t u d e s , Adresses, Pé t i t i ons . Spécia l i té : Le t t res d ' amour et
de d e m a n d e en mar iage ,
S'adresser à d ' A r t a g c a n , •«LA C R A V A C H E "
96 r u e Commercia le , Lév i s . Cond i t ions faciles. Discrétion^
abso lue .
L À C R A V A C H E Q U E B E C - L E VIS , 29 J U I L L E T 1899
Le Conseil de Ville de Lévis
SON ORIG-INE, SES M Œ U R S
E T S E S Œ U V R E S
Le Conseil de Vi l le de Lévis n 'es t n i célèbre, n i fameux, i l est t ou t s i m p l e m e n t légendai re , v u les é l éments t rès drôles qu i le composent .
Son or ig ine ne r e m o n t e pas à des t e m p s très reculés , Lévis m ê m e n ' é t a n t pas v ieux. Beauc o u p de g rands -papas et de g r a n d s - m a m a n s se r appe l l en t les p r emie r s consei ls de Vi l le et t ou t ce qu ' i l s en on t dit , c'est que les r é u n i o n s des édi les é ta ien t pais ibles , dé l i bé ran t e s et expéd i t i ve s .
E n u n mot , t ou t a l la i t su r des rou le t t es .
Les jours se s u i v e n t , di t-on, mais ne se r e s semblen t pas. Le p e u p l e lévis ien v o u l a n t ê t re dél iv ré des l isières de l 'obscurant i sme r emplaça les consei l lers t r o p paisibles p o u r m a r c h e r avec les progrès , par des M i r a b e a u p l u s ou m o i n s réussis .
G r a n d fut l ' é t o n n e m e n t d u peup le en e n t e n d a n t les voûtes de l 'Hô te l de Vi l le r e t en t i r de l ' é loquence d ' u n conseil régénéré. P l u s g r a n d e encore fut sa surpr i se q u a n d il voyai t , t ou t à coup surg i r u n h o m m e u n envoyé de la L u m i è r e p o u r faire é l iminer d u consei l , u n m e m b r e qu i ne sava i t n i l i re n i écr i re .
Ce fut la d e r n i è r e opéra t ion et voi là Lévis do té d ' u n consei l idéal .
Le conseil purif ié , n o n pas dans les eaux d u .Tordain, ma i s p a r l e s d i scuss ions éclairées du salon et de l 'hôtel, a t t i r e à c h a c u n e de ses séances n o m b r e de c u r i e u x , t o u s gens av ides de s ' i n s t ru i r e et de se former d 'après les m o dèles v ivan t s , d é b o r d a n t de bon sens et de b o n n e t enue , r éun i s d a n s u n e ence in te où le v u l g a i re m o r t e l ne p e u t m e t t r e le p ied sans encour i r les foudres d u prés iden t
E t l 'on p la ide et l 'on d i scu te ; on m o n t r e le p o i n g et les d e n t s et le pub l i c de r i re , de r i re t enez , à a t t r ape r des he rn ie s
Mais ces r i res coû ten t cher. Les hu i s s i e r s a r r iven t , il p l e u t des s u b p œ n a s et les avocats s 'engraissent .
O n n e saura i t t rop b l â m e r nos édi les .
I l n ' y a pas de c i rque à Lévis , pas de t h é â t r e n o n p l u s . I l v a u n e fanfare, oh ! u n e fanfare m u e t t e comme u n e carpe, parce-q u e c e u x q u i devra ien t l ' encourager lu i susc i t en t t ous les obstacles possibles.
E h ! bien, n ' a y a n t a u c u n de ces amusemen t s , le p u b l i c de Lévis a son conseil de v i l le q u i comble b i en des lacunes . I l n e gérait donc pas de b o n n e g u e r r e de c r i t ique r à to r t et à t ravers les é lus d u p e u p l e . I l s font ce qu ' i l s sont capables de faire et c e l u i ! q u i fait ce qu ' i l peu t , est d i g n e de v iv re .
P r ions p o u r la longue v ie de nos l ég i s l a t eu r s en m i n i a t u r e , car si le Consei l de Vi l l e deva i t d ispara î t re , Lév i s serai t p l u s morne , p l u s soli taire q u e le v i l l age le plusf recu lé d u Domin ion .
CYRAKO D E B Ï R G E R A C .
LA PRESSE l o . N o u s d i spensons "Le F i
ga ro" de Par i s , le "Dai ly G r a p h i e " de Londres , le " N e w - Y o r k Hera ld" , de tou t échange avec nous , nous ne v o u l o n s pas les voler .
2o. N o u s d e m a n d e r o n s à la " R e v u e d u Nota r i a t " , a u "Bu l l e t i n des Recherches h i s t o r i q u e s " de n e pas envoyer l eu r n u m é r o pour avoir le nô t re . C'est n o u s q u i ser ions volés .
L 'avis n u m é r o d e u x s ' a p p l i q u e éga lement à la 'Semaine Commerciale". Nous échangerons avec le " C a n a r d " .
Du reste, n o u s é c h a n g e r o n s des coups avec t ou t le m o n d e .
Le " B u l l e t i n des R e c h e r c h e s h i s to r iques" pub l i e r a b i e n t ô t " L ' E d e n p e r d u " d 'après u n m a nusc r i t inédi t d 'Adam. Après cela n o u s aurons "Les p ropr ié tés de l 'alcool'. C h r o n i q u e s scientifiques que cet te r e v u e a t r o u v é e s d a n s u n j o u r n a l de l 'époque, dir igé par Noé. —
Le Soleil fera i m p r i m e r en Très Très gros caractères les paroles d i tes par Sir Vfilfrid à propos de M. P a c a u d lorsqu ' i l s'est agi de fonder le j o u r n a l le Soir. à Trois -Riv ières .
La "Vér i t é " cherche u n Dio-gêne pour t r o u v e r D i a n a V a u -g h a n , Léo Tax i l por te ra la lante rne .
Le "Sole i l" c o m p t e c h a n g e r la forme de son t i t r e — I l n ' y aura p lus q u e son n o m qu i sera en pe t i t s carac tères .
On n o u s a p p r e n d q u e "L 'évén e m e n t " de Q u é b e c a u g m e n t e r a son n o m b r e de pages, si le procès p e n d a n t d e v a n t le conseil p r ivé , lu i d o n n e ga in de cause .
Al lons , confrère, c'est assez de q u a t r e pages p o u r d i r e des bêtises—la qua l i té v a u t m i e u x q u e la q u a n t i t é . - V o y e z le "Solei l ' ' " E x p e r i e n t i a doce t"
Le ' Q u o t i d i e n " de Lévis à 21 ans . I l devra i t ê t re r a i sonnab le et ne pas tou jours t a p e r s u r les édi les Lévis iens . L a d e n t de sagesse n 'es t-el le donc pas encore poussée ?
Merci à t ous les j o u r n a u x q u i on t fait de la réc lame p o u r nous , g r a t u i t e m e n t .
N o u s ne p a y o n s j ama i s , pas m ê m e nos employés .
N o u s avons reçu dif férents o u v r a g e s a b ê t i s s a n t s . T o u s les o r ig inaux et d é t r a q u é s de Québ e c en son t les c r i t iques l i t t é rai res . I l se son t e n d o r m i s en les l i s a n t - - i l s d o r m e n t encore .
E P A M I N O N D A S D E B E O T I E .
Le prés iden t d u comité de l'aq u e d u c , q u i d rô le est, a ime q u ' o n l u i fasse de la réc lame d a n s les j o u r n a u x .
I I n ' y a q u e le Soleil q u i le félicite. La Cravache cons ta te s i m p l e m e n t q u e le feu a dévoré u n e pa r t i e de St. Roch . C'est le feu au po in t de v u e de l 'œuvre , q u i a fait le p l u s son devoir .
I l y en a toujours , q u i veul en t faire a u t r e m e n t q u e les aut r e s—on par le s é r i eusemen t de d o n n e r u n mois de vacances aux a l iénés—on p e u t croire q u e pend a n t ce t e m p s les g a r d i e n s s e ron t enfermés. La r e v a n c h e q u o i .
U n p u r fils d 'A lb ion , les favoris ta i l lés en côtele t tes se présen
te dans u n b a r de la v i l le t rès française de Québec .
Grarçoun, dit-il , donnez à moâ, oune . . .
W a i t . . . e t no t re ang la i s tire son d ic t ionna i re de poche y fourre son nez rouge et d ' u n e voix t o n n i t r u a n t e : Grarçouu, o u n e r e p t i le de la cercueil .
Le m a l h e u r e u x commis de b u ve t te s'est évanou i de r r iè re le comptoi r . L ' ang la i s d e m a n d a i t u n ver re de bière .
C'est a ins i de nos j o u r s c o m m e d a n s les siècles passés t ous les gens se croient beaux , c'est u n des t r ave r s de l ' h u m a n i té de pense r ê t r e incomparab le , ou s 'a imai t hier on s 'a ime auj o u r d ' h u i et d e m a i n l 'on s 'aimera encore — Cest u n e loi de la n a t u r e , pu i s san t e comme la "vie et forte c o m m e la mor t , voyez là c e t t e j e u n e fille d e v a n t son mi roir, elle p e n c h e la tê te , ellejsou» rit , elle regarde , non le mot n 'est pas assez fort elle se*con temple , les y e u x chargés d ' amour , le c œ u r p a l p i t a n t d 'extase. E h b ien ce q u e l ' o n a ime t a n t à voi r à ce m o m e n t où l 'on se d o n n e tou t en t i e r à son miroi r p o u r q u o i n e pas le donne r à n o t r e s y m p a t h i q u e P h o t o g r a p h e Mons i eu r A. R . Roy , Côte d u Passage Lévis .
N o u s consei l lons a t ous e t n x q u i v o u d r a i e n t faire faire l eur p o r t r a i t s p e n d a n t les vacances d 'a l ler chez M. A. R R o y à L é v i s 36 côte d u Passage . , L à v o u s p o u r r e z vous p rocure r u n port r a i t Cab ine t de p remiè re classe p o u r $2.00 la douza ine . Nous profi tons de l 'occasion p o u r annonce r à nos l ec teu r s u n n o u veau g e n r e de por t ra i t s t r è s en v o g u e à Mon t r éa l et a u x E t a t s -U n i s , c'est le (demi Cabiue t ) à $1.50 la doz. ; ce gen re est t r è s jo l i et u n peu p l u s pe t i t seulem e n t que le por t ra i t cab ine t -Mons ieur R o y p e u t faire en out re u n e foule de pe t i t po r t r a i t s g e n r e fantais ie , à t r è s bon mâché . N o u s ré i térons à nos lect eu r s l ' i nv i t a t i on d 'al ler chez M o n s i e u r A. R. R o y q u i pose éga lement les g r o u p e s de famille des g r a n d s p o r t r a i t s — I l reprod u i t les v i e u x por t r a i t s et les rép a r e — M o n s i e u r R o y vous donne ra toujours absolue satisfact ion — c'est cer ta in .
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LA C R A V A C H E — Q U E B E C - L E VIS-29 J U I L L E T 1899
Chronique fantaisiste
Evét, Code, Vi%ux bouquins
Tout dégénère ; cette fin de siècle est l 'ant i thèse absolue des siècles d'autrefois Ce qu 'on dédaignai t jadis, au jourd 'hui on le vénère et même on l 'aime, pour le besoin de la cause - Os de mes pères entrechoquez-vous dans vos tombes, pour au tan t que vos tombes existent encore, et que vos carcasses ne soient pas deve» nues semblables à la cendre de cigarette.
Autrefois c'était à grands coups d'épée que se vidaient les quere l les ; q u a n d on disait de quelq u ' u n , qui dans l'an 1,000 écrivait dans u n journal de l'époque :
"Vous êtes l ' au teur de vos propres louanges", ou bien "Vous êtes u n marsouin " ou encore "Espèce d'étoile filante"— " E n garde"—on t i ra i t sa Durandal , on se fendait, on frappait en tierce, en quar te ; à celui qu 'on trai tai t jadis d'étoile on en faisait voir t rente six ; trois douzaines de portrai ts quoi et tout finissait p roprement .
Que les temps sont changés— Les épées, ça ne sert plus , à par t pour ceux qui veu len t jouer au soldat, on préfère le glaive moral et l'on va s'adresser à la ju s tice.
Tous ceux qui t ravai l lent dans l'officine de madame Thémis sont habillés de noir— couleur d'ennui, couleur locale.
Des gens qu 'on nomme avocats , t âchent de blaguer le monde le p lus possible, s 'étonnent des choses les p lus ordinaires— comme de voir par exemple, u n homme avoir u n oncle secrétaire trésorier à l 'âge de trois ans — pas l'oncle mais le neveu— quoi d 'é tonnant donc à cela—les fils de roisont parfois leurs pères sou verains avant qu ' i l s ne v iennent au monde.
Enfin toutes ces blagues font perdre u n temps précieux— on se moque du tiers et du quar t — L 'ar rê t est rendu après plusieurs séances et la par t ie perdante t ra i te la jus t ice d 'aveugle, etc— et la justice rougi t presque sous son bandeau qui l 'empêche de voir clair.
Mais respect aux choses ju gées - p e n d a n t v ingt -quat re heures on m a u d i t ses juges , et puis , on va en appel, en révision, en cour d u banc de la reine.
Toute la lyre, tou t le rouage et quand on sort de là, on est u n peu p lus démoli, u n peu p lus en déconfiture, en marmelade ; la ga le t te sur la l angue des avocats, la poussière des codes s'est éclipsée, le poignon (argent) n 'existe p lus et devant sa bourse vide on regret te ce qu 'on a fait et l 'on se donne des coups de poings sur^la tête heureusement que l 'on a la tête dure .
C'est alors qu'on regret te le bon le loyal coup d'épée, la splendide estocade qu i frappait en u n éclair d'acier et qu i au l ieu de laisser la trace des v ieux grimoires vous fleurissait la poit r ine de quelques gout tes de sang.
A propos de vieux grimoires, pour mon malheur—j'ai rencontré l 'autre soir— au moment des ténèbres pour rester toujours dans la couleur locale—une revue ou mieux une feuille de chou s ' int i tulant pompeusement "Bul le t in des recherches historiques" . Cela se compose de hu i t pages, qui donnent hu i t indigestions de lecture et d'histoire.
PLUS FOKT QUE L'AMOUR
A MADAME X
Hélas je le sais bien t 'aimer est impossible, Ton amour est donné, donné depuis longtemps, J 'a i beau te regarder tu restes impassible , Ton cœur ne vibre pas, d ' un long tressai l lement .
Aime si tu le veux, et de toute ton âme, J e ne veux pas paraî tre un mend ian t d 'amour, Car l 'orgueil en mon cœur, jeta la belle flamme, Qui fait vaincre quand même, et fait vaincre toujours.
Non ! Non ! je n ' i rai pas te demander l 'aumône, L 'aumône d 'un regard, l ' aumône d ' u n baiser, Non ce n'est pas ainsi, qu ' i l i au t que tu te donnes, E t p lu tô t que cela j e préfère passer.
T u crois que je ne puis , é te indre celte flamme, T u crois que je ne puis faire taire mon cœur, Mon cœur peu t résister à tou t amour de femme, E t mon cœur doit plier sous mon orgueil va inqueur .
Main tenan t c'est fini, car mon orgueil l 'emporte, J e nejpleurerai pas c'est lâche de pleurer , Quand ton amour viendra, j e te dirai : "Qu ' impor te . " E t mon œil froidement pourra se refermer.
Pu i s à côté de toi, j e passerai ma route, J e passerai ma route et sans me retourner, E t dans ton cœur, alors, v iendra le cruel doute, E t triste t u diras : "I l n 'a point pa rdonné"
D ' A R T A G N A N .
27 Ju i l l e t 1899.
Par curiosité j e me mis à feuil leter - cette revue me parait ê tre le fief d 'une famille car une masse des élucubrat ions pondues dans le bouqu in sont signées de noms semblables ou d' init iales ressemblant à ces noms.
P o u r être franc, ces hu i t pages sont en vieux français, c'est le v ieux français qui est encore le meil leur, car les notes ajoutées, en français soi-disant moderne, font rêver à de l ' I roquois.
Tout cela q u a n d même est bien fossille et fait penser aux Iguanodons , aux Mamou ths antédi luviens .
Cette machine his tor ique est avec le "Quot idien" et une certa ine revue de tabell ion dont j ' i gnore jusqu ' au nom, la représentation, la quintessence de la l i t térature Lévisienne.
E t vous criez contre le conseil. Mais, pauvres entants , où voulez-vous que ce conseil s 'abreuve d ' intel l igence — car j e lui fais l 'honneur de penser qu ' i l en a ; qui du doigt montrera à notre maire et aux siens le Parnas . se oratoire, le chemin bri l lant de Cicéron, Démosthène, Chrysos-tôme, Bossuet, Mirabeau, Lacor-daire—Ce n'est pas vous, ni moi non plus, je ne veux pas perdre mon temps. Donc, ne disons r ien et laissons faire.
Laissons faire la cour à The-mis, et écrire Iroquois la na tu re ne se change pas, q u a n d on peu t ou peut, q u a n d on ne peut pas ou ne peu t pas.
"E rgo" Pla ider q u a n d on peu t Ecrire comme on peu t . N ' importe je préfère u n bon
petit' coup d'épée aux conc lu sions juridiques.
J e préfère les conférences de Lacordaire aux discours des édiles de Lévis, et les chroniques de Froissard, les exploits de St. Louis par le Sire de Jo in-ville me paraissent mieux faits que "Le Bullet in des recherches historiques".
Ca choque-t-il que lqu 'un , moi ça ne me choque pas.
IBIS B L E U .
J e u n e s filles, genti ls damoiseaux vous est-il arr ivé d'être embarassé à votre réveil sur la signification d 'un songe qui a traversé votre esprit pendan t une incurs ion dans le domaine enchanteur de Morphée ?
Avec quel enthousiasme — j 'allais dire quelle angoisse, en-tendriez-vous alors la décision d 'un savant Joseph .
Une longue expérience en la matière, u n commerce long temps en t re tenu avec les esprits impalpables, ma fait acquérir pour le p lus grand avantage de l ' h u m a ni té une connaisssance approfondie de ces choses mystérieuses.
J e suis heureux de me met t re à la disposition des édi teurs de "La Cravache" et moyennan t la modique somme de cinq sous, j e serai le devin qui, je l 'espère, n 'aurai à annoncer que d'agréables choses aux gent i ls lecteurs qu i voudront bien me consulter .
Une é tude approfondie des caractères d 'écri ture me permet aussi de me poser sans forfanterie comme graphologue infaillible. Ça ne vous coûtera que cinq sous avec quelques lignes de votre manuscr i t pour me permet t re de vous diagnost iquer "ex cathedra" votre caractère.
J e dis donc mesdames et messieurs, comme ou dit à l 'entrée des cirques, ça ne coûte que cinq ou dix sous selon le cas, tentez l 'aventure .
SPHyNX.
Note de la Rédaction.— Toutes communicat ions devront ê t re adressées à " S p h y n x " "La Cravache", 9b* Rue Commerciale, Lévis.
M. E. L. Baland 276 rue St-J e a n à Québec est le seul agent autorisé à dis t r ibuer et collecter le j ou rna l La Cravache" dans les ditfêrents dépots de j o u r n a u x de Québec.
L'ADMINISTRATION
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